lundi 23 février 2015

23-02-2015 15:51 - Mauritanie: "aucune rupture énergique et véritable de la politique du racisme d’Etat"


Alakhbar - La politique du racisme d’Etat, développée par le régime de l’ancien président mauritanien Maouya Ould Taya n’a connu aucune rupture énergique et véritable durant l’actuelle présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz, a estimé le Forum des Organisations Nationales des Droits humains en Mauritanie.

Le Fonadh régissait après les déclarations de Sidi Ould Dahi. Il a rappelé que cet "ancien sénateur et très proche « collaborateur » de l’actuel chef de l’Etat qui a loué sans vergogne les crimes de génocide perpétrés contre la communauté négro-africaine deMauritanie, par le régime sanguinaire de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, pendant les années de braise (1986 – 1991)." 

Pour le Fondah ces déclarations montrent «encore une manifestation éhontée et impunie de racisme et d’exclusion – une insulte - sur un plateau de télévision privée mauritanienne, par un élément de la communauté arabe contre toute la communauté négro-africaine de Mauritanie.

« Cette déclaration est une insulte à la mémoire des milliers de victimes, civiles et militaires, de ce qu’il est convenu d’appeler le « passif humanitaire ». C’est une insulte à l’adresse de tous les membres de la communauté négro-africaine de Mauritanie», dans un communiqué reçu à Alakhbar.

« C’est une insulte à l’adresse de tous les citoyens mauritaniens, sans distinction d’ethnie, épris de paix et de justice sociale. C’est aussi une menace à la paix civile, à l’unité nationale et à la nécessaire cohésion sociale, auxquelles aspirent tant de démocrates mauritaniens, soucieux de l’unité de toutes les composantes nationales, de la paix civile et du développement économique et social harmonieux de notre cher pays. »

« Or, ces propos incitant à la haine, tenus sur le plateau d’une télévision privée mauritanienne (Al Wataniya), n’a même pas suscité une réaction de démarcation, voire de protestation de la part des journalistes du média ou de la direction de celle-ci. »

« Aucune voix officielle n’est audible, pour fustiger une telle déclaration. C’est la preuve, si besoin est, de la banalisation des propos et actes racistes, qui se développent chaque jour davantage, notamment à l’encontre des citoyens et des étrangers vivant parmi nous, tous d’origine négro-africaine (rafles intempestives dans les quartiers de Sebkhaet d’El Mina).»

Source crédit :cridem.org

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