samedi 7 février 2015

A L'ATTENTION DE LA JEUNESSE ET DES HOMMES DE BONNE VOLONTE DE TOUTES LES FORCES VIVES DE LA DIASPORA

Il y a 54 ans que nous avons célébré notre accession à l’indépendance. La grande question de la cohabitation continue de tarauder l’esprit du Mauritanien soucieux de l’unité nationale.

Le régime actuel du président Mohamed Ould Abdel Aziz est le fruit d’une succession de séismes de la scène politique Mauritanienne nés de plusieurs coups d’état militaire de 1978 à 2008. Les premières élections présidentielles ont été organisées en 1992 après l’instauration du multipartisme et de la liberté de la presse en 1991. La démocratisation des institutions devait permettre la garantie de la souveraineté, de l’égalité devant la loi, de la résolution des problèmes des inégalités sociales, de la gestion de façon transparente des biens de l’état, de la liberté d’expression et du choix, de la lutte effective contre la corruption et les pratiques de l’esclavage, de la parité et j’en passe. En somme, elle devait permettre la naissante d’une nouvelle nation démarrant sur de nouvelles bases. La devise, l’honneur de tous préservée, la fraternité maintenue et la justice mise en valeur, devait éclairer les voies aux Mauritaniens de demain et particulièrement à la jeunesse.

Observons-nous ce résultat aujourd’hui ?

Après 1992, d’autres coups d’état militaire vont polluer le paysage politique Mauritanien en contribuant à son déséquilibre à tous les niveaux. Le processus de démocratisation ayant été mal entamé, les populations s’y retrouvent complètement confuses, manquant ainsi de lui restituer sa valeur. La démocratie nous a été imposée, pour notre bien à ce qu’on nous fait croire. Quoi qu’il en soit, elle nous a tués en fin de compte. Les populations n’y ont pas été préparées. Ses bases ne leur ont pas été suffisamment enseignées. Sa culture ne leur a pas été développée. Ces populations ont manqué de temps pour s’y adapter. Cette démocratie a plutôt fait des ravages au sein de la société et des familles. Les inégalités sont, à ce jour, constatées. Les richesses de l’état restent mal gérées et pillées. L’élite s’approprie les biens. Les comptes ne sont pas soumis à un contrôle. Les fonds font l’objet de détournements au vu et au su de tous. La liberté d’expression n’est pas totale. Les manœuvres de corruption s’intensifient partout au point que les populations demeurant maintenues dans la plus grande servitude et dans une abjecte pauvreté, deviennent tributaires des pots-de-vin pour survivre. Les espoirs d’une liberté du choix se brisent et ceux de cohabitation et de l’unité s’amenuisent. S’agissant de parité, le pourcentage de représentativité des noirs au sein des hautes instances de l’état reste toujours très bas. J’omets à chaque fois d’en arriver à ce constat mais c’est un fait. La volonté de « BEYDANISATION » du système est une parfaite réussite. C’est un vrai système de népotisme, ségrégationniste, raciste et esclavagiste qui construit ses idéaux sur les principes d’un système d’apartheid qui s’adonne à un partage du pouvoir qui maintient les noirs au plus bas niveau de l’échelle sociale. Pire encore, le système se livre de nos jours à une politique d’épuration ethnique par les toutes nouvelles technologies d’identification par l’empreinte digital à travers un recensement biométrique qui est en passe de transformer des milliers de Mauritaniens en apatrides. Les appropriations foncières continuent de priver bien des gens de leurs terres. Ce n’est que la continuité d’un projet qui est né en 1989 avec la déportation des noirs vers le Sénégal voisin lors du conflit sénégalo-mauritanien. La Mauritanie devient aujourd’hui une sorte de laboratoire où toutes les expériences sont permises pour tester notre niveau de passivité. J’avoue que la barre est très haute dans ce sens. Quand à notre chère devise, l’honneur des noires est bafoué. Les rêves d’une fraternité intercommunautaire ou raciale (Arabo-berbères et Négro-Mauritaniennes), et interethnique (Soninké, Pular, wolof, Harratins, Bambara et maures) n’ont jamais été ou presque pas été réalisés ou réalisables. La « Justice », quant-à elle, reste ouvertement injuste.



Mon désarroi ne se situe pas à ce niveau mais plutôt dans le fait que cette situation de faits marquants n’ait pu à ce jour enclencher en nous une vraie alarme de détresse. Cela suffit pour éveiller nos consciences. Mon inquiétude est sans limite face à ces fractures et ces divisions qui minent toutes nos organisations. Aziz et ses acolytes mettent tout en œuvre et utilisent tous les moyens pour déjouer nos plans de lutte. Les vendus de La machine de l’état, munis de méthodes toujours plus intelligentes, arrivent à s’infiltrer parmi nos propres rangs pour semer la zizanie. Ils profitent partout de notre naïveté pour nous berner, nous tromper et nous laisser à la case départ. Nous sommes les gueux et les laissé-pour-compte à la merci de ces charognards de l’état. Je pleure donc pour le sort qui nous est réservé et pour tous les chagrins qui nous sont infligés sans qu’on ne lève le petit doigt. Au lieu de cela, nous-nous livrons aux actes les plus ignobles, les plus innommables et les plus immondes qui soient en ces temps de crise pour le Négro Mauritanien. Comment sommes-nous arrivés à être réduit à un tel état de bassesse ? Comment continuons-nous de rester aveugles à ce point ? Les conflits qui déchirent nos propres groupes ne peuvent que défier toute tentative d’unification. Nous-nous plaignons de subir des traitements déshonorants, humiliants et indignes voire inhumains auprès de nos ennemis. Mais avons-nous fait, nous-mêmes, notre propre diagnostic, un état des lieux au sein de nos propres rangs ? N’est-il pas plus judicieux de s’attaquer d’abord à soi-même avant de s’en prendre à l’autre ? Il ne faudrait pas tomber dans le piège au point de se tromper de combat, d’ennemis et d’objectif.

Chers compatriotes, chers frères et sœurs, chers amis (ies), je crois qu’il est temps d’agir. Nous ne pouvons plus continuer d’accepter tout ce qu’on nous impose. Les simples paroles ne suffisent plus. L’esprit de patriotisme s’impose et doit prévaloir et dominer nos égos. Il nous incombe de prendre en main notre propre destin. Demain se trouve entre nos mains. Nous sommes des hommes « dotés d’âmes » et civilisés et cultivés. Mon inquiétude ne cesse de grandir quand je pense que nous n’avons aucune force capable, aussi bien en Mauritanie qu’à l’extérieur (je m’excuse auprès de ceux qui se sentiront gênés), de s’imposer, d’exiger le respect, d’attirer l’attention, de se faire accepter en citoyen, d’instauré une forte crédibilité et une relation de confiance ni auprès des autorités ni auprès du peuple. Tout ce qui se construit, se déconstruit ; tout ce qui se fait, se défait ; tout ce qui commence à émerger, replonge dans son état initial. Aucun Homme, même pas un messie, quelles que soient ses ambitions et ses voies, ne pourra résister à un tel séisme et à ce qui bouillonne en nous. Il finit soit par abandonner, soit par se résigner ou soit par être brisé. Je ne dénigre ni ne nie l’existence des précédentes et actuelles organisations. Sauf qu’elles opèrent sur des sols volcaniques et des éruptions ne cessent de se produire à chaque instant fragilisant ainsi le cordon qui lie toutes nos bonnes initiatives. Un fait important nous échappe ! C’est justement ce qu’il faut chercher et c’est à ce problème qu’il faut remédier pour reconstruire notre unité et assurer la continuité de nos actions sur le temps.

Y’EN A MARRE DE VOIR LES RACISTES ET CORROMPUS DE L’ETAT TRIOMPHER !!!!!!!!!!! IL FAUT PROPOSER. ET JE PROPOSE AU NOM DE MA PATRIE ET DE L’UNITE

Pour déjouer le plan de soutien de l’ambassadeur SEM Wagne Abdoulaye à la formation du conseil représentatif des Mauritaniens de France et faire cesser cette tentative, une fois encore, de division, UN PROJET DE CREATION D’UN « GRAND » RESEAU d’Associations parait être la seule perspective à même de nous unir et de nous sortir de ce bourbier. Nous, la Diaspora, représentons une force vive non négligeable. Nous avons besoin d’une structure très solide regroupant toute la jeunesse et tous les hommes de bonne volonté et personnes issues de toutes les organisations syndicales, de tous les mouvements, de toutes les associations, de toutes les sensibilités politiques. L’intention est de former une structure grandeur nature d’une telle force active et d’une telle intensité qu’elle sera capable, grâce à toutes les volontés, de venir à bout de toutes les crises. Elle sera la vitrine de toutes nos énergies. Elle pourra être représentée aussi bien en Mauritanie que partout où vivent des communautés Mauritaniennes. La création de cette synergie ne va gêner en rien l’existence légale ou non des structures qui vont permettre sa formation. Chacune gardera son statut tel quel. Toutes les questions de cas généraux de crise et d’urgence seront traitées par ce réseau. L’idée sera désormais d’agir non en simple structure ou individuellement mais en bloc solidement unifié et bien organisé. C’est seulement en unissant nos forces que nous pouvons constituer une véritable menace face au pouvoir en place et c’est seulement ainsi que les ONG, Associations et autres institutions étrangères ou internationales des Droits Humains et sympathisants peuvent nous suivre, et ce de façon raisonnable et logique, dans toutes nos démarches. Il suffit d’approuver et d’en discuter pour donner corps au projet. L’idée est aussi de mettre un visage sérieux et légalement existant sur « LA DIASPORA ».

Les luttes qui durent depuis des décennies ont peut-être omis un détail essentiel pour concrétiser les rêves. En conjuguant nos forces, nous trouverons cette faille grâce à notre expérience. Nous ne pouvons pas battre un ennemi en étant éparpillés, en groupuscule et en agissant seul. Nous combattons un seul système. C’est la force de tous qui peut s’avérer plus efficace. Autrement, chaque individu doit synchroniser son énergie avec celle du groupe afin d’assurer une solide homogénéité.

Ce n’est pas un rêve. C’est un projet. Et un projet reste tout simplement réalisable. Et pour le réaliser, chacun se doit de mettre de côté ses égos, ses fiertés, ses orgueils, ses faiblesses et ses préjugés. Il faut oser faire table rase d’un passé indigne et peu glorieux. Nous pouvons tout faire si la volonté y est ; et la limite, c’est tout simplement dans la tête. Les commentaires sur la toile en disent beaucoup sur les intentions des uns et des autres en ce qui concerne l’unité. C’est maintenant ou jamais qu’il faut donner la réponse à vos (nos) questions.

C’est un grand défi qu’il faut relever. La proposition d’un tel projet sur la toile n’est pas sans risque. Je le sais. C’est le but de ma démarche. Les forces du mal, que sont Aziz et le système, vont mal accueillir la nouvelles. Elles vont se mobiliser, comme d’habitude, pour nous monter les uns contre les autres. Nous pouvons, pour une fois, leur montrer que toute tentative de « torpillage » de leur part va désormais s’avérer infructueuse. Et c’est possible. Mais vous le savez, je ne pourrai pas y arriver tout seul et c’est le but du jeu.

Voir mon peuple enfin libre, libre de lui-même et libre des ces crocodiles politiques, est ma seule ambition. Mais ce rêve ne peut être réalisé sans réconciliation préalable. A cet effet, j’en appelle à la sagesse des ainées, soucieux de l’avenir de notre patrie et désireux de reconstruire une Mauritanie juste et égalitaire, afin qu’ils acceptent d’endosser cette lourde responsabilité. Je voudrais leur confie cette tâche, et donc eux en qui, nous avons toujours placé notre confiance, malgré les quelques divergences occasionnelles.

Une rencontre s’impose pour discuter des voies et moyens pour la réalisation d’un tel projet d’envergure. Vous allez me dire si vous êtes partant. Vous allez m’exprimer votre volonté de vous engager dans cette direction qui est la notre. Je ne peux pas la tracer seul. Sa construction nous incombe tous.

ÊTES-VOUS PRETS ? Moi, je le suis. Je mourrai pour ma patrie.

Source  Diabé Ndiaye  dit Thomas

Source crédit : ocvidh.org 

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