samedi 31 janvier 2015

A celle qui endort les plus cruels maux et contient toutes les extases.

A mes fistons et neveux, Ashley DRAME et Fof FOFANA.

<<La République est envahie par les réactionnaires de tous genres, ils l’adorent d’un brusque et terrible amour, ils l’embrassent pour l’étouffer>>
Emile ZOLA, Lettre à la France, 7 janvier 1898

Il y a un problème d’esclavage en Mauritanie, ai-je souvent entendu. Ce n’est pas un propos marginal mais celui des pseudos experts de tous genres, invités pour débiter sans contradicteur sérieux l’obsession qui les tient lieu de pensée. Est-il possible pour une simple mauritanienne ou un mauritanien de comprendre les rouages de ces bobards ? Pas un écoutant la radio ou en surfant sur le net. La Mauritanie y apparait comme une succession d’évènements imprévisibles et sans logique. Une masse de faits et d’images, les plus frappantes possibles. Provoquant l’émotion, mais paralysant le raisonnement. Aucune explication sérieuse sur les causes profondes, juste des clichés superficiels. Cette famine ? La Nature. Cette Arrestation ? Le Racisme. Ce conflit ? Des populations arriérées. L’émancipation des individus est chaque fois simplifiée avec le manichéisme d’un vieux western : jamais les méchants ne font quelque chose de bien, jamais les gentils ne font quelque chose de mal. Jamais non plus, nous n’avons le droit d’entendre les méchants, nous devons seulement écouter ce qu’en disent les gentils.

Et toujours manque l’essentiel : les intérêts des forces qui s’affrontent pour certaines richesses dans l’émancipation des individus. Toujours aussi, on escamote l’Histoire. Qu’on fait les aïeux et les colonisateurs dans cette région ? Leur politique du <<diviser pour régner>> a-t-elle encore des conséquences pour le peuple mauritanien d’aujourd’hui ? Le contexte historique passe trop souvent à la trappe. Or, si nous ne connaissons pas le passé et son impact, il nous est impossible de comprendre les conflits d’aujourd’hui. Et ceux qui vont éclater demain. Des lors, avec la radio et le net, et en général avec les pseudos experts du net, la Mauritanie nous apparait comme un puzzle, que nous ne parvenons pas à assembler pour saisir l’ensemble du paysage.
Pour une raison bien simple. On en a retiré les pièces essentielles, celles qui permettent justement d’assembler le tout et de situer chaque élément à sa place. La Mauritanie apparait incompréhensible et imprévisible.
Est- ce irrémédiable ? Ou bien avons-nous quand même une chance de saisir les rouages du passé et son impact sur nos vies ? Aujourd’hui, pouvons-nous trouver un point commun, un fil conducteur entre des phénomènes qui paraissent très importants, mais isolés les uns des autres ? A savoir : la concentration de pouvoir économique aux mains de quelques individus, les stratifications sociales, l’appauvrissement croissant de larges couches sociales sur toute l’étendue nationale et enfin ces fausses guerres, déclarées ou non ? Existe-t-il un fil rouge reliant ces divers phénomènes ?
Oui, le présent article va permettre de le saisir. S’agit-il des différents chapitres d’une même Histoire en train de s’écrire sous nos yeux avec une logique commune ? Comprendre quelles sont les causes profondes de tous ces bouleversements, c’est comprendre quels sont les intérêts en présence dans l’émancipation des individus. Et donc, savoir à quelles nouvelles explosions il faut s’attendre. Quel impact cette Histoire aura-t-elle sur nos vies à nous, citoyennes et citoyens Mauritaniens du Nord au Sud.

La domination dans son concept le plus général, avant d’être rapportée à un contenu concret, est l’un des éléments les plus importants de l’agir communautaire. Tout agir communautaire ne présente pas, il est vrai, la structure d’une domination. Celle-ci joue cependant un rôle très significatif dans la plupart des modalités de ce dernier, même lorsqu’on n’y songe pas au premier abord. C’est le cas, par exemple, dans les communautés linguistiques. Les décrets qui, d’autorité, élèvent un dialecte au rang de langue administrative dans la gestion politique de la domination jouent très souvent un rôle décisif dans le développement de grandes communautés littéraires unifiées (songeons à l’Allemagne) et, à l’inverse, il est tout aussi fréquent qu’une différenciation linguistique soit définitivement entérinée quand une séparation politique est consommée (la Hollande contre l’Allemagne). Tous les domaines de l’agir communautaire sans exception attestent l’influence extrêmement profonde qu’exercent les configurations de domination. Dans un nombre extraordinairement élevé de cas, ce n’est que la domination et la manière dont elle est exercée qui transforment un agir communautaire amorphe en une sociétisation rationnelle. Dans d’autres cas, lorsqu’il n’en va pas ainsi, ce sont, malgré tout, la structure de la domination et son déploiement qui donnent forme à l’agir communautaire et déterminent notamment de façon univoque son orientation vers un objectif. L’existence de la domination, joue surtout un rôle décisif dans les configurations sociales du passé et du présent qui sont économiquement les plus significatives :
La seigneurie foncière, d’un côté, la grande entreprise capitaliste, de l’autre. Il faut reconnaitre, cependant, que le fait de disposer de biens économiques, autrement dit le pouvoir économique, est une conséquence fréquente, et très souvent délibérément recherchée, de la domination et il est tout aussi fréquent que ce soit là un des instruments majeurs de la domination.

L’émancipation des individus en Mauritanie : Un état des lieux

Les données disponibles sur la pauvreté, bien que fragmentaires, suffisent à mettre en évidence trois faits saillants :

Environ un ménage sur deux vit dans la pauvreté.
Une telle proportion impose des choix d’engagement militantiste sincère pour s’orienter vers une réduction rapide de la pauvreté afin d’émanciper les individus. Elle signifie également qu’à l’échelle du pays, un tel objectif représente un défi considérable. Les rigidités de la demande, la faiblesse de la productivité du travail et les contraintes de financement, en particulier, définissent un univers de contraintes dans lequel la création massive d’emplois et l’amélioration des conditions d’accès aux services essentiels (Education, santé, Logement, eau potable) dans l’émancipation des individus seront difficiles.

La pauvreté est d’abord rurale et appelle des réponses ciblées.
Alors que la population rurale est devenue minoritaire en nombre, on constate que huit pauvres sur dix vivent en zones rurales et que la contribution de ces dernières à l’extrême pauvreté est encore plus élevée. Ce constat met en évidence le rôle majeur que doivent jouer à l’avenir les politiques agricoles et les actions transversales visant à diversifier l’emploi en milieu rural pour permettre aux individus de s’émanciper. Mais, il convient également de dépasser cette opposition nobles/esclaves, Noires / Maures, car des poches de pauvreté importantes existent dans toutes les communautés. Des réponses différenciées sont nécessaires en fonction des dynamiques locales de développement.

La pauvreté est un phénomène multidimensionnel.
Les différentes formes de pauvreté - revenus, conditions de vie, potentialités, sont étroitement liées. Au niveau individuel, le faible niveau de revenu renvoie à une productivité faible du travail, déterminée entre autres par des facteurs liés à la santé ou à l’éducation. L’accès à ces derniers est de même fortement influencé par la situation monétaire des ménages. Le cadre macro-économique, les politiques publiques, L’environnement institutionnel et culturel sont également, à un niveau plus global, des déterminants de l’émancipation des individus. L’émancipation des individus passe donc par une action simultanée sur l’environnement global, les conditions de la production, le cadre de vie et les comportements socioculturels.

Le profil de la pauvreté en Mauritanie : Définition et mesure de la pauvreté
L’émancipation est un phénomène multidimensionnel, qui concerne à la fois le revenu (pauvreté
monétaire) et l’accès aux services de base tels que l’éducation et la santé (pauvreté des conditions
de vie). La pauvreté monétaire est mesurée par les indices de Foster-Greer-Thorbecke qui se
rapportent notamment à l’incidence de la pauvreté (P0 : proportion de la population ayant un niveau
de dépenses inférieur au seuil de pauvreté), à la profondeur de la pauvreté (P1 : Ecart relatif de la
dépense moyenne des pauvres par rapport au seuil de pauvreté) et à la sévérité de la pauvreté (P2 :
indicateur d’écart similaire à P1 qui donne cependant plus de poids aux dépenses des plus pauvres).
Il n’a pas encore été calculé un seuil de pauvreté spécifique à la Mauritanie. Le seuil de pauvreté
utilisé pour les enquêtes EPCV de 1990 et 1996 est de 1 dollar par personne et par jour (soit 53.841
UM en 1996). Le seuil de l’extrême pauvreté, quant ’à lui, était de 40.701 UM en 1996.

La pauvreté monétaire
Suivant la dernière enquête sur les conditions de vie des ménages, la pauvreté concerne près de la moitié de la population mauritanienne, tandis que celle de l’extrême pauvreté touche près du tiers de celle-ci. La pauvreté est encore plus marquée pour les indicateurs d’écart, lesquels reflètent l’évolution de l’inégalité au sein des pauvres. En termes absolus, le recul de la pauvreté est évidemment moins prononcé compte tenu du rythme soutenu de la croissance démographique.
La différenciation spatiale de la pauvreté
Le traitement des données de l’enquête EPCV, montre que 5 wilayas sur 12 affichent des taux de prévalence de la pauvreté supérieurs à 65%. La pauvreté monétaire est, cependant, d’abord un phénomène rural. Ainsi, l’incidence de la pauvreté (individuelle), est en moyenne de 68,1% en milieu rural contre 26,8% en milieu urbain.

La zone rurale contribue pour plus des trois quarts (76,4%) à la pauvreté. Au sein de celle-ci, de nettes disparités sont mises en évidence entre le Rural Fleuve (vallée du fleuve Sénégal) ou l’étendue de la pauvreté est de 60,2% et le Rural Autre (zone aride) ou elle atteint 71,1%. Cette dernière zone regroupe à elle seule plus de 57% des pauvres. De façon plus précise, les régions les plus touchées sont la zone de l’Aftout à cheval entre les quatre régions de l’Assaba, du Gorgol, du Guidimakha et du Brakna, certaines zones des deux Hodhs, du Guidimakha et de l’Assaba, ainsi que l’Aftout (Hodh El Gharbi) ; elles affichent des taux de prévalence de la pauvreté voisins de 80%, voire supérieurs.
L’analyse en termes d’émancipation confirme L’importance de ces disparités : la zone rurale compte, cette fois, pour près des 9/10e de la population (82,7%) dans l’extrême pauvreté, à raison de 64,8% dans la zone aride et 17,9% dans la zone du fleuve.

D’importants écarts sont également observés au niveau de la population urbaine. L’incidence de la pauvreté est près de deux fois moins élevée à Nouakchott (20,6%) que dans les autres villes (37,8%). Un écart de 1 à 4 existe entre le groupe constitué des villes du Centre-Nord et de Nouakchott d’une part, et les villes du fleuve ou du Sud Sud-Est, d'autre part ou l’incidence de pauvreté dépasse 43%.
La réduction de l’extrême Pauvreté pour émanciper les individus concerne toutes les strates régionales, sans distinction ethnique.

Sakho Elhadj

LA VIE SUR TERRE Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps ou nous sommes.


A nos parents et aînés aux responsabilités,<< je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire>>
VOLTAIRE, lettre à Abbé Le Riche, 1770

A toutes et tous mes camarades de lutte, << surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, ou que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire>>
Ernesto Che Guevara

A mes sœurs et frères cadets, << c'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice, c'est à dire assurer " la continuité du monde">>
Hannah Arendt

Au nom d'Allah,le Bienfaiteur miséricordieux! Que Dieu prie sur Notre seigneur Muhammad, sur sa famille et ses compagnons !
C'est avec de la terre,qu'Allah nous a crées,, qu'Il nous a donné souffle et vie.

C'est sur la terre qu'Il nous a établis, comme groupes humains et nations. C'est d'elle qu'Il a tiré notre substance. Nous habitons les seins de nos mères, puis nos demeures. La nourriture et l'entretiens nous font vivre. Le temps nous use. Le terme nous réclame, à l'heure fixée pour nous au livre du Destin. Dieu seul dure et persiste. Il est le Dieu Vivant qui ne meurt pas.

L'histoire est une discipline les plus répandus entres les groupes humains et les nations. Le vulgaire voudrait la connaitre. Les rois, les dirigeants la recherchent à l'envie. Les ignorants peuvent aussi bien la comprendre que les gens instruits En effet l'histoire n'est, un apparence que le récit des événement politiques, des dynasties et des circonstances du lointain passé, présenté avec élégance et relevé par des citations. Elle permet de distraire de vastes publics et de nous faire une idée des affaires humaines. Elles fait voir les effets des changements, elle montre comment telle dynastie vient conquérir tel vaste pan de terre, jusqu'au jour ou retentit l'appel, lorsque son temps fut révolu. Cependant vue de l’intérieur l'histoire a un autre sens. Elle consiste à méditer, à s'efforcer d’accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaitre à fond le pourquoi et le comment des événements. Les principaux historiens mauritaniens ont déjà recueilli la totalité des événement historiques et ont fait, de ceux-ci, la matière de leurs ouvrages. Seulement des scribes incompétents sont venus, ensuite, ajouter leur grain de seul, sous forme de considérations oiseuses ou imaginaire, pures inventions, embellissements ou mensonges dans l’émancipation sociale de l'individu,leur mot d'ordre, nobles/esclave, maures/noirs. Leurs successeurs ont emboîté le pas et ont répété ce qu'ils avaient lu, sans chercher à s’intéresser aux causes ou aux circonstances, sans même rejeter les invraisemblances.On ne fait guère d'effort pour atteindre la vérité. La critique est myope,le plus souvent, elle s'en prend à la personne de l'homme et sa dignité.La recherche des solutions pour émanciper l'individu allie étroitement l'erreur à la légèreté. La foi aveugle en la tradition est congénitale. Il est courant, pour ceux qui n'y connaissent rien, de se mêler de recherche des solutions scientifiques de conscientisation sur le problème de la stratification sociale. Mais il est malsain, pour l'homme de paître le champ de la bêtise. Nul ne résiste à la force de la vérité. Il faut combattre le démon du mensonge avec la lumière de la raison. Le narrateur se borne à transmettre les faits bruts. Mais c'est à la critique de trier le bon grain de l'ivraie, à la science de polir la vérité pour la critique. Peu d'historiens sont assez réputés pour être tenus pour des autorités: ce sont ceux qui ont fait oeuvre originale. On pourrait les compter sur les doigts de la main. Peut être même ne sont-ils pas plus nombreux que les voyelles qui indiquent les cas, en grammaire arabe. Citons, entre autres: Ibn Ishaq, At Tabari, Ibn Al Kalbi Umar Al Waqidi, Sayf b. Um'ar Al Asadi et Al M'as Udi. Certes, les spécialistes le savent bien, les ouvrage d'Al Mas'Udi et d'Al-Wqidi sont discutables à certains égards. Néanmoins,on admet partout leurs informations, et l'on suit leurs méthodes et leur présentation des faits. C'est au critique de décider ce qu'il retiendra de ceux-ci. Dans une civilisation donnée, le milieu peut déterminer l'information historique et permettre de comparer les récits et les documents. Certaines pratiques antérieures sont conservatrices à l'esprit lent, qui ne cherchent même pas à briller. Elles se satisfont de tisser l'avenir sur la même assise que nos devanciers. Elles ne tiennent aucun compte des changements que la marche du temps apporte aux circonstances et aux usages. La présentation des pseudos expert en féodalité des dynasties et des événement est aussi creuse qu'un fourneau sans lame, et leur science est inconsistante, puisqu'on n'y peut distinguer le vrai du faut tant, ils sont focalisés sur l'identité des personnes. Ils parlent d'événement d'origine inconnue,et leur terminologie n'est ni logique, ni contrôlée. Ils se bornent à répéter des récits archiconnus, en imitant leurs prédécesseurs.Ils négligent l'importance des changements historiques, parce qu'ils n'ont personne pour l'examiner à leur place. Decrivent'ils une dynastie particulière, qu'ils racontent son histoire telle qu'elle leur a été transmise, vraie ou fausse.Ils ne se soucient pas de l'origine de cette famille. Ils ne, disent pas pourquoi elle a déployé son drapeau, pourquoi elle l'a hissé au dessus des autres, ni pourquoi elle a pris fin. les citoyens mauritaniens cherche donc en vain comment les événements et les dynasties ont commencé leur carrière. Ils doivent trouver tout seul pourquoi les différentes dynasties ont pesé les unes sur les autres et pourquoi l'une a succédé à l'autre.Ils doivent chercher une explication convaincante aux différends ou aux rapprochement entre les dynasties pour l’émancipation sociale des individus.Il est une catégorie des pseudos militants: les auteurs d'abrégés, qui se contentent de donner la liste des souverains,sans généalogies ni informations, avec une simple indication numérique de la longueur de leurs règnes. C'est ce que fait Ibn Rashiq (dans son Mizan al- amal), suivi par ses pales imitateurs. Aucun d'eux ne mérite confiance. Ils ne sont pas dignes de foi, ni leur action de survie, car ils laissent perdre des éléments utiles à l’émancipation des individus et manque aux usages et aux règles en honneur dans tout combat à l’émancipation sociale. J'ai lu des ouvrages et j'ai sondé les recoins du passé et du présent. J'ai réussi à réveiller mon esprit de l'assoupissement et de la suffisance.J'ai fait avec moi-même un excellent marché, en faisant de mon mieux pour écrire un article et lever le voile à mon niveau sur l'une des circonstances qui menacent l'unicité de la Mauritanie. J'ai voulu y montrer comment et pourquoi  une reforme agraire peut précipiter une émancipation sociale sans hypocrisie. J'ai fondé mon article sur la reforme agraire précédente et les individus qui peuplent aujourd'hui la Mauritanie, ses régions et ses villes, avec leurs maisons régnantes, durables ou éphémères, sans oublier leurs princes et leurs alliés d'autrefois. J'ai corrigé avec soins mon travail, et je l'ai présente au jugement des savants et de l'élite. Néanmoins, je me rends compte de mes imperfections et reconnais mon inaptitude à aller au fond d'un sujet aussi difficile. C'est, en somme, un commentaire sur l’émancipation sociale à travers la reforme agraire, de façon à expliquer au lecteur comment et pourquoi les choses sont ce qu'elles sont, à lui montrer comment une utilisation rationnelle de la terre peut amorcer le conflit lié à l’émancipation sociale. En conséquence, on n'aura plus besoin de croire aveuglement à la tradition. On se rendra compte des circonstances qui conditionnent les époques et les peuples,dans le passé ou dans l'avenir. J’espère que les savants spécialistes voudront bien étudier cet article avec esprit critique, sans complaisance. la somme de connaissance d'un seul est peu de chose. Mais reconnaître ses défauts, c'est se préserver des censeurs. J’espère donc que mes frères,sœurs, compatriotes,parents et camarades de luttes seront bienveillants.L’expérience m'apprend que les hommes s'oublient souvent si fort eux-mêmes, qu'ils ne font point de réflexion sur les raisons de ce qui se passe dans leur esprit,je crois que je dois dire ici certaines choses qui peuvent aider à y réfléchir. J’espère ceux qui savent ces choses ne seront pas fâchés de les lires : car encore qu'on ne prenne point de plaisir à entendre parler simplement de ce que l'on sait, on prend toujours quelque plaisir d'entendre parler de ce que l'on sait et de ce que l'on sent tout ensemble.
C'est à Allah que je demande de daigner agréer mon article. Il est mon tout. Il me protège.

Reforme agraire comme outil d’émancipation sociale :

La monopolisation de la terre est l'effet injuste de la pauvreté qui provoque la misère. Connaissant cette cause et sa force dans le système des causes des conflits actuels liés à la stratification sociale, une nouvelle base de répartition de la terre de manière à réorganiser l'ordre et maîtriser les effets de la division pour notre coexistence pacifique et fraternel est absolument nécessaire. La stratification sociale en Mauritanie n'est plus une question sociale, sans réponse recevable, tant qu'elle est présente comme le donné incommensurable d'une transcendance fatale, c'est la misère de tout un peuple qui en découlera. L'émancipation d'un individu est un problème scientifique dont les solutions procèdent d'un démarche de l'action productive de la terre, des produits de la terre et de leur échange. Une rationalité construite de la terre pour émanciper socialement l'individu délivre une intelligence des pratiques socio-culturelles et économiques. L'émancipation sociale de l'individu aujourd'hui est de l'économie politique. La langue économique est le fond de l’intelligence humaine, le point de départ de toute existence humaine et digne. Confronté aux réalités multiples de ce siècle, de notre vouloir vivre ensemble et unicité. Un changement de nos consciences sur l'utilisation de la terre s'impose. Face aux enjeux stratégiques une nouvelle reforme agraire est nécessaire. L'Etat intervenant comme régulateur et caution de garanties réciproques et non pas comme dans la réforme agraire précédente, entrepreneur direct de production marchande. Outil par excellence d'émancipation sociale, la réforme agraire doit être construite en dehors de bénéfice des croyances traditionnelles et des méfaits clanique. Les nécessités nationales mais aussi les vertus d'émancipation sociale dans toutes les composantes nationales, la force des structures fédératives obligent une révision du système de la terre basé sur l'Ordonnance 83.127 du 5 juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale. Le préalable a toute une société pluraliste et d'aisance est le rejet de toute forme de misère secourue sur la terre, nous mauritaniens, nous avons le privilège d'avoir l'Islam comme fondement de l'unicité de notre Nation et comme valeur sociale et morale du vouloir vivre ensemble. L'Islam pratiqué dans son sens noble est un vecteur puissant d'émancipation sociale, de nivellement et de la suppression de la misère.

Sakho Elhadj

31-01-2015 21:45 - Rectificatif à propos de l’article relatif aux nouveaux frais d’établissement de la CIN et du passeport

28 Novembre - Une erreur involontaire s’est glissée dans l’article sur « La CIN et le passeport», relatif à la révision en hausse des frais d’établissement de ces deux documents, dans le cadre d’une décision récemment prise par l’agence du registre de la population et des titres sécurisés (ARNPTS).

L’erreur concerne la Carte d’Identité Nationale. En effet, au lieu de lire : « Obtention contre 25 000 au lieu 1.000 précédemment ». Il faut lire « Obtention contre 2.500 au lieu 1.000 précédemment », soit une augmentation de 75%. Pour le reste, pas de changement.

Nous nous excusons auprès des lecteurs de cette erreur indépendante de notre volonté. En effet, l’erreur provient de la source qui a apporté le rectificatif nécessaire comme indiqué dans le lien suivant.

Source crédit: cridem.org

31-01-2015 15:51 - La CIN et le passeport livrés désormais respectivement contre 25 et 40 mille

28 Novembre - L’agence du registre de la population et des titres sécurisés (ARNPTS) aurait revu à la hausse les frais d’établissement de la Carte d’Identité Nationale (CIN) et du passeport, sur décision prise hier vendredi 30 janvier courant, par son parton M’Rabih Ould El Weli.

La nouvelle mesure, qui rendra ces deux précieux documents difficilement accessibles pour les milieux pauvres entrera en vigueur début février apprend-on et se présente en détails comme ci-dessous indiqué selon les sources qui ont rapporté l’information : 

Pour la CIN 

- Obtention contre 25 000 au lieu 1.000 précédemment, 

- Renouvellement après perte contre 4.000, 

- Second renouvellement après perte contre 7.000

Pour le passeport 

- Obtention contre 40 000 au lieu 30.000 précédemment, 

- Premier renouvellement contre 55.000

- Second renouvellement contre 75.000

Rejeté selon des sources en décembre dernier par des banques étrangères, pour défaut d’indication du lieu de délivrance sur le document, le passeport mauritanien avait fait l’objet quelques semaines auparavant de réserves marocaines qui suspectaient une potentielle falsifiabilité de ce joyau indispensable pour tout déplacement hors du pays.

Traduction par Md O Md Lemine

Source crédit : cridem.org

30-01-2015 21:00 - Communiqué de Presse: Rencontre entre le Président des FPC et Mohamed Sidy Dellahi, President du parti des verts.

Kaaw Touré - Le 24 janvier 2015 le Président des FPC , Mr Samba Thiam , a reçu au siège des FPC, MonsieurMohamed Sidy Dellahi ,President du parti des verts … La rencontre, courtoise et pleine de chaleur, a porté essentiellement sur l’analyse de la situation politique nationale. De l’échange, franc et direct, il s’est dégagé une large identité de vue tant sur les préoccupations respectives que sur les questions d’actualité abordées…

Les parties ont convenu de maintenir le contact et de travailler à mutualiser les forces.

La lutte continue! 
Nouakchott le 26 janvier 2015.
Le département à la Communication et à la presse

Source crédit : cridem.org

vendredi 30 janvier 2015

Radio Diaguily, une voi(e)x libre...!!!

Depuis un certain 1 juin 2014, la WebRadio Diaguily Remmun Fede apparaît officiellement sur la sphère audio soninképhone sur le net (l'application TuneIn) . En effet cette initiative prometteuse pour la liberté d'expression, se singularise par son caractère généraliste en abordant tous les sujets même ceux qui font débat acerbe dans notre société. Tout peut être passé au crible; de la politique nationale mauritanienne, le militantisme associatif,  l'environnement artistique, les problématiques liées (séquelles esclavagistes) au féodalisme, le développement régional, la Religion, la vie communautaire en occident et ses conséquences sur nos traditions du bled, et l'actualité brûlante du moment. Chaque auditeur ou auditrice peut en fonction de ses goûts et intérêts, avoir une émission qui l'intéresse. 

Elle est localisée et animée en France par une équipe d'animateurs diversifiée, en fonction des jours et des thèmes abordés.
Les contenus des émissions sont débattus et décortiqués par les invités du jour avec la participation active des auditeurs de par différents endroits (États-Unis, Angola et autres) du monde où la diaspora soninké est présente. Sur Radio Diaguily, la voix se veut libre par laquelle des opinions divergentes peuvent s'affronter avec responsabilité et respect. Je dirais comme crédo pour qualifier l'idéal visé; " Nous ne sommes pas condamnés à s'entendre sur Tout mais il est plus que nécessaire de pouvoir se parler ouvertement sur Tout sujet de nos différences". Pouvoir se parler est déjà une forme d'entente pouvant être fertile et instructive pour tous.
Cette ligne éditoriale amorcée est une douce révolution en soi au sein du monde soninké et nous espérons qu'elle continuera le plus longtemps possible en prenant plus d'expérience en la matière Inch'Allah.

Radio Diaguily disponible sur l'application TuneIn.

Nous sommes à l'écoute. 

Courage et bonne continuation. 

Kundu Sumare, fraternellement. 


30-01-2015 01:30 - L’honorable Député Kamara Lassana Adama visite la Moughataa de Selibaby

Essirage - Le DéputéKamara Lassana a quittéNouakchott le jeudi 15 /01/2015 pour une visite de «donner et recevoir»auprès des populations relevant de sa circonscription électorale après la session parlementaire. L’objectif de la visite et de s’informer des conditions de vie des populations, de leurs problèmes en cette fin de saison d’hivernage catastrophique et d‘assister les populations dans les situations sociales.

D’abord le vendredi 16/01/2015, le député a assisté l’ouverture de la nouvelle Mosquée et la Ziyarra annuelle du grand Cheikh BA Amadou Bayla dans le quartier collège de Selibaby. Sa présence était vivement saluer par les milliers des fideles présents à cet événement religieux, qui témoignent tous en unanimité bien avant qu’il ne soit député, il a toujours accompagné l’événement sur le plan financier, social et religieux.

Après les remerciements et les témoignages, le Député Kamara Lassana a salué leCheikh et l’ensemble des talibés et fait comprendre dans une situation normale un tel événement doit être pris en charge par les élus de la région voire le gouvernement.

Ensuite le lendemain de l’ouverture de la mosquée Kamara Lassana accompagné de son staff s’est rendu dans les communes de Ould Mbonny et Ajar. Il faut souligner également que des condoléances ont été présentées aux villages de Ould Mbonny et de Goynitt suite aux décès. A chaque étape après le social, le député se rend dans les écoles fondamentales, les mahadras, les coopératives féminines etc…

De même pour le village de Sabouciré dans la commune de Khabou, il a présenté ces condoléances les plus attristées suite au décès d’un jeune immigré venant d’Espagne pour des vacances, qui a rendu l’âme après deux semaines de maladie. 

Toujours à Sabouciré, le député visite l’école fondamentale, le dispensaire et la mahadra. Au cours de cette visite, il a été notifié au député la situation du barrage en état de délabrement total.

De Sollou Kamara Lassana s’est rendu à Diogoutouro où il a été accueilli par le Maire de la commune de Khabou Khalidou Bakary Sylla. Ensemble ils ont visité laMahadra Diogoutouro, qui compte 346 apprenants venant de tout Guidimakha. La situation de cette Mahadra a touché l’élu, qui trouve ce lieu très important pour acquérir le savoir mais sans les conditions réunies.

Le député a insisté auprès du maire de bien s’investir pour améliorer les conditions des populations, à travers les coopératives féminines, les associations, les agriculteurs, les éleveurs etc…

Diaguily village dans la commune de Gouraye, assoiffé d’eau potable depuis des mois a reçu la visite du député Kamara Lassana, ou il a noté l’essentiel du problème

La tournée se poursuit dans les communes d’Arr et de Hassi Chagaar, cette étape, a permis au député de saluer le village de Testayé et présenter des condoléances aux familles des défunts.

Hassi Chagaar, Mr le député a été accueilli par le Maire de la Commune Bakary Gandega et un conseiller municipal Koné. Ensemble, ils ont présenté des condoléances au village et à quelques familles, puis ils ont visité la plus grande mahadra de la commune avec 607 élèves sans aucune table banc dans le six salles de classe visitées. Une visite exceptionnelle a été également réservée à l’imam du village et ses talibés. 

Danguerimou, villae situé dans la commune de Hassi Chaggaar a bénéficié aussi de la visite du vaillant député. Il a présenté des condoléances au décès du chef de village. Une visite d’information aux deux mahadras puis la question d’un centre de sante a été évoquée par les notables du village.

Le député a aussi visité le lycée de Selibaby, où il a trouvé le Directeur et son directeur d’études dans des conditions difficiles, des salles de classe délabrées, manque de personnel etc.

La tourné de l’honorable député a été marquée par un accueil chaleureux de la part des populations des villages visités. Cela a suscité l’espoir et la confiance des citoyens, qui se sont confiés à Kamara Lassana.
Et enfin le Mercredi 21/01/2015, Kamara Lassana a passé la journée à Selibabypour soumettre les doléances des populations aux autorités compétentes de la région. L’honorable député s’est également entretenu avec les autorités régionales à leur tour ont exposé leurs problèmes qu’ils affrontent dans leur secteur, le député promet de faire parvenir leur doléances au gouvernement. 

Lassana Sow

Chargé de communication et conseiller Juridique du Député Kamara Lassana 

Source crédit : cridem.org

30-01-2015 06:30 - Prison civile de Nouakchott : Scènes surréalistes

RMI Biladi - L’ancienne maison d’arrêt deNouakchott, devenue une prison secondaire après la construction de la prison de Dar Naim, est généralement réservée aux prisonniers ‘’de marque’’ tels que les détenus jihadistes ou les gens accusés de détournement ou de malversation. 

Cette prison ultra surveillée a connu, vendredi dernier, une bataille féroce entre gardes et prisonniers salafistes qui a tourné à l’avantage des derniers. Retour sur une affaire qui continue d’agiter l’opinion.

Vendredi dernier, le président Aziz s’apprête à regagner les lieux saints pour présenter ses condoléances aux nouvelles autorités saoudiennes suite au décès du Roi Abdallah. Son voyage sera retardé quelques heures à cause de ce qui est désormais connu sous la crise déclarée sans alerte, à l’ancienne prison deNouakchott.

Le groupe des prisonniers qui fait beaucoup parler de lui et qui est soumis à un traitement d’exception est bien celui des prisonniers salafistes. Un peu moins d’une trentaine de jeunes islamistes dont certains sont condamnés à mort. 

Mais d’autres, un groupe de quatre personnes dont le mandat de détention a expiré, n’arrivent pas à recouvrer leur liberté. Une pratique apparemment fréquente au sein de notre justice où on ne s’embête pas beaucoup à respecter les textes. 

En signe de protestation, les détenus islamistes déclarent une grève de faim et un sit-in en prison. En réponse à cette action, les gardes décident d’utiliser, comme à leur habitude, la méthode forte: gaz lacrymogènes, matraques… avant d’engager la bataille corps à corps avec les redoutables détenus qui, semble-t-il, n’attendaient que cela pour montrer une hardiesse et une férocité sans pareille.

Très vite la bataille tourne à l’avantage des jihadistes qui réussissent à faire deux otages parmi les gardes. Cette prise d’otages a contraint les autorités d’engager des pourparlers qui aboutissent, tard dans la soirée, à l’élargissement des prisonniers dont le mandat de détention a expiré contre la libération des gardes tenus en otages par les prisonniers qui ont réussi à créer un rapport de force afin de plier les autorités.

Qui sont ces prisonniers libérés ?

Au-delà du coup asséné à la crédibilité et à l’autorité de l’Etat à travers cette affaire, il faut revenir sur les CV des personnes libérées pour, peut-être, comprendre l’acharnement et la détermination des prisonniers jihadistes à faire libérer leurs amis.

Parmi les gens libérés figure le nom de Teyib Ould Saleck, doyen des prisonniers islamistes en Mauritanie. Il a été arrêté au milieu de la décennie écoulée et a été condamné à huit années de prison pour avoir participé à l’attaque contre la garnison de Lemghaïty en 2005. Il a été également poursuivi et condamné pour enrôlement au profit d’AQMI en prison et pour avoir reçu des fonds de l’étranger. 

C’est apparemment un véritable militant de la cause jihadiste. D’ailleurs, le Royaume d’Espagne a sollicité l’autorisation pour l’interroger sur les attentats du 11 mars 2004 à Madrid.

Le second jihadiste libéré n’est autre que Mohamed Said Ould Moulaye Ely. Il avait rejoint AQMI au nord Mali avant d’être envoyé combattre en Algérie où il fut arrêté lors d’un accrochage avec l’armée algérienne. Il a été jugé et condamné à trois années de prison. 

Après l’expiration de sa peine, il a été remis aux autorités mauritaniennes qui l’ont condamné à deux années de prison. C’est le premier qui a donné le coup d’envoi du sit-in dans la salle d’accueil de la prison avant d’être suivi par le reste de ses amis.

Autre ancien prisonnier libéré à la suite de la bataille de la prison : Taleb Ould Ahmednah. C’est le frère de Abdel Kader Ould Ahmednah, tué récemment au cours d’un raid de l’aviation sur la frontière mauritano-malienne. Il a été interpellé en 2009 à Dakar avant d’être remis aux autorités mauritaniennes, quatre mois plus tard.

La justice mauritanienne l’a accusé d’appartenance à AQMI, enlèvement ou tentative d’enlèvement d’étrangers. Il fut condamné à cinq ans de prison qui ont expiré il y a plus de deux mois.

Le quatrième islamiste élargi est Mohamed El Hafdh Ould Cheikh, alias Jouleybib. Il fait partie du groupe libéré suite au dialogue mené par les oulémas en 2010. A la fin de la même année, il sera arrêté et remis en prison. Il était accusé d’avoir constitué une cellule de jihadistes dont il est devenu l’émir. 

Il écope, en première instance, d’une peine de trois ans qui sera ramenée à trois ans par la cour d’appel. Que comptent-ils faire dans l’avenir ? Difficile à savoir même si tout porte à croire que le foi dans l’action jihadiste demeure intacte.

Ould Bladi 

Source crédit : cridem.org

30-01-2015 06:00 - Aux brebis égarées de la communauté soninké

Cheikhna Mbouh Tandia - Depuis un moment, nous assistons avec totale consternation à des querelles publiques entre différents individus ; prétendus « représentants » de la communauté soninké, qui ne sont en fait que représentants de leur propre personne, de l’extrême égoïsme qui les anime au plus profond d’eux ; et ce, toute tendance confondue.

Voulant faire bonne figure auprès du « Général-président » ; ils sont capables de tout, jusqu’au point d’associer toute une communauté à leur turpitude, à cette attitude humiliante et indigne qu’ils affichent à la face de la patrie de Mauritanie, avec fierté « coupable ».

Utiliser sa communauté comme valeur mobilière, est une honte dont le degré est inestimable ; et il parait tout à fait sidérant de constater que ceux qui devraient incarner un exemple pour la jeune génération, sont ceux-là mêmes qui lui font « HONTE » ; car oui, Nous avons honte de vous, de vos actes que vous imputez à la communauté.

Sortis de nulle part, ils se sont érigés en « représentants légitimes », des pauvres gens qui ne sont au courant de « Rien » pour salir leur réputation intacte quant à la « chose publique ». Et que la patrie de Mauritanie sache que si représentation il y’a ; c’est celle du « diable » et non celle de la Communauté soninké.

Mais pour qui prend-t on « Mohamed Ould Abdel Aziz » ; un Roi ? N’est-il pas un « employé du peuple » ? Un serviteur qui doit servir le peuple et non se faire servir par le peuple ?

En ce 21e siècle, où la plupart des « esprits colonisés » commencent à s’émanciper, à se libérer ; il est tout à fait désolant de voir que certains continuent à vouloir faire perdurer, des mentalités dignes du Moyen-âge, dignes de l’état primitif des hommes, mais cette époque est révolue ; ignorent-ils sans nul doute ; et c’est une « Honte » !

Et en tant que citoyen Mauritanien ; c’est-à-dire détenteur d’une petite portion du pouvoir que détient Mohamed Ould Abdel Aziz ; je m’indigne car accueillir ces « individus » au palais qu’on a mis à sa disposition pour « un temps » et non « éternellement » ; c’est cautionner, encourager le « communautarisme structurel » qui doit s’arrêter aux portes des communautés justement. Et c’est par là aussi un mauvais signal renvoyé à tous ceux qui rêvent de voir émerger une nation mauritanienne au sens propre du terme ; ce qui prouve encore une « fois de plus »que la notion de « République », n’est pas encore ancrée chez ceux qui prétendent gouverner le peuple de Mauritanie.

Mais « Diviser pour mieux régner » ; c’est connu ! Alors, le bon sens voudrait que l’on ne puisse point rester sans réaction; tout comme ce même bon sens, voudrait que l’on ne puisse point faire d’amalgames entre ses agissements d’individus totalement opportunistes, égoïstes ; avec la communauté elle-même ; même si ils la lui imputent. 

Les esprits éveillés, libérés de la patrie de Mauritanie, ont déjà compris le sens de cette « démarche diabolique », alors que les esprits vénéneux et haineux chercheront à exploiter cela pour cracher la haine qu’ils ressentent et qu’ils ont toujours ressentis contre toute communauté autre que la leur. Mais le bon sens l’emportera sur celui du diable ; j’en suis convaincu.

Et Nos brebis égarées, ont intérêt à se repentir avant que la sentence divine ne les atteigne ; et invoquons communément la toute puissance divine, pour que la patrie de Mauritanie soit lavée de tout obstacle à la cohésion, au rapprochement , à l’unité du peuple. Et encore une fois : quelle HONTE !

Cheikhna Mbouh Tandia
Etudiant en Droit 

Source crédit : cridem.org

jeudi 29 janvier 2015

Un cri osé...!!!

L'État-Nation ne se décrète pas:

Comment doit-on qualifier les rapports entre l'État Mauritanien et les communautés au sens traditionnel...???

-Respect mutuel...???

-Complicité mutuelle...???

-Méfiance mutuelle...???

-Tromperie mutuelle...???

-Instrumentalisation mutuelle...???

-Défiance mutuelle...???

L'État s'efforce de ne jamais parler le langage de la République des citoyens aux communautés, et ces dernières s'activent en Tout pour que les principes étatiques aient moins d'impact sur l'ordre coutumo-traditionnel qui prévaut sur le terrain.

mercredi 28 janvier 2015

28-01-2015 19:30 - Cadres non UPRistes : De l’exclusion politique à la privation économique

Le Rénovateur Quotidien - C’est semble-t-il trop risqué pour les hauts cadres mauritaniens de ne pas militer au sein du parti au pouvoir, l’Union Pour la République (UPR) dont le Père fondateur, en l’occurrence Ould Abdel Aziz, avait affirmé dans son serment à l’occasion de sa dernière investiture Président de la République pour un second mandat être le Président de tous les mauritaniens. 

Une assertion qui devait corriger les injustices qui ont caractérisé son premier mandat, marqué par la promotion des cadres fidèles à son parti et le blocage et la régression dans la hiérarchie professionnelle de ceux de l’opposition, privés de toute cooptation dans la haute administration, en dépit de leurs compétences et de leur patriotisme. 

Avec le dernier communiqué publié par le Secrétaire Permanent du Rfd, Limam Ahmed Ould Mohamedou, selon lequel, son salaire a été suspendu pour appartenance à un parti de l’opposition, le déferlement des adhérents parmi les cadres du FNDU au portail de l’UPR pourrait monter en flèche dans les prochains jours.

Dans un pays où les convictions politiques ne sont qu’une arme pour s’enrichir, les cadres opposants qui vivent depuis un certain des années de vaches maigres, n’hésiteront pas à aller avec armes et bagages vers la citadelle du parti au pouvoir, dans l’espoir de préserver leur salaires, voire avoir droit à des promotions. Ainsi va la démocratie de chez nous. 

Md O Md Lemine

Source crédit :www.cridem.org

28-01-2015 08:29 - SOS pour les femmes de Sorimalé [PhotoReportage]

Sorimalé est un village mauritanien qui se situe sur le bord du fleuve à 18 km à l'ouest de Mbagne.

Pour faire face à la dureté de la vie et lutter contre la malnutrition des enfants, les femmes du village ont décidé par leurs minables moyens de faire un jardin de légumes dans l’espoir de sauver leurs enfants de la famine qui menace les ruraux.

C'est ce noble objectif qu'elles veulent réaliser à tout prix, ce qui les a poussés à faire ce dur travail.

Avec les seaux d'eau sur la tête, elles bravent la pente du fleuve pour arroser les plantes (voir les photos). Certaines le font avec les enfants sur le dos, d'autres en état de grossesse. 

Elles lancent un appel à de bonnes volontés (personne, Etat, ONG, association, ambassades, etc.) en vue d’obtenir une motopompe, des tuyaux, des outils de travail, de la semence, du grillage etc.

Pour tout don, contactez le 44.63.59.99 qui vous mettra en relation directe avec les femmes.

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Avec Cridem, comme si vous y étiez...

Source crédit: www.cridem.org

mardi 27 janvier 2015

27-01-2015 12:33 - Le Président de la République reçoit les représentants de la communauté Soninké

AMI - Le Président de la République MonsieurMohamed Ould Abdel Aziz a reçu, mardi au Palais présidentiel àNouakchott, les représentants de la communauté Soninké sous la présidence du doyen de la communauté M. Camara Bengourou. 

A l'issue d'audience, le porte parole des représentants M. Waiga Abdoulaye a déclaré à l'AMI qu'ils sont venus pour informer le Président de la République qu'ils ne sont pas au courant d'un communiqué publié au nom de la communauté dans les médias par un groupe de jeunes et que ce communiqué ne les engage pas au demeurant. 

"Nous avons dit à Son Excellence que ce communiqué n'engage que le nombre des jeunes qui l'a publié, et que ceux-ci ont toute la liberté d'exprimer leurs avis, mais que cela ne représente pas l'opinion de la communauté Soninké, bien que publié en son nom. 

Nous sommes venus pour dire au Président de la République que ce communiqué ne représente pas la vision de la communauté et ne reflète pas sa conviction. 

Le choix des délégués de la communauté qui ont rencontré le Président de la République a été fait par une assemblée générale englobant la majorité de la communauté Soninké, qui nous a chargé de transmettre ce message au Président de la République". 

Source crédit : cridem.org

lundi 26 janvier 2015

Prise d’otage à la prison centrale de Nouakchott : Les salafistes dictent leur loi

NOUVELLES DE MAURITANIE

 26 janvier 2015 -  medsnib

Prisonniers salafistes mauritaniens (Photo : google)

Des têtes vont tomber, c’est sûr, après ce qui vient de se passer à la prison centrale de Nouakchott. Une mutinerie de prisonniers salafistes qui s’est soldée par la prise en otage de deux éléments de la garde Nationale ! Mais surtout la « honte » pour un pouvoir qui a plié aux exigences, quoique justes, de djihadistes entrés en rébellion pour exiger la sortie de prison de quatre des leurs qui ont purgé leur peine. Les Mauritaniens sont restés ébahis en apprenant la nouvelle. Une prise d’otages, non pas à la frontière malienne où l’armée de leur pays a massé le plus gros de ses troupes, pour, dit-on avec fierté, garantir la sécurité des biens et des personnes contre toute menace terroriste, mais à l’intérieur même de la prison centrale de Nouakchott, gardée nuit et jour par des unités de la garde nationale et accolée à l’Etat-major de la gendarmerie nationale ! Certains se demandent comment les prisonniers ont-ils fait pour résister à la force publique ? Avec quelles armes, mais surtout, comment ils se sont procurés l’essence avec laquelle ils menaçaient de mettre le feu à la prison, si les forces de l’ordre venaient à donner l’assaut pour tenter de libérer les otages ? Pourquoi avaient-ils leurs téléphones qui leur ont permis de transmettre, en direct de la prison, les informations aux médias privés et de montrer les photos des deux gardes enfermés dans une cellule ? Une situation singulière qui est l’aboutissement d’accrochages qui ont fait quatorze blessées (8 gardes dont un officier du nom de Adhem Ould Ouma et 6 détenus islamistes, selon le site Alakhbar) tous soignés à l’hôpital militaire de Nouakchott. Toutes ces questions restent sans réponses et doivent attendre la fin de l’enquête évoquée par le procureur de la République pour situer les responsabilités. Mais déjà, les forces de sécurité, qui n’ont pas fait preuve d’efficacité dans cette affaire, mettent en cause le ministre de la Justice, Sidi Ould Zeine, qui aurait laissé pourrir cette situation. C’est également la même chose que dit le bâtonnier de l’ordre national des avocats, Me Cheikh Ould Hindi qui, invité par une chaîne privée, expliquait que l’Etat ne fait que rétablir le droit. Le bâtonnier, qui a servi d’intermédiaire dans les négociations entre les salafistes et les autorités, a appelé ministère de la justice au respect de la loi pour éviter que ce genre de crise ne se répète. De retour d’Arabie Saoudite où il a effectué une visite éclair pour présenter ses condoléances au nouveau roi Salman Ibn Abdel Aziz suite au décès de son frère le roi Abdallah, le président mauritanien n’a pas encore pris de mesures consécutives à ce que les médias locaux appellent désormais les évènements de la prison civile de Nouakchott. Mais ceux qui connaissent bien l’homme déclarent qu’il ne laissera pas les choses passer ainsi. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur pourraient ainsi faire les frais d’un énième remaniement. Surtout qu’on comprendrait très mal comment la justice a envoyé au gnouf des militants des droits de l’homme,pour avoir dénoncé, pacifiquement, l’esclavage foncier, en les accusant de « rébellion non armée »; alors que dans cette histoire, des prisonniers salafistes s’insurgent, prennent en otage deux de leurs geôliers, négocient et obtiennent gain de cause.

Source crédit : medseib.mondoblog.org 

dimanche 25 janvier 2015

24-01-2015 09:54 - Dossier de l’esclavage en Mauritanie : Une source probable de clash entre Washington et Nouakchott

L'Authentique - L’ambassadeur US enMauritanie, SEM. Larry André, a déclaré en substance que le dossier de l’esclavage enMauritanie est une priorité pour l’administration américaine et que ses pratiques existent malgré le démenti du président de la République qui n’en retient que les séquelles.

Une certaine opinion locale se demande si cette déclaration en porte-à-faux par rapport à la position officielle du gouvernement mauritanien pourrait entraîner l’expulsion de l’ambassadeur et provoquer un clash entre Washington etNouakchott ?

Depuis son arrivée en Mauritanie, il y a juste quelques mois, l’ambassadeur desEtats-Unis d’Amérique en Mauritanie, SEM Larry André multiplie ses contacts avec les partis politiques et les organisations de la société civile, notamment les défenseurs des droits de l’homme.

Au cours de sa dernière rencontre avec l’opposition dite radicale, le diplomate américain a déclaré le souhait du Département d’Etat américain de voir l’esclavage définitivement aboli en Mauritanie. Sa présence dans le pays aurait ainsi, entre autres objets, celui d’aider les différentes parties concernées par ce dossier à solutionner cet épineux problème.

Selon le Chef de file de l’opposition démocratique, El Hacen Ould Mohamed deTawassoul, les déplacements du diplomate américain deviennent de jour en jour sources d’inquiétudes dans plusieurs milieux mauritaniens. Pour le président du parti El Wiam, Boïdiel Ould Houmeïd, l’ensemble des forces vives de la Nation doivent être conviées dans toute action visant à une solution consensuelle. Selon lui, le parti islamiste peut beaucoup contribuer à la résolution de l’esclavage, tout comme le parti AJD/MR dont le leader Ibrahim Moctar Sarr a donné de sa liberté et de son intégrité physique pour la défense de causes similaires.

L’ambassadeur US aurait noté l’impérieuse nécessité pour les parties directement concernées par l’éradication de l’esclavage en Mauritanie de s’impliquer davantage. Il croit également que l’UPR, parti au pouvoir, détient un rôle déterminant dans ce combat en tant que formation politique chargée de la mise en œuvre du programme du pouvoir en place.

Auparavant, SEM Larry André avait rencontré les organisations directement impliquée sur le terrain de l’action, en l’occurrence IRA, SOS Esclaves et El Hor.

Si les multiples prises de contact du diplomate américain depuis son arrivée enMauritanie sont suivies dans un silence de mort du côté du pouvoir, plusieurs voix au sein de la majorité comme de l’opposition dite modérée, comme Sawab, ont vivement dénoncé ce qu’ils ont appelé « l’ingérence américaine dans les affaires intérieures du pays ».

Selon cette opinion, la dernière déclaration de l’ambassadeur américain sur la persistance de l’esclavage et non de simples séquelles, comme le soutiennent le président et le gouvernement mauritanien, constituerait une prise de position favorable aux opposants au pouvoir et sortirait ainsi de la ligne officielle. Et de rappeler qu’ailleurs dans le monde, des ambassadeurs ont été expulsés pour de tels agissements. 

C’est le cas au Zimbabwé, soulignent-ils en substance, où Robert Mugabé aurait menacé dimanche 18 janvier dernier, d’expulser l’ambassadeur James MCGee, pour « ingérence dans les affaires internes du pays ».

L’occasion pour certains de souligner que si la Mauritanie tient à devenir un autreZimbabwé, une telle éventualité serait à envisager. De soutenir, que les actions de SEM Larry André entreraient dans une dynamique tacitement encouragée par le pouvoir en place et les parties prenantes, lesquels ne verraient pas d’un mauvais œil l’éradication d’un phénomène en bute aux pesanteurs socio-tribales.

La dernière fois que la Mauritanie a eu des démêlées avec un diplomate américain, c’était en 2009. Beaucoup de leaders politiques, dont le RFD d’Ahmed Ould Daddah, avaient en effet accusé le Chargé d’Affaires de l’ambassade US à Nouakchott, Denis Hankes, de trop se mêler des affaires intérieures. A la base de cette accusation, une bande sonore où Ould Daddah accusait le diplomate de lui avoir proposé une « aide financière moyennant la signature d’une Charte ». L’affaire avait provoqué à l’époque un tollé.

Cheikh Aïdara

Source crédit: cridem.org

25-01-2015 07:00 - Droits de l’homme : Réfugiés mauritaniens au Sénégal, Cridem au cœur des bannis du pays.

Cridem au cœur des bannis de leur pays. Les réfugiés mauritaniens vivants le long du fleuve Sénégal dans des camps de fortune même s’ils souhaitent retourner chez eux après vingt-six années d’exil, souhaitent le faire la tête haute. Leur terre d’accueil qui est un pays de droit leur reconnait « un caractère d’étrangers paisibles ».

Toutefois la durée du séjour est devenus un véritable casse-tête pour les autorités sénégalaises (et maliennes) de même que pour le Haut-Commissariat aux Réfugiés –HCR- et l’Office Africain pour le Développement et la Coopération –OFADEC-, qui se trouvent confrontés à « une absence de volonté du pays d’origine de recueillir ses fils » souligne un cadre de cette structure.

Ces propos renvoient aux contributions du Dr Oïga Abdoulaye parues récemment dans votre site. L’ancien directeur général de la Caisse de Sécurité Sociale résume avec une rare objectivité la conspiration qui a abouti à l’épuration ethnique de même que le parti Tawassoul qui le confirme dans son document sur « L’Unité Nationale ».

La lutte pour le retour au pays natal continue de susciter moult questionnements tant auprès des autorités sénégalaises confrontées à l’absence d’un retour d’ascenseur de la Mauritanie.

En octobre et novembre 2014, la structure onusienne qui était à Bakel pour « une situation de recensements des réfugiés mauritaniens » pour l’établissement de « cartes de réfugiés à l’image des refugiés des départements de Podor, Dagana, Saint-Louis et Dakar ».

Dans le Bakel en face de Gouraye, les présidents des sites à savoir samba Yidé etsamba Niamé, estiment à plus de 600 mauritaniens vivants à Bakel en face de leur pays, ils ont préféré souligner au HCR « que l’Etat mauritanien fait du dilatoire, parce que avec le pays hôte, vous ne pouvez pas organiser notre retour dans notre pays quand notre Etat se désintéresse totalement de nous depuis deux décennies, c’est lui qui devait être présent ».

Les réfugiés de Bakel ont rappelé que c’est le président Sidy Ould Cheikh Abdallahi« qu’une réelle volonté de retour était entamée, il a été démis pour cette audace ». Face à cette nébuleuse, le HCR qui leur avait proposé la nationalité sénégalaise s’est vu confronté à une fin de non-recevoir. « Nous ne renoncerons à notre nationalité, si aussi nous pesons par notre présence réinstallez-nous dans un pays tiers » souligneraSamba Yidé.

Dans le Matam, le Bosséa est connu pour sa fermeté, la rencontre qui s’est tenue dans la commune de kanel a vu la participation de 9 villages qui lancé au HCR et son affidé l’Ofadec que pour le retour en Mauritanie, « il sera conditionné par un noir à la tête du pays pour un retour massif de notre part ». Il n’y a pas eu un seul candidat pour le retour au pays.

Mais comme l’a mentionné Oïga Abdoulaye dans sa contribution, la tactique de l’épuration a été une réussite totale pour la Mauritanie à l’encontre de sa composante noire. Les réfugiés mauritaniens sont depuis deux décennies écartelés entre deux pays, car le temps aidant, ils ont eu des enfants avec des femmes sénégalaises avec des enfants qui étudient dans ce pays. Une réalité qui pèse beaucoup sur le cas des fonctionnaires dont une portion congrue a été réintégrée alors que « les autres trinquent » disent les réfugiés de Matam.

Ceux parmi eux qui sont de retour ne sauraient le démentir. Plus organisés que leurs compatriotes retournés au pays les réfugiés mauritaniens au Sénégal se rencontrent tous les deux mois pour échanger de la situation du pays confieThierno Sow, président de site et qui n’est autre que le petit fils d’Aly Dia de Rosso, un nom qui fait corps avec cette ville.

Le 28 novembre dernier, l’Organisation de la Coordination des associations des réfugiés mauritaniens (OCRMS), à travers ses présidents de sites au Sénégal s’était retrouvée à Donaye-Tarédji « pour une prière aux victimes d’Inal et un rappel des évènements ». Les imams sénégalais présents à la rencontre ont tous prié pour une bonne réussite de la rencontre avant que Amadou Sy, président du site :Antenne Dabaye et imam de surcroit ne revienne sur certains passages du livre d’Ahmadou Sy : l’Enfer d’Inal

C’est Mamadou Djiby Tall du camp des réfugiés de Kadione qui va en effectuer la lecture et la traduction en pulaar. Ce livre qui est aujourd’hui l’objet d’un film « mémoire noire » résume à lui seul « ce que notre pays et une partie de l’opinion internationale veulent cacher au monde en pure perte, mais c’est oublier que c’est Dieu qui est vérité ».

Le président Moussa Ciré Sy du camp de Donaye est lui revenu sur leur terre spoliée, avant d’encourager les présidents de sites à toujours maintenir de pareilles rencontres « pour que nos enfants sachent ». Les 32 délégations présentes ont tenu à dire aux HCR du Sénégal, que la solution de ce différent dépend de la Mauritaniea souligné le représentant de la CORMS de Dakar Mamadou Lamine Bâ. 

Un exposé détaillé de la situation des réfugiés mauritaniens de la vallée, sur leur «réinsertion dans le pays hôte, leur rapatriement en RIM, où leur naturalisation » vont aboutir à la création d’une coordination départementale « pour régler avec les deux interlocuteurs du moment –Sénégal et HCR/Ofadec, tous les problèmes des réfugiés mauritaniens vivants au Sénégal et ceux du Mali, oubliés par tous », a souligné le porte-parole de la délégation de Dakar

Le public a eu droit aussi à un résumé des trois réunions au Sénégal ayant pour but d’aboutir au recensement général des réfugiés mauritaniens au Sénégal : ARichard-Toll sous la présidence de Mme Emmanuelle du Haut-Commissariat aux Réfugiés avec les chefs de sites, le 19 janvier 2014, à Saint-Louis, et le 18 juin 2014 avec le HCR et l’Ambassade des USA au Sénégal. Si la volonté demeure du côté du pays de la téranga, du côté mauritanien on reste indifférent.

C’est ce que les présidents des différents sites n’ont pas manqué de souligner à la rencontre de Saint-Louis avec l’Etat du Sénégal et le HCR. C’était le 4 décembre dernier. Le Colonel d’armée Edouard MBengue, chargé du dossier Rapatriés, Déportés et Réfugiés au Sénégal, de Mme Oulimata Gaye chargée de la protection au HCR/Sénégal, de Magatte Seck, assistant Protection, Budget, et organisation deIbrahima Thiadoum de l’Ofadec et de 15 présidents de sites du département dePodor.

La rencontre de Saint-Louis « à trait aux conclusions des recensements de Bakel et deMatam » Si on doit consolider les avantages et corriger les erreurs jusqu’ici d’un travail effectué, le recensement des refugiés sera jumelé avec la confection d’une carte d’identité de réfugiés, note le procès-verbal dont copie est parvenue à votre site. Ce recensement de 2015 tient compte des réfugiés décédés loin de leur terre natale, mais aussi tient compte des refugiés retournés en Mauritanie, le recensement des enfants sans leur père avec une pièce de refugié.

Car plusieurs enfants du fait du long exil, se sont scolarisés au Sénégal et leurs parents sont retournés, leur scolarité a été compromise du fait de deux systèmes académiques différents. Un autre pion de la conspiration réussie d’épuration ethnique que relate en filigrane Oïga Abdoulaye. 

Le Sénégal veut tout faire pour en retour avoir « une concertation avec le HCR-Miepour faciliter au réfugié mauritanien une fois de retour de recouvrer ses droits de citoyen de plein exercice ». Tel n’est pas encore le cas en tout cas. Si cette éventualité devrait avoir le feu vert de ceux qui ont bannis les leurs, le HCR-Sénégalaidera toujours selon le P.V. à hauteur de 150 dollars par tête d’adulte, soit 75.000 F CFA et 100 dollars par enfant (50.000 F CFA)en plus des frais de vaccination et de transport.

Un choix difficile, quant au sait que des mauritaniens ont eu de meilleurs opportunités de ce pays après avoir vu leur carrière détruite dans leur propre pays. Du côté du Sénégal, on a fait savoir aux présidents des sites que les accords entre les deux pays n’ont pas abouti « pour avoir des papiers mauritaniens aux trois quarts des réfugiés retournés », une réalité qui hypothèque un rapatriement vers un pays qui visiblement ne veut plus de vous. Une réalité que semble avoir compris les réfugiés de Matam

Une réalité bien visible et que l’on du mal à cacher dans un pays où ces manquements constatés n’ont jamais fait l’objet d’une enquête afin d’en déterminer la responsabilité. Qui vivra verra.

ADN 

Avec Cridem, comme si vous y étiez...


Source crédit : cridem.org

samedi 24 janvier 2015

Un cri osé...!!!

Le pouvoir sans sagesse finira dans le chaos:

L'incident de la prison centrale de Nouakchott et le dénouement qui en est suivi hier soir (23/01/15), montre bien que le système étatique mauritanien navigue dans l'amateurisme dans tous les domaines, et la justice en première. Les incarcérés appelés improprement "Salafistes" ont compris le mode de dialogue que comprend ce pouvoir en place.  La même justice utilisée comme outil politique pour s'acharner contre Biram DahAbeid et ses camarades à Rosso, avait oublié que d'autres détenus étaient toujours sous les verrous après avoir purgé leurs peines. #criosé

24-01-2015 08:29 - Aleg : Biram et ses codétenus reçoivent la visite de leurs avocats

Biram Ould Dah Ould Abeid, Brahim ould Bilal(président et vice-président de IRA-Mauritanie) et Djybi Sow,président de Kawtal Yellitaré, condamnés le 15 janvier à deux ans de prison ferme par la cour correctionnelle du tribunal de Rosso, ont été transférés à Aleg pour y purger leur peine.

Ils ont reçu vendredi 23 janvier, la visite de trois des avocats constitués pour leur défense. Me Ahmed Ould Ely, Me Ould M’barreck et Me Zekeria ont rencontré les trois détenus à la prison civile d’Aleg

« Nous sommes isolés des autres détenus, chacun dans une chambre, nous n’avons pas droit à la promenade… » ont confié les détenus à leurs avocats. En plus de ces conditions de détention difficile, ils sont revenus sur les circonstances de leur transfert de Rosso à Aleg

Ils ont confié aux avocats que les gardes chargés de ce transfert sont arrivés à Rosso, le 15 janvier, avant même le prononcé du jugement. Toujours, selon les avocats, « les trois condamnés ont voyagé chacun dans une voiture accompagnés de deux gardes, deux menottes aux poignets et une autre paire de menottes les liant à la voiture…. »

Les avocats des détenus contestent la régularité de leur transfert à Aleg. Dans le point de presse organisé après le prononcé du verdict et l’appel interjeté par la défense, Me Yarba Ould Ahmed Saleh a déclaré: « Dans l’étape où nous sommes, nos clients sont en détention préventive. Tant qu’il n’y a pas de décision définitive non susceptible d’appel, ils sont en détention préventive. Et, pour la détention préventive, le décret régissant les établissements pénitentiaire, prévoit qu’ils (nos clients) doivent rester dans un établissement pénitentiaire relevant de la cour d’appel ou de la juridiction qui les jugera. 

Cette juridiction, en l’occurrence, est celle de Nouakchott. Si on les renvoie devant la juridiction d’Aleg ou il y a une cour d’appel….s’il n’y a pas explication dans les textes, il faut chercher dans une volonté politique de bannir nos clients en les envoyant ailleurs que dans une grande agglomération comme Nouakchott. »

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vendredi 23 janvier 2015

23-01-2015 22:30 - Conseil Représentatif des Sooninko de Mauritanie (CRSM): Déclaration

CRSM - Le Conseil Représentatif des Sooninko de Mauritanie a noté avec attention le nouvel appel au dialogue du Président de la République lancé lors de son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du festival des villes anciennes, le 4 janvier dernier, à Chinguetti.

Le chef de l’État a non seulement rappelé avoir annoncé, au début de son second mandat, sa « constante disponibilité à rester ouvert au dialogue avec toutes les composantes politiques nationales parce que convaincu de la nécessité de la participation de tous à l’œuvre de construction nationale », mais a aussi renouvelé son« entière disposition pour l’instauration d’un dialogue inclusif pour la réalisation des intérêts suprêmes de la nation » 

Le CRSM saisit cette opportunité pour rappeler avoir fait, il y a près de 6 mois, une proposition de dialogue inclusif de toutes les composantes de notre pays, non circonstancielle et sans arrières pensées politiciennes, à travers la publication et une large diffusion, jusqu’au sommet de l’État, de sa contribution « pour une redéfinition équitable du pacte fondateur de notre nation en construction » avec comme recommandation principale l’organisation « d’états généraux de la refondation ».

En effet, constatant non seulement, l’absence d’impartialité de l’oligarchie, érigée en système prétorien, administratif et notabiliaire, dans la construction nationale, entrainant la déliquescence de l’État-Nation ainsi que la faillite de l’intégration du concept de citoyenneté, mais aussi, la non prise en compte des réelles préoccupations des populations par la plupart des partis politiques, obnubilés par les seuls agendas électoraux, le CRSM s’est constitué en tant qu’institution et autorité morale fédérant et représentant, de manière trans-partisane, la communauté sooninkée de Mauritanie, composante à part entière de l’identité plurielle du peuple mauritanien.

Les propositions et recommandations du CRSM pour structurer la cohésion nationale sont regroupées dans les thématiques suivantes :

♦ Propositions d’un Pacte pour les Droits Fondamentaux des Communautés autochtones fondatrices de l’Etat moderne de Mauritanie.

• Toutes les communautés autochtones considérées de fait comme fondatrices de l’État mauritanien à savoir, par ordre alphabétique, les Bambaras, les Bidhane, les Haalpulaaren, les Hratine, les Sooninko et les Wolofs, sont libres et égales en droit, en valeur et en dignité. Elles ont droit à la Paix et à la sécurité. 

• Ces communautés ont le droit de ne faire l’objet d’aucune forme de discrimination et rien ne peut justifier la domination d’une communauté par une autre.

• Toutes ces communautés ont un droit imprescriptible et inaliénable à une autodétermination de leur identité.

• Elles ont le droit de ne subir aucune forme d’assimilation ou « d’intégration forcée » ou de destruction de leur culture. 

• Elles ont droit à la reconnaissance de la dignité inhérente à toute communauté ainsi qu’à la reconnaissance de leur contribution propre et spécifique à la richesse que constitue, pour la Nation mauritanienne, la diversité de ses communautés fondatrices.

• Elles ont le droit à comprendre et à être comprises dans leur langue en ce qui concerne notamment les procédures administratives et judiciaires en Mauritanie

• Ces communautés autochtones ont le droit de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle.

• Toutes ces communautés de citoyens mauritaniens ont droit à une juste répartition des ressources nationales et à un égal accès à la santé, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à l’information, aux moyens d’information, à la promotion de leur langue de leur culture et de leur histoire.

• Elles ont droit à ce que l’enseignement et les moyens d’information reflètent fidèlement leurs traditions, leur histoire, leurs aspirations. 

• Réformer l’enseignement qui doit être dé-dogmatisé et dépolitisé pour faire de l’École mauritanienne une école intégrée dans notre milieu socio-économique et culturel préparant le Citoyen de demain qui se construit et s’approprie une identité civique supra-communautaire, afin de réduire les échecs et les déperditions scolaires.

• Instituer et développer l’enseignement basé sur les langues maternelles dont le rôle d’atout est reconnu dans toute leur valeur pédagogique, puisque déjà acquises au moment de l’admission à l’école primaire, pour l’intégration des premières connaissances scolaires notamment dans les phases d’adaptation et de compréhension de l’apprentissage nécessaire de l’arabe et du français afin de faciliter le processus de communication en classe ainsi que la construction des connaissances par les élèves, puisqu’il est aujourd’hui irréfutablement admis et établi scientifiquement que la scolarisation immédiate des enfants par immersion, c’est-à-dire dans une langue qu’ils maitrisent insuffisamment ou pas du tout, compromet fortement leur réussite scolaire.

• Les communautés autochtones fondatrices de Mauritanie ont le droit d’établir leurs propres média dans leur propre langue et d’accéder à toutes les formes de média sans discrimination aucune.

• Elles ont le droit d’être consultées et d’être activement associées à toute réforme foncière nécessaire, notamment dans la définition et l’établissement des priorités et des stratégies, pour la mise en valeur et l’exploitation des terres qu’elles occupent et utilisent traditionnellement.

C’est une garantie d’impartialité et de transparence, prenant en compte des traditions, des coutumes et des régimes fonciers spécifiques, tout en appliquant, dans le cadre de la charia, le principe de préemption qui stipule que la terre appartient à celui qui la met directement en valeur.

Cette démarche participative et inclusive permettra de ne pas occulter la prise en compte de mesures adéquates visant à assurer des indemnisations et des réparations justes et équitables ainsi que de prévenir d’éventuels effets collatéraux, qui pourraient être néfastes sur les plans environnementaux, économiques, sociaux et culturels.

• Valoriser la sauvegarde du patrimoine et de la diversité linguistique en réhabilitant l’Institut des Langues Nationales, pour promouvoir les échanges et le dialogue inter-communautaire, dans le cadre du droit au savoir et à l’éducation ainsi que du droit à une identité propre inaliénable. 

• Simplifier l’enrôlement au niveau du fichier central de l’agence nationale de la population et des titres sécurisés de tous les mauritaniens et en particulier des négro-mauritaniens en arrêtant le harcèlement illégal et humiliant visant à les dissuader de se faire enregistrer et en recomposant totalement les commissions sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger pour que, dans chaque commission, chaque communauté soit représentée.

• Accorder le droit à la double nationalité, non conditionné par la seule volonté du Président de la République, pour échapper à toute ségrégation possible, aux mauritaniens ayant longtemps séjourné ou étant nés à l’étranger, en particulier aux enfants d’immigrés.

♦ Propositions de recommandations et de mesures de rupture quant à la question hratine, aux problèmes des descendants d’esclaves chez les négro-mauritaniens, ainsi qu’aux discriminations trans-communautaires à l’encontre des autres catégories sociales considérées comme subalternes telles que les castes d’artisans (forgerons, bûcherons et cordonniers), et celles des griots.

• Les pouvoirs publics doivent, de manière non équivoque, opérer une rupture avec l’attitude de déni qui prévaut concernant les pratiques esclavagistes et les discriminations sociales, en brisant le silence, par la reconnaissance de la réalité de ces ignominies qui perdurent.

• Faire appliquer de manière effective la législation en vigueur pour l’éradication des pratiques esclavagistes en mettant en œuvre la réception systématique et inconditionnelle de toutes plaintes avec la mise en route immédiate, des procédures de poursuites judiciaires qui doivent être menées sans discontinuité jusqu’à la décision du procureur de renvoyer ou non l’affaire vers le juge d’instruction.

• Compléter cette législation par la possibilité pour les associations des droits de l’homme de se constituer partie civile en tant que victimes morales ainsi que de la capacité d’ester en justice.

• Sanctionner par la loi le négationnisme envers le crime contre l’humanité que constituent les pratiques esclavagistes.

• Mener une enquête indépendante de grande envergure, sur toute l’étendue du territoire, impliquant les associations représentant et défendant les victimes de pratiques esclavagistes, pour une évaluation quantitative de celles-ci ainsi que de la nature des pratiques connexes.

• Former les autorités policières et judiciaires afin qu’elles jouent pleinement leur rôle de premier plan dans la lutte contre le fléau de la perpétuation de l’esclavage et des discriminations sociales héritées d’une stratification archaïque (forgerons, bûcherons, cordonniers, griots…).

• Sensibiliser les autorités religieuses et traditionnelles afin d’encourager l’évolution des comportements pour l’éradication complète des pratiques esclavagistes.

• Informer les victimes pour qu’elles prennent connaissance de leurs droits afin de les faire valoir.

• Mobiliser l’opinion publique pour une appropriation de l’éradication des pratiques esclavagistes comme une cause nationale prioritaire.

• Protéger, indemniser et accompagner dans leur réhabilitation et leur réinsertion les victimes de pratiques esclavagistes, dans une ambition de réparation intégrale et équitable.

• Institutionnaliser un devoir de mémoire en ce qui concerne l’esclavage pour rappeler le souvenir d’une ignominie qui dans une optique constructive doit occuper la place qui est la sienne dans les manuels scolaires et la conscience collective de la Nation.

• Créer une institution indépendante qui ne soit pas sur le modèle actuel des agences publiques, impliquant la société civile de manière paritaire avec des élus communaux et parlementaires ainsi que des représentants de l’autorité publique, en charge de l’égalité des chances et de la lutte contre toutes les formes de discriminations, en particulier les victimes des pratiques esclavagistes, les victimes d’exclusion par discrimination liée à une quelconque position de subalterne social, ainsi que les victimes de discriminations identitaire, tribale, ethnique et raciale.

• Simplifier l’enrôlement au niveau du fichier central de l’agence nationale de la population et des titres sécurisés pour tous les mauritaniens, en particulier pour la communauté hratine, qui semble être celle qui a le taux d’enrôlement le moins important alors qu’elle représente la majorité de l’ensemble de la population mauritanienne ainsi que les mauritaniens vivant à l’étranger.

• Mettre en place des zones d’éducation prioritaire dans les adwabas, quartiers défavorisés et bidonvilles avec des infrastructures et des moyens budgétaires appropriés, un encadrement et un suivi pédagogique adaptés, une évaluation et une motivation des enseignants, des élèves ainsi que de leurs parents, régulièrement suivis, en favorisant l’accès aux bourses, la création d’internats et de cantines scolaires…

♦ Propositions de recommandations et de mesures de rupture quant à la question du « passif humanitaire »

• Instituer une commission Dialogue, Vérité, Justice, Mémoire et Réconciliation pour transcender la fracture nationale générée par les violations massives des droits de l’homme survenues dans notre pays et qui sera le cadre pour une justice transitionnelle afin de :

o Favoriser la quête puis la révélation de la vérité quant à la réalité et la nature des exactions commises.

o Reconnaitre et situer les responsabilités.

o Obtenir la repentance des auteurs identifiés.

o Mettre en place des garde-fous institutionnels pour la non-répétition. 

o Prendre en compte globalement la nécessaire restauration effective de la dignité des victimes.

o Institutionnaliser un devoir de mémoire en ce qui concerne « le passif humanitaire », élément important de la non répétition des actes de barbarie, pour lutter contre l’ignorance, l’oubli et le mépris, en rappelant le souvenir d’une tragédie qui dans une optique constructive doit occuper la place qui est la sienne dans les manuels scolaires et la conscience collective de la Nation. 

o Assainir la Fonction Publique de ses éléments qui auraient été impliqués dans les exactions.

o Rechercher l’obtention du pardon et aboutir à la réconciliation. 

♦ Propositions de recommandations et de mesures de rupture pour le rééquilibrage des institutions démocratiques, la décentralisation territoriale et le partage du pouvoir. 

• Il s’agit de nécessaires rééquilibrages des pouvoirs entre les institutions démocratiques pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, la séparation des pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que la réforme en profondeur du découpage et de la décentralisation territoriale, visant à éviter les déviations autoritaristes et ségrégationnistes itératives.

• Mettre un terme à la dualité actuelle du pouvoir législatif qui sera limité à l’Assemblée Nationale, considérant désuet le rôle du Sénat comme n’étant qu’une redondance de celui de l’Assemblée Nationale.

• Il faut atteindre une meilleure répartition du pouvoir exécutif, pour conforter sa dualité réelle non effective actuellement, entre le Président de la République, qui en a le monopole, et le gouvernement. Le Premier Ministre doit être le véritable chef du gouvernement, responsable devant l’Assemblée Nationale, il constitue avec les ministres un organe collégial distinct du chef de l’État qui a des pouvoirs et une autonomie propres.

• Possibilité de mettre en jeu la responsabilité du Président de la République dans certains domaines qui lui sont propres, en dehors des attributions du gouvernement, par le législatif qui a la possibilité de le révoquer. 

• Avec la suppression du Sénat des institutions de la République, la création de la fonction de Vice-président avec candidature de liste pour les élections présidentielles est proposé afin de remplir le rôle de remplaçant du chef de l’État en cas de vacance du pouvoir. Ceci permettra aussi de diversifier la représentation des différentes communautés à la tête du pouvoir. 

Ces rééquilibrages amèneront les différents pouvoirs à développer le sens du compromis pour résoudre les éventuelles crises institutionnelles et, associés à une réforme des forces de sécurité et de défense, ils rendront la possibilité de coup d'État moins probable. 

Le gouvernement, dirigé par un Premier Ministre dont le rôle et l’autonomie sont renforcés pourra assouplir la séparation des pouvoirs grâce à sa double responsabilité devant le Président et devant le parlement, et jouerait le rôle de"tampon", en cas de désaccord grave entre le parlement et le Président.

• Redynamiser et renforcer la décentralisation territoriale du pouvoir qui a été initiée depuis 1986 avec la communalisation, mais qui s’est retrouvé rapidement altérée et avortée. Ainsi l’État transfère un certain nombre de compétences et de moyens d’action propres au profit de collectivités territoriales qui en plus du niveau communal s’étendra au niveau des moughataas et des wilayas.

Ces collectivités territoriales auront ainsi des conseils élus avec une personnalité morale et juridique, s’administrant librement à travers une autonomie financière et une capacité administrative propre et elles disposeront d’attributions effectives et de larges pouvoirs réglementaires, sans interférences avec les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, dans les domaines comme le développement économique, la santé, l'éducation et la culture, dans le cadre prédéfini de la République unitaire et indivisible de Mauritanie, qui est chargée de vérifier la légalité des décisions prises dans ces domaines par les autorités locales. 

Les collectivités territoriales continueront néanmoins de dépendre du pouvoir central pour ce qui est des attributs de souveraineté comme les affaires étrangères, la défense et la monnaie...

La décentralisation vise ainsi à assurer un meilleur équilibre des pouvoirs sur l'ensemble du territoire pour impulser le développement local en rapprochant le processus de décision des citoyens et du lieu de leur mise en œuvre, par une délégation du pouvoir public et en favorisant, non seulement l'émergence et l’exercice d'une démocratie de proximité, mais aussi l’implication, la responsabilisation et le contrôle citoyens dans la gouvernance locale. 

Cette organisation décentralisée du pouvoir a l’avantage de permettre le traitement de la diversité des situations spécifiques localement à chaque collectivité territoriale dans le cadre d’une coordination aux niveaux, national, des wilayas, des moughataas, des communes, et intercommunal, afin d’y apporter des réponses adaptées.

• Au niveau de l’administration territoriale, procéder à un découpage territorial plus juste, en tenant compte de critères objectifs tels que la démographie et la vocation spécifique de chaque circonscription pour améliorer la bonne gouvernance et une meilleure représentativité parlementaire. 

• Nommer équitablement les responsables administratifs (Wali, Hakem, Magistrats, autorité de sécurité) en tenant compte des critères objectifs tels que la bonne conduite des missions dévolues, l’engagement patriotique, la compétence consistant en outre dans la maitrise des langues nationales les plus parlées localement par les administrés; La répartition des postes de responsabilité publique par le dosage ethnique, tribal, régional ou familial qui prévaut doit être proscrite.

• En matière de représentation internationale, tenir compte du caractère multiethnique de la Mauritanie en faisant la promotion d’une représentation de la diversité de la Mauritanie dans les missions diplomatiques. Cet ensemble de propositions et de recommandations constituent la contribution initiale du CRSMdont l’objectif général est de concourir à une redéfinition équitable du pacte fondateur de notre Nation en construction par l’organisation « d’États Généraux de la refondation en Mauritanie ». La démarche du CRSM écarte par principe toute instrumentalisation des difficultés, accumulées jusque-là dans la construction nationale, afin de ne pas verser dans l’alimentation des surenchères ethno-nationalistes extrémistes.

Cette démarche globale, vise à identifier, ensemble, dans la prise en compte de l’Autre, les fondements incontournables, pour l’égalité sociale et citoyenne dans une Mauritanie de Justice ayant comme socle la liberté de naissance, la dignité de l’Homme, les droits fondamentaux de la personne humaine et la primauté du Droit, pour la structuration de l’unification de notre Nation dans le respect de sa diversité, pour l’adoption d’un modèle et d’un projet communs de société, pour le renforcement de notre cohésion sociale et la paix civile.

Nouakchott, le 15 janvier 2015 

Source crédit : cridem.org