samedi 31 mai 2014

Un cri osé à tout le peuple noir... "Nous sommes Un Modèle en Soi et pas Une Copie"

De Michelle Obama, la première dame des États Unis à ma petite cousine lambda dans un village africain en passant par la top modèle black mondaine, une petit constat semble m'intriguer dans mon for intérieur sur le port des perruques et autres rajouts aux tresses. C'est par la tête et précisément le visage qu'on reconnaît et identifie la personne en face physiquement ou sur support quelconque. Nous et nos femmes noires gagnerions mieux en assurance si nous revoyions l'image modélisée qu'on se fait de la beauté physique par le port de ces faux cheveux aux origines douteuses.

Étant noirs, ce qu'on pourrait faire de nos traits physiques peut avoir un certain sens pas neutre, notamment sur nos aspirations d'identification et des ressemblances à un modèle espéré non avouable explicitement. Comme la dépigmentation de la peau, les rajouts de ces touffes postiches pourraient s'apparenter à l'expression d'un certain complexe qui affecte l'identité physique du black. Le roi de la pop, feu Michael Jackson qui avait été idolâtré par des millions de personnes dans le monde, me paraît incarner le summum de cette agression contre le corps de l'Homme Noir.
Nos traits physiques (cheveux crépus, peaux noires et d'autres) ne sont en aucun cas d'éléments incarnant une quelconque damnation de l'Homme Noir. Être totalement noir par ses traits naturels serait honorable qu'être faussement autre chose par un semblant complexe banalisé à travers l'espace et le temps. Dans cette optique, le vrai handicap serait plutôt le refus d'assumer nos traits, mais non de garder notre look afro et naturel partout en vrai.

Par un vrai-faux look, nous nous idéalisons un aspect physique modélisé calqué sur les peuples blancs dont certains milieux se verraient bien comme le Modèle à envier. Les racistes qui hiérarchisent les peuples ne sont pas sans doute insensibles aux données physiques et innées des uns et des autres, et par la fuite obsessionnelle de notre physique naturel, nous légitimerons leur logique idéologique de l'original et la copie, du modèle et l'imité, du vrai et le vrai semblant...etc. Il est plus que nécessaire qu'on concorde notre "contenu" ( éthique, intelligence et cultures) avec notre "contenant" (corps et traits physiques naturels) et avec fierté en admettant nos imperfections intrinsèques à l'espèce humaine dans les deux cas ("contenu et contenant"). Apprendre et acquérir toutes les sciences dans le but d'atteindre le bien-être individuel et collectif sur terre ou l'au-delà pour certains (croyants), semble être une essence universelle en fonction du degré d'évolution des peuples. J'admettrais volontiers, les différences d'évolution par rapport à certains aspects du "contenu" à améliorer mais vouloir tordre le "contenant" à l'image d'un supposé modèle original fausserait le vrai de notre Être Noir.

Certes, il serait sensé et compréhensible de voir une soeur noire et musulmane ou même chrétienne portant le voile pour ses convictions religieuses que l'habillage complexé par une fausse chevelure pour paraître à l'image de l'autre vue comme "Le Modèle Naturel". En dehors de l'élément religieux selon les milieux, nos cheveux naturels peuvent être bien entretenus et gardés fièrement en état, ce qui garantirait une certaine cohérence entre notre Être Noir et notre apparence naturelle.

Je concluerai par cet échange imaginaire par rapport au sujet:

Ma soeur pourquoi portez - vous ces faux cheveux aux origines douteuses..???

Elle répondrait: mes cheveux sont crépus...!!!

Je dirais: vos cheveux crépus font votre Être donc avec vos mèches vous seriez moins vous même et faussement quelqu'un d'autre.

Elle dirait: c'est mieux avec les mèches...!!!

Je repliquerais: vos cheveux crépus naturels sont-ils une damnation divine pour vous...??? Sentiriez-vous vrai avec ce look artificiel contrastant avec ce que vous êtes en vrai..???

Elle dirait: vos questions me perturbent et j'y penserai en profondeur...!!!

Je dirais: je compte sur vous...ma soeur...!!!

Un cri osé sur le déclin de wagaadu sans regrets...!!!???

La mythologie du bidaa de wagaadu: Par une certaine approche compréhensive de l'islam, si nous, soninkos avions un héros légendaire à magnifier et saluer,  il serait sans doute l'homme qui aurait tué le monstre à 7 têtes afin d'épargner sa dulcinée d'un rite maléfique et animiste et non ceux l'auraient instauré  par la plus pire des ignorances. Aujourd'hui, étant musulmans, tout ce qu'on peut célébrer a un sens bien défini par rapport au dogme et aux enseignements... à y réfléchir profondément..!!! Savoir son histoire et son passé fussent-ils ombrageux par l'ignorance pourquoi pas, mais les regretter comme grandeur perdue peut poser problème à notre foi musulmane. Au cours d'une séance de tafsir, le Cheikh Madiakho Tandjigora avait expliqué que le déclin de l'empire de wagaadu peut se comprendre comme celui d'autres peuples tombé sous le courroux du TOUT PUISSANT.

La Mauritanie joue la duplicité au Nord Mali (Source Mondafrique) par Voix Libres 31 Mai 2014

Par THALIA BAYLE

Le 23 mai, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz en visite à Kidal dans le nord du Mali a obtenu la signature d’un cessez-le-feu entre le pouvoir central de Bamako et les groupes armés du Nord. Cette médiation laisse sceptique quant à ses chances de déboucher sur une paix durable. Allié des communautés arabes et touareg maliennes du nord, le président Aziz cherche avant tout à étendre sa zone d'influence.
Après s’être longtemps maintenu à l’écart des négociations censées ramener le calme au Mali, le chef de l’Etat mauritanien et président de l’Union Africaine, Mohamed Ould Abdelaziz est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Sa visite du 23 mai à Kidal a débouché sur un accord de cessez-le-feu signé par les deux camps adverses : groupes armés du nord et gouvernement de Bamako. Le président mauritanien est pourtant loin d’avoir toujours été en première ligne sur le front malien.Nouakchott, base arrière des rebelles. Considérée par la France comme un allié dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, la Mauritanie était aux abonnés absents lors de l’intervention Serval au Mali. Aucun contingent mauritanien n’a été envoyé pour combattre avec les français. Et pour cause, les Maures qui dirigent le pays entretiennent de nombreux liens avec les communautés arabes et touareg du Nord du Mali à la peau claire. Pas question pour le président Aziz de mettre à mal ces alliances tribales traditionnelles, qui sont l’ossature de son pouvoir. Les connivences du chef d’Etat mauritanien avec les mouvements du nord Mali ne sont d’ailleurs un secret pour personne. A Nouakchott, le MNLA possède un bureau exécutif qui a pignon sur rue. Son jeune porte parole Attaye Ag Mohamed donne entretien sur entretien et informe les diplomates sur place des évolutions au nord Mali. Passionaria des indépendantistes touareg et grande figure du MNLA, l’ancienne conseillère territoriale de Kidal, Nina Wallet Intalou est également installée à Nouakchott. Elle est notamment proche du chef militaire Mohamed ag Najim qui a pris part aux négociations du 23 mai.  En fait de solidarité avec ses protégés, le président Aziz avait même donné son feu vert pour accueillir sur son territoire en août 2013, une réunion des mêmes groupes rebelles signataires des récents accords de cessez-le-feu : le MNLA (Mouvement national de libération de L'Azawad), le HCUA (Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad) et le MAA (Mouvement arabe de l'Azawad). Une manœuvre qui à l’époque avait provoqué l’ire du président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) tout juste élu. Celui-ci n’a d’ailleurs pas pris la peine d’inviter son homologue mauritanien à sa cérémonie d’investiture, tendant un peu plus les relations entre Nouakchott et Bamako. Aujourd’hui, à la liste des militants indépendantistes s’ajoutent les centaines de milliers de réfugiés maliens qui comptent parmi eux de nombreux soutiens aux rebelles.Cerise sur le gâteau, selon le journal Malijet.com, d’importantes quantités d’armes ayant servi aux membres du MNLA contre l’armée malienne lors des affrontements qui ont éclaté à Kidal le 17 mai auraient été livrées depuis de la Mauritanie.

Zone d’influence

Difficile dans ces conditions de croire qu’un règlement durable du conflit puisse émerger de l’intervention du président mauritanien, élevé au rang de "sauveur" du Mali. D’autant qu’aucun compromis n’a été trouvé sur l’autonomie de la zone nord du Mali, revendication majeure des mouvements rebelles. Sur cet échiquier, le président Aziz joue avant tout aujourd’hui sa propre carte. L’incapacité de la France à stabiliser le pays et la duplicité dont elle a fait preuve en soutenant à la fois l’armée malienne et le MNLA lui offrent l’occasion de se saisir du dossier et de s’imposer comme un acteur de poids dans la région. A moins d’un mois des élections présidentielles dans son pays, cette démonstration de force à la tête de l’Union africaine tombe à pic pour le président mauritanien. Aziz est par ailleurs un bon joker pour Paris qui souhaite que le gouvernement malien fasse aujourd’hui plus de concessions vis-à-vis du MNLA.En s’appuyant sur ses bonnes relations avec les mouvements rebelles touareg, le chef d'Etat mauritanien espère en tout cas damer le pion à l’Algérie et au Maroc qui ont échoué à ramener le calme au nord Mali, un territoire qu’il considère comme sa zone d’influence. On dit même que dans ses rêves les plus fous, Aziz se voit annexer les provinces Nord de son voisin malien.Les connivences du chef d’Etat mauritanien avec les mouvements du nord Mali ne sont d’ailleurs un secret pour personne. .

Mondafrique

vendredi 30 mai 2014

UN ÉMINENT ÉRUDIT AFFIRME QUE « VOTER POUR OULD ABDEL AZIZ » EST UN JIHAD

Le palais des congrès a abrité ces derniers jours une série d’initiatives de soutien au pouvoir de Ould Abdel Aziz et de sa candidature à la future présidentielle de juin 2014. Malgré la diversité des actions, des discours, des manifestations et des enthousiasmes qui ont caractérisé les uns et les autres, parmi les responsables de ces initiatives, dans leur expression publique de ce soutien, leur zèle est resté en deçà de l’appui témoigné par l’éminent érudit Cheikh Nagi Ould Mahoud, président de l’association des Oulémas, au Président candidat à sa propre succession. Ould Mahoud avait fait lecture lundi dernier au palais des congrès , devant un parterre d’Oulémas et de personnalités réligieuses et judiciaires d’un poème présentant les qualités inégalables du Président de la République, sa bravoure, sa détermination pour assurer le bien être économique et social aux mauritaniens, ses services inédits rendus à la cause islamique, sa lutte contre la pauvreté et la gabegie, affirmant que « voter pour Ould Abdel Aziz » aux futures élections présidentielles est un jihad. 

أيا شعب لا تعبأ بأي مرشح * سوى حازم للمعضلات مصحح يدير صروف الدهر مهما تأزمت * إذا هم يمضي في اتجاه مصصح يسوس أمور الشعب في كل مشهد* كفيـــل بهم كقائـــد متفــــــــتح وذاك عزيز لست أحسب غيره* الم يأن أن نقول قول موضح فإن تسألوني عن حقيقة طبعه* شجاعته تبدي جواب مصرح فطرد اليهود اعدده أكبر شاهد* فلا برحوا إلا بسوء مصبح فساع لنصره يعــد مجاهـــدا* عن القيم المثلى مخافة تنمح وعن عود صهيون وبيع مخدر* وتشجيع أبواب الخنى للتفتح اناخب لا تعدل بهم ترشحا* إذا كنت تبغي خيرهم لترجح فكونوا سعاة للزعيم بأسركم* بجهد حقيقي حكيم منجح يبذ به الأقران في الشأو فائزا* بجولته الأولى بكل تفسح فدعم الفتى لمن لديه كفاءة* جهاد عظيم عند كل مصحح فهذي قصيدة تنادي جميعكم* لأحسن موجود بنهج الترشح وذاك عزيز لست أحسب غيره * ألم يأن أن نقول قول موضح

 Source : atlanticmedia via Le Véridique

Bano Cissokho est décédé, victime des conséquences de l'enrôlement raciste et discriminatoire en France

Boolumbal Boolumbal | Jeudi 29 Mai 2014

Notre compatriote Cissokho Bano né en 1952 à Tachott Botokholo dans le Guidumakha, candidat malheureux à l’enrôlement des Mauritaniens à Paris vient de succomber par crise cardiaque suite à l’obstruction des autorités Mauritaniennes à son enrôlement pour permettre à ce dernier de renouveler ces papiers en France. Il résidait à paris depuis les années 70 sans histoire, un homme pieux, respectueux, un exemple de simplicité dans la vie au quotidien, il allait partir à la retraite fin de l’année 2014. Il a fait plusieurs tentatives pour se faire enrôler à l’Ambassade de Mauritanie à Paris pour mettre à jour sa situation administrative mais en vain. L’ambassade lui réclamait à chaque fois de fournir le recensement 1998 malgré qu’il était en situation régulière au niveau de la France car ce dernier possédait une carte de séjour et tous les documents mauritaniens authentiques sauf le fameux recensement 98 qui vient de mettre sa vie en péril. L'ambassade de Mauritanie était resté sourde, insensible à ces appels de détresse, Il décide alors d’aller en Mauritanie pour se faire enrôlé dans l’espoir de trouver une solution définitive à son problème en France. Une fois, arrivé sur place, on lui fait signifier qu’il ne pouvait pas être recensé sans le recensement 1998 sinon il fallait attendre la seconde phase des gens qui ne possèdent aucun document mauritanien, du coup il a attendu tellement longtemps qu’il a perdu sa carte de séjour, son travail à Paris et décède au village le samedi 24 mai 2014 à 23h50mn heure française suite à une crise cardiaque. Il a été choisi par les notables du village qui devraient exposer leurs problèmes au président de la république concernant le recensement. Malheureusement le président ne s’est pas arrêté à la ville de Selibaby pour entendre qui que ça soit, on l’avait invité à parler de son cas comme un exemple, il a eu un malaise lors de la réunion préparatoire à l’accueil du président et tombe par terre, on l’emmène aussitôt à l’Hôpital pour le réanimer, il s’en sort avec des séquelles graves. Mais lorsqu’il est ramené chez lui à Tachott, il était angoissé et ne dormait pas car il passait des nuits blanches et disait à sa femme qu’il préfère la mort qu’à cette vie d’injustice car le fait de perdre sa carte de séjour, son travail et sans être recensé, c’était trop pour lui alors au bout du 6ème jour, il tomba dans le coma subitement et c’était fini pour Bano Cissokho , qui devient la victime de la bêtise humaine la plus abjecte et de l'incompétence notoire, caractérisée de nos autorités diplomatiques à Paris, voila des exemples qui démentent ceux qui prétendent défendre le contraire. Ce cas terrible montre combien les mesures prises par l’ambassade de Mauritanie à paris sont dramatiques pour les mauritaniens de l’étranger, beaucoup de nos compatriotes sont dans le même cas que Cissokho Bano. Il est temps que l’état prend ses responsabilités en mettant fin à cette injustice. Est ce que l’objectif du recensement est de perdre ses papiers, son travail, sa dignité et finalement sa vie pour nos autorités? L'état doit immédiatement rétablir la famille de Feu Bano cissokho dans ces droits ; vous imaginez, qu’on a joué avec la vie d'un retraité jusqu'à être à l'origine de sa mort et de ne pas se soucier des conséquences et la psychologie de la famille du défunt. A Dieu le martyr de l’enrôlement discriminatoire Cissokho Bano, Fatiha Wa ina lillah wa ina ilayhi rajioune

 Moro Sidibé 

Source: http://haratine.blogspot.fr

jeudi 29 mai 2014

La langue arabe est la langue du paradis musulman : mythe ou réalité? par Mamadou I. Sy "Siikam"

INFOS AVOMM | Mardi 27 Mai 2014

Vous vous souvenez sans doute du fameux acte du député mauritanien du parti UPR, El Khalil Ould Tiyib. L’homme avait déchiré, au mois de Mars dernier, un rapport élaboré  par la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale mauritanienne pour, nous dit-on, protester le fait que le rapport ne soit écrit que dans la langue de Molière.   Peu importe la langue de rédaction de ce rapport, il faut reconnaître et admettre que ce geste est d’une monstruosité énorme. En effet, en tant qu’élu du peuple, la logique aurait dicté une attitude à la hauteur de ce privilège de représentant du peuple. Il aurait pu simplement utiliser l’hémicycle pour convaincre ses pairs à voter une loi qui exige que tous les documents de l’Assemblée Nationale mauritanienne soient écrits en Français et en Arabe ; et le problème est résolu. Les bénéfices d’une telle approche sont multiples: elle aurait montré de la grandeur, de la capacité de collaboration et de résolution de conflits. En des termes simples, cela aurait montré que le député profite de sa présence dans l’hémicycle pour identifier des problèmes, réels ou supposés, mesurer leur impact sur son ego, sur les électeurs et sur la marche du pays, et pour proposer des solutions concrètes.   Si le peu de députés Négro-Africains mauritaniens avait décidé de déchirer tout document écrit en Arabe ou en Français, notre Assemblée Nationale serait simplement le "Mbeubess du désert". On ne déchire pas un document parce qu’il est écrit dans une langue qu’on ne comprend pas ou qu’on "n’aime pas" ; on demande sa traduction pour saisir le sens de son contenu.   Mais en déchirant le document devant ses pairs, le député a réussi, par ce seul geste, à insulter ses pairs, à humilier les auteurs du rapport, à bafouer l’institution à laquelle il appartient, à narguer le peuple mauritanien dans sa totalité, et à montrer ses limites cognitives. Mais le geste ne doit point surprendre  puisque le député Ould Tiyib est, nous dit-on, l’un des plus farouches défenseurs de l’arabisation à outrance de l’administration mauritanienne.   Voilà pourquoi pour nous, ce geste mérite une lecture différente de celle des medias car le geste n’est pas anodin. De ce fait il ne doit pas être minimisé. Nous pensons que ce geste est une éruption temporaire, incontrôlée et soudaine d’un volcan idéologique en dormance. Et parce que la langue de rédaction de ce rapport a servi ici de prétexte pour déclencher l’ire du député, nous avons choisi de revisiter l’origine et le rôle des langues pour, nous l’espérons, apaiser la peur linguistique de l’honorable élu du peuple et de tous ceux qui puisent de la même fontaine idéologique et arborent la même peur.   Il faudra oser dire qu’en déchirant le document en Français, le député a voulu affirmer et afficher la "suprématie"  de la langue arabe sur toutes les autres. Les tenants de cette thèse suprématiste linguistique se tournent souvent vers l’histoire originelle de l’Islam pour s’inventer des arguments religieux à leur idéologie de domination. C’est cette même idéologie qui poussait un de nos enseignants du primaire à nous faire réciter en Arabe cette formule: " J’aime la langue arabe parce que le prophète est arabe, l’Islam est arabe et la langue du paradis est l’arabe".   Cette idéologie de stratification ou de "pyramidisation" des langues humaines dès le primaire visait simplement à créer chez le jeune nègre mauritanien un complexe d’infériorité linguistique, de rejet de sa langue maternelle et de toute autre langue. Le rejet de toute autre langue permettrait ainsi à la langue arabe de s’imposer dans un contexte linguistique libre et libéré de toute concurrence linguistique réelle ou imaginaire. Cet argument avait même fini par convaincre nos vieillards ; vous avez sûrement entendu un d’eux vous dire avec une conviction troublante: "Le Français mène à l’enfer alors que l’étude de la langue arabe vous ouvre les portes du paradis". Ceci a poussé beaucoup de parents à choisir la dernière option de cette dualité existentielle.   Pire encore, on faisait croire au jeune nègre que la ligne de questionnement des anges de la mort est en arabe et de ce fait, quiconque ne maîtrise pas cette langue butera sur ces questions et finira par être consumé par les flammes de la géhenne. Le jeune nègre mauritanien devait ainsi faire un choix simple : embrasser l’arabe et passer "l’obstacle de la tombe" ou choisir le Français et buter sur cet obstacle décisif du "parcours du « combattant musulman" dans l’Au-delà. Imaginer la peur de ce jeune nègre de 7 ans confronté à ce dilemme linguistique post mortem. Et à force d’écouter ces déclarations, le jeune nègre finit par croire à ces fadaises concoctées uniquement pour réprimer tout désir d’apprendre toute autre langue. C’est le début du processus de l’arabisation à outrance dont l’objectif ultime était l’effacement culturel. C’est cette phagocytose linguistique et culturelle qui justifie aujourd’hui la présence des Haratines au sein de l’univers linguistique et culturelle maure. La formule citée supra s’inscrit dans cette logique de recrutement culturel car pour recruter quelqu’un culturellement, il faudra d’abord lui faire accepter que sa culture soit inferieure ; c’est une logique humaine et historique.   Le geste de notre député s’inscrit, malheureusement, dans cette logique linguistique suprématiste et monopoliste. Il montre par son geste qu’il est le produit fini de ce moule éducatif dont le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Mais avant de disséquer cette assertion et montrer ses faiblesses et ses implications, demandons-nous d’abord pourquoi s’inventer une langue?   Le postulat de départ serait de reconnaître que toutes les sociétés humaines, quel  que soit leur degré d’organisation ou de sophistication, ont au moins accouché d’une culture et au moins de trois institutions primaires: une langue, une religion et le mariage. La langue est le socle sur lequel s’édifieront les deux autres. De même, historiquement, l’humanité fut recours d’abord à l’oralité avant de sentir le besoin de codification du message oral et partant, le besoin d’inventer l’écriture. L’écriture est une étape sociale, technique et intellectuelle très importante dans la marche des sociétés humaines puis qu’elle a permis la sauvegarde, la diffusion et la transmission des connaissances d’une génération à une autre, d’une société à une autre, et d’une aire géographique à une autre. L’écriture marque alors un bond qualitatif majeur dans le développement du cerveau humain.   L’humanité historique a connu des milliers de religions. Chacune de ces religions est un chaînon essentiel de la chaîne religieuse de l’humanité. Ces religions ont presque toutes posé les notions d’unicité originelle, de dualité originelle, d’androgynie, et de gémelliparité. Et contrairement à une croyance répandue, les religions originelles étaient presque toutes monothéistes. En effet, la prolifération des divinités dans ces panthéons n’est pas suffisante pour parler de polythéisme ; il faudra aller plus loin et voir le rapport entre ces divinités et la Divinité Suprême pour comprendre et voir qu’en fait,  il n’y avait pas de chevauchement de compétences mais plutôt une délégation de pouvoirs. Et de ce fait, ces religions ne pouvaient pas être qualifiées de religions polythéistes. Les divinités secondaires étaient simplement des attributs de la Divinité Suprême du panthéon. Et toutes ces religions originelles rappellent l’émergence du premier couple humain.   Et si on en croit les religions modernes ou révélées, l’humanité est sortie du couple humain originel. Bien sûr ce couple originel avait plusieurs besoins. Mais il faudra accepter que le plus pressant fût de communiquer ; c’est ce besoin de communication qui est à l’origine de la langue originelle. Quelle était cette langue du couple originel des religions modernes? Aucun historien, sauf s’il veut jouer au "kamikaze-isme intellectuel", ne s’aventurerait à apporter une réponse sérieuse à cette interrogation. Et aucune source historique fiable ne nous édifie sur ce point. Une certitude demeure cependant ; les 3000 langues d’aujourd’hui ne sont pas toutes apparues au début de l’humanité. Et ne me dites surtout pas qu’Adam et Eve parlaient toutes ces langues.   La logique historique, et le bon sens africain et cartésien, suggèrent que le couple originel  parlait une seule langue car il n’avait pas besoin d’une pléthore de langues pour communiquer. Donc la diversification des langues est à mettre à l’actif de plusieurs facteurs. Nous citerons ici quelques-uns: la démographie, la géographie, la migration, la stratification sociale, et la guerre. Mais acceptons dès à présent qu’aucune langue humaine n’est supérieure à une autre.   Durant cette longue phase historique, des milliers de langues ont disparu ou sont devenues mortes parce que simplement le peuple locuteur de cette langue a disparu ou l’usage de cette langue ne se faisait plus sentir. De même, si certaines langues ont gagné du terrain au cours des siècles grâce au développement économique de ses locuteurs, à la technologie, à la mobilité humaine, et grâce à sa capacité de régénérescence et de recrutement, d’autres seront appelées à disparaître ; il s’agit là d’une logique linguistique et historique. Et cette peur de voir sa langue disparaître a créé un engouement justifié et justifiable autour de nos langues pour les protéger mais aussi cette peur a mené parfois à une surprotection qui elle, a accouché d’un extrémisme linguistique réel et dangereux.    Retenons simplement que la première langue est née du besoin de communication. Et voilà comment on pourrait expliquer ce besoin. En effet, si vous prenez un individu et vous le placez seul sur une île où il n’a besoin de personne pour survivre et subvenir à ses besoins, cet individu n’aura pas besoin d’une langue; le besoin de communication disparaît et avec lui le besoin de se faire comprendre. Si vous introduisez un autre individu sur cette même île mais si loin du premier individu que le besoin d’interaction est inexistant, le besoin de communiquer ne se fera pas sentir. Mais dès que ces deux individus sont en contact, la nécessité de se procurer un outil de communication se fait sentir, surtout si ces deux individus doivent se livrer à une compétition pour accéder aux mêmes ressources. Mais la langue n’a d’importance que si l’autre peut comprendre et déchiffrer le contenu du message émis. Suivant cette logique, quel est l’intérêt d’un Peul qui parle le Soninke et qui, lors d’une visite dans un village Soninke refuse de parler le Soninke? Quelle est la logique d’un député Maure, Soninke, Wolof ou Bambara qui parle le Français et pourtant refuse d’user de cette langue pour s’adresser à ses pairs à l’Assemblée Nationale ou pour lire leurs rapports?     De même, quelle est la logique de donner à un people un livre en arabe si le people ne peut lire et déchiffrer son contenu? Quelle est la logique d’envoyer un prophète à un people qui ne le comprend pas? Quelle est la logique de poser une série de questions à une personne alors qu’elle ne comprend pas ces questions?   Voilà qui nous ramène à cette fameuse formule citée supra. En effet, si vous prenez 10 personnes qui parlent 10 différentes langues et vous les placez sur cette île de départ, vous aurez une pléthore de langues et pourtant pas de communication. Dans une communication, l’émetteur est aussi  important que le receveur. C’est seulement lorsque le discours émis est compris qu’il y’a communication, et cette communication est nécessaire dans l’harmonie des sociétés humaines. Voilà pourquoi dans toutes les sociétés humaines, la langue a précédé la religion. De ce fait, il n’existe pas de "langue religieuse". Chaque société humaine a utilisé sa langue pour mettre sur place sa pensée et charpente religieuse, pour codifier le message à travers l’écriture et pour définir les lois de fonctionnement de sa pyramide religieuse.  Et il faudra aller encore plus loin pour dire que sans la langue il n’y aurait pas de religion.   Voilà aussi pourquoi lorsqu’un prophète est choisi parmi un peuple, c’est d’abord pour s’adresser à ce peuple à travers sa langue. De ce fait, la langue de ce prophète doit forcément être la langue de rédaction de son message. Historiquement et chronologiquement, la langue arabe a précédé l’Islam. Et puisque le prophète de l’Islam (PSL) est un Arabe, la logique voudrait que son message soit en arabe ; l’écriture originelle de cette religion aussi. Cela ne voudrait nullement signifier que l’arabe en tant que langue ou groupe humain soit supérieur au Wolof, au Chinois ou au Suédois. En fait, dans l’histoire de l’humanité, le prophète de l’Islam (PSL) est le seul à utiliser l’arabe pour véhiculer son message ; les autres avant lui ont utilisé d’autres langues pour véhiculer le message divin et s’adresser à leurs peuples.   Donc le message des autres prophètes de l’humanité a obéit à cette même règle et à  ces mêmes normes. Il ne pouvait en être autrement. En effet, comment voulez-vous envoyer un prophète hébreu chez des Peul pour s’adresser à eux en hébreux et espérer l’adhésion en masse des Peul? Donc pour ce qui est de l’Islam, le choix de l’arabe comme véhicule de communication répond simplement à cette logique historique. Tous les prophètes de l’humanité ont reçu leur message dans leurs langues maternelles pour s’adresser d’abord à leur peuple. Mais lorsque le message divin atteint l’universalité souhaitée, la langue du message originel devient moins importante car ce qui compte désormais c’est le contenu du message. Pour être simple, disons qu’une khutba en arabe n’est pas supérieure à une khutba en Français, en Anglais ou en Pashto.   Aujourd’hui la majorité du monde musulman ne parle pas l’arabe. En effet, une étude du Pew Research Center  montre que près de 62% des Musulmans du monde vivent en Asie et ne parlent pas l’arabe (plus d’un milliard) ; 18% vivent en Afrique et dans le reste du monde et ces gens non plus ne parlent pas l’arabe. Et seuls 20% des Musulmans vivent dans le monde arabe et une bonne portion de ces derniers ne parlent pas l’arabe. De ce fait, si près 90% des musulmans d’aujourd’hui ne parlent pas l’arabe, l’arabe ne peut être la langue de l’Islam.   Et de ce fait, dire qu’une créature humaine atterrira en enfer si elle ne parle pas l’arabe relève simplement d’une paralysie cérébrale et surtout si on accepte que cette autre langue soit aussi une création divine. N’en déplaise à notre député, le Dieu de l’Islam n’utilise pas le prisme de nos stratifications sociales ou linguistiques pour primer, réprimer ou supprimer. Et Il n’opère point de stratification linguistique sélective.   La langue arabe est-elle la langue du paradis musulman? Il faudra répondre par la négative. Elle serait certainement une des langues mais les langues du paradis musulman—et nous avons bien dit langues avec un "S" à la fin—seront déterminées par les élus du paradis, et ses élus seront sélectionnés sur la base de leurs actes ante mortem. Mais précisons toute de suite que le nombre de rapports en Français déchirés à l’Assemblée Nationale de la Mauritanie ne ferait pas partie de cette liste d’actes ante mortem à primer.     

Mamadou I. Sy "Siikam", Ph.D. Egyptologue/Chercheur Maryland-USA 

Source:  Mamadou I. Sy 

mardi 27 mai 2014

Merci...!!! Et bonne finale...!!!

L'équipe de Dafort est sortie victorieuse de l'épilogue de la demi finale contre le village voisin Goinitt à l'issue des tirs au but, le dimanche 25/05/2014 à Nouakchott. Ainsi notre équipe villageoise rejoint celle de Diaguilli en finale du tournoi intervillages à Nouakchott. De loin comme de près, nous vous souhaitons une belle finale avec hauteur et fair play.
Nous espérons une fin d'épreuve réussie à l'autorité organisatrice du tournoi qui fait face à un grand défi organisationnel tous les ans. Le résultat de cette finale fera de vous, les joueurs, ceux qui auront inscrit le nom de notre cher village Dafort, dans la liste historique de champion ou de vice-champion d'une compétition emblématique depuis des années.

Allez les gars, le meilleur reste à venir InshAllah...!!!

dimanche 25 mai 2014

«Nous nous dresserons contre toute irrégularité par notre sang»

Communiqué

Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée le samedi 24 mai à son domicile, Biram Dah Abeid - candidat à la présidentielle du 21 juin 2014 - a déclaré que lui et son organisation IRA n’accepterons aucune fraude qui viendrait entacher le scrutin présidentiel. 
«IRA-Mauritanie a lancé sa campagne contre la féodalité politique et la mafia de la gabegie qui soutiennent le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Donc nous nous sommes engagés dans une bataille historique, dans une bataille de la rupture de la Mauritanie avec la gabegie ;l’injustice ; l’esclavage ; le racisme ; les dissensions ethniques et le non-droit », a déclaré en substance et d’entrée de jeu, Biram Dah Abeid, président de l’IRA-Mauritanie. Comment lui et son organisation comptent-ils mener ce qu’ils ont qualifié de bataille historique pour la Mauritanie. «Nous allons nous engager dans cette bataille pacifiquement comme nous nous sommes toujours engagés pacifiquement dans notre militantisme des droits de l’homme», rétorque Ould Dah Abeïd avant d’ajouter : «Nous réitérons ici que notre seul adversaire dans cette bataille c’est Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous n’avons d’adversité contre aucune autre partie. Et nous appelons les tenants du pouvoir à compétir par les règles du jeu. Nous sommes vigilants à n’accepter aucun manquement aux règles du jeu ; aucune fraude ; aucune irrégularité. Nous dresserons contre toute «irrégularité par notre corps, par nos âmes par notre sang. Nous n’accepterons pas la fraude nous n’accepterons la malversation». En fait quelles sont les raisons qui ont poussé le président à tenir un discours aussi radical? Tout serait parti de l’intime conviction de l’IRA que Mohamed Ould Abdel Aziz a entrepris de fausser les règles du jeu démocratique pour gagner à l’issue du scrutin présidentiel prévu au 21 juin. «Il est désormais manifeste que le régime en place n’a aucune intention d’assainir les règles du jeu démocratique et ce par pure crainte d’être la première victime de l’honnêteté et de la transparence du scrutin… Il est maintenant établi que le pouvoir a décider d’imposer un véritable embargo interdisant aux hommes d’affaires toute velléité de participer au financement de notre candidat», écrivent d’ailleurs Biram et IRA dans un communiqué publié ce samedi 24 avant d’ajouter : «La machine à frauder est désormais lancée à plein régime avec ses lots «d’initiatives» pour l’achat de consciences et l’intimidation des électeurs par les différents segments de soutien à la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz».Reste à savoir comment va réagir le régime face aux propos du candidat Biram.

Communiqué de presse de direction de campagne de Biram Dah Abeid

Brahim Abeid - Nous avions décidé depuis cinq mois, au sein du mouvement anti-esclavagiste, de présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles. Cette décision a été prise à un moment où ni les conditions de ces élections ni la nature de la participation au scrutin n’étaient encore connues. Après cette décision, nous avions organisé des visites à l’intérieur du pays qui nous ont permis de rencontrer les populations des régions du Sud (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha) mais aussi celles de Dakhlet Nouadhibou et duTiris Zemour. Nous avons pu aussi collecter les avis de nos militants qui habitent les régions restantes. Le but de cette vaste consultation était de prendre le pouls des populations du pays et des sympathisant d’IRA à propos de notre décision, prise le 28 janvier 2014, de participer aux élections. Les résultats avaient conforté notre décision. Notre participation n’est mue ni par l’amour du pouvoir ni par aventurisme politique mais uniquement par notre soucis de participer à l’enracinement de la démocratie et à son encrage comme seul moyen de dévolution du pouvoir dans un pays où la magistrature suprême n’a jamais, jusque-ci, été conquise par l’unique recours aux urnes !Ainsi avions-nous présenté la candidature du président d’IRA, Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid, lauréat du Prix de l’ONU pour les droits de l’homme 2013 et récipiendaire de nombre d’autres prix et distinctions internationaux dans le domaine de la lutte pour les droits de l’homme. Le dossier de candidature de Ould Abeid a été validé, haut la main, par le Conseil Constitutionnel et ce au nez et à la barbe des forces rétrogrades. Avec cette validation par le Conseil Constitutionnel, IRA et son président, après s’être imposés sur la scène internationale viennent de se faire adouber par la plus haute instance juridique et institutionnelle en Mauritanie en dépit des campagnes successives de dénigrement et de diffamation auxquelles ont été prêtées toutes les tribunes publiques et médiatiques depuis les perchoirs des mosquées jusqu’aux journaux officiels en passant par les radios et les télévisions y compris privées.Cependant, un certain nombre de nos dirigeants, notamment parmi ceux qui résident à l’étranger, nous ont alertés sur la nécessité de marquer une pause dans notre démarche de candidature pour réexaminer, à la lumière des conditions réelles dans lesquelles la campagne va se dérouler et étant donné le caractère unilatéral de ce scrutin, les garanties de transparence et d’équité qui nous sont offertes. Etant donné les rumeurs de tractations secrètes entre différentes parties, tractations dont nous semblons être écartés et ce malgré notre statut de partie prenante aux élections qui ne serons d’aucune sorte un obstacle devant un éventuel consensus et étant donné la décision de boycott des élections de la part d’un pan important de la classe politique, nous avions décidé, dans une conférence de presse organisée le 14 mai dernier de marquer une pause et avions désigné une commission chargée de rencontrer les différentes parties prenantes au jeu électoral et de nous rapporter des informations plus précises qui nous permettraient de fonder notre décision de continuer ou pas notre démarche.Aujourd’hui, après la remise du rapport de notre commission de suivi, nous voudrons présenter à l’opinion publique l’évaluation partielle suivante :-Il est dorénavant manifeste que le régime en place n’a aucune intention d’assainir les règles du jeu démocratique et ce par pure crainte d’être la première victime de l’honnêteté et de la transparence du scrutin ; là-dessus le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) a tout à fait raison. Les prochaines élections sont taillées sur mesure pour l’équipe au pouvoir qui ne souhaite qu’une chose c’est qu’elles soient boycottées par le plus grand nombre au risque de perdre toute crédibilité pourvu qu’elle en sorte gagnante et entame un nouveau mandat… !-Il est maintenant établi que le Pouvoir a décidé d’imposer un véritable embargo interdisant aux hommes d’affaires toute velléité de participer au financement de la campagne de notre candidat. Nous disons à ce Pouvoir que nous n’avons pas besoin de l’argent de ses supports. Nous restons ouverts aux bonnes volontés qui décident, sans arrières pensées, de favoriser la diversité politique et qui misent sur le succès du seul candidat qui bénéficie d’une crédibilité internationale et qui a une chance de l’emporter ;-La machine à frauder est désormais lancée à plein régime avec ses lots « «d’initiatives » pour l’achat des consciences et l’intimidation des électeurs par les différents segments de soutien à la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz. Combien de contrats douteux, de marchés publics truqués et de nominations de complaisance vont-ils s’échanger pendant cette campagne ?En dépit de tout cela, nous nous trouvons obligés, par fidélité aux engagements pris devant nos militants de régions et pour mieux pouvoir dénoncer les basses manœuvres du Pouvoir, de maintenir notre candidature et ce tant qu’il y a le moindre espoir d’y parvenir. Nous obligerons le Pouvoir à se dévoiler et travaillerons à mettre à nu ses manigances. Nous continuerons à servir de grain de sable dans cette vaste machinerie et nous resterons disposés à en payer le prix. C’est à ce propos que nous demandons à l’ensemble de nos militants et sympathisants de continuer la résistance et de travailler à traduire nos victoires dans le domaine des droits de l’homme et nos démonstrations de ferveur populaire en voix exprimées dans les urnes en faveur de notre candidat et contre le candidat de la corruption des consciences, de l’hypocrisie et de la dépravation.Nous engageons nos militants à poursuivre dans cette élection avec nos propres moyens, humbles, limités mais qui nous ont toujours amenés à nos buts sans compromission ; bien des peuples frères ont su se débarrasser de leurs despotes jusque là réputés indéboulonnables tels les Sénégalais deAbdoulaye Wade et les Ivoiriens de Laurent Gbagbo et bien d’autres.

Avec vous tous, nous y arriverons

Source: cridem.org

samedi 24 mai 2014

REPONSES AU PROFESSEUR SANKHARE DE L’UCAD : Professeur, ravalez vos inepties ! (par Ahmed Saloum Dieng)

Professeur, ravalez vos inepties ! (par Ahmed Saloum Dieng)

Professeur Oumar Sankharé, permettez que je m’insurge, que je me révolte au nom de tous les musulmans pour vous souffler, très amicalement dans le creux de l’oreille que vous vous êtes trompés.D’autres personnes moins respectueuses soutiennent que vous êtes nul. Il y a en qui pensent que vous n’êtes pas loin de la démence, que vous y seriez prédisposé pour des raisons historiques.Mais la lecture la plus simpliste que j’ai faite de votre livre est qu’un professeur de votre dimension doit savoir et c’est un truisme, une vérité banale, que le Coran est le livre sacré et qu’à ce titre, il ne comporte aucune faute. Deuxièmement le Prophète Mohamed (PSL) était un illettré, et même les moins érudits que moi savent qu’il lui a été faite cette injonction IKHRA (Récite !).Cher professeur, permettez que je me serve de ma plume au service de la Ummah, pour douter de votre érudition, pour corriger ce sacrilège commandité par ceux qui essaient de nier à l’Islam sa centralité et sa noblesse.Pourtant à contrario des contempteurs de l’Islam, le Pape François a admis avec sagesse que l’Islam est aujourd’hui devenu la première religion au monde. Aveu suffisant pour que les tenants de l’Islamophobie ajustant leurs tirs groupés sur les musulmans, se désarment.Autres temps, autres mœurs, la colonisation par le bâton étant révolue, les ennemis s’attaquent à la religion par le biais d’intellectuels formatés à défendre la vision des occidentaux dont ils sont devenus les cerveaux armés.En soutenant ces écrits blasphématoires contre  l’Islam et son Prophète, vous poursuivez un dessein de déconsolidation de la prééminence islamique, certes caché, mais deviné.Les musulmans restent vigilants et tiendront par leur foi à bonne distance, quelque soit le stratagème utilisé les loges maçonniques, et les lobbies. Cette faute, la plus retentissante de notre temps, est indigne d’un professeur de votre trempe ; et c’est normal qu’elle ait suscité colère et dégoût.Je m’interroge encore sur vos motivations ? Quand les uns mettent en cause votre extrême sensibilité aux privilèges que confère l’argent, d’autres disent que vous avez blasphémé simplement par… ignorance ! Professeur vous ne possédez pas la quintessence du Coran, c’est pourquoi vous devriez avoir la décence de ne pas en parler.Je me joins à la clameur nationale pour au-delà d’apporter ma plume à l’édification et à la consolidation des acquis musulmans, assumer ma religion.Et pour changer l’ordre immoral de votre pensée, permettez que je vous dise NON pour tutoyer votre mauvaise foi.Le débat que vous cherchez à imposer à l’intelligentsia musulmane n’en est pas un quoique soutenu par les médias dominants.J’ai compris professeur, vous voulez nous distraire et nous dissuader par la communication, c’est nul.Votre tentative de remettre en cause, notre attachement au Prophète est voué à l’échec car rien, ni personne ne peut empêcher à l’islam d’écrire sur le fronton de l’histoire ses lettres de noblesse.Professeur je prie pour que Dieu le Tout Puissant nous délivre de toutes les toxiques mentales (haine, jalousie, mensonges etc.) pour nous procurer le maximum de pureté seule source d’émancipation du musulman.Avant de clore cette  douloureuse parenthèse, veuillez vous rappeler M. Sankaré, (je préfère omettre votre statut de professeur) que la spiritualité a pour objet, le refoulement, l’asservissement total de la chair aux exigences de l’esprit ; car la chair et la matière sont les obstacles majeurs à la vie de l’esprit.C’est une question de choix. Les musulmans ont choisi Dieu et son Prophète Mohamed (PSL). A bientôt M. Sankharé.

Par Ahmed Saloum DIENG Président de l’Association de la Jeunesse Musulmane du Sénégal

vendredi 23 mai 2014

Football: l'équipe de Dafort, j'ose croire..!!!

L'équipe de Dafort dispute sa demi-finale contre le village voisin de Goinitt à Nouakchott ce vendredi 23 Mai 2014. De loin comme de près, nous sommes de tout coeur avec les joueurs et le staff. Nous avons besoin d'une finale dans cette compétition enfin et pourquoi pas le trophée prochainement.
Dafort regorge depuis toujours du potentiel pour que son nom soit imprimé parmi les villages déjà vainqueurs de ce tournoi. Nous demandons retenue et responsabilité à nos supporters passionnés pour éviter tout débordement qui pourrait nous être préjudiciable.
Ô les jeunes joueurs faites le pour nous et ainsi vous rentrerez dans l'Histoire...!!!

Bon Match...!!!

jeudi 22 mai 2014

Un cri osé...!!!

L'expression d'une certaine xénophobie et d'un certain racisme ne se constate sournoisement que lorsque des potentiels visés aspirent par l'engagement et le droit au même accomplissement statutaire, personnel et collectif qu'aux se disant "autochtones". À titre comparatif, certaines réalités socio-ethniques dans nos terroirs et  nos pays d'origine interpellent nos consciences sur les rapports entre les Hommes. Se plaindre du racisme et de la xénophobie dans l'environnement occidental et se croire "l'élu" par rapport à ses semblables de couleur, d'ethnie, et de confession par déterminisme. Nous nous dévoilons sans cesse, si par son statut coutumier obsolète qui stigmatise l'autre et on s'y plaît jalousement, que dira t-on d'un blanc au yeux bleus descendant d'un colon face aux descendants d'indigènes. #viveledevoilement #ks8

Un cri osé...!!!

Si on est pas socialement et ethniquement juste et démocrate, on échouera certainement dans nos projets idéalisés par les beaux discours chronométrés à longueur de journées. La Mauritanie n'a pas besoin d'un Mandela autoproclamé mais d'hommes et de femmes imprégnés intimement de justice et désintéressés de tout accomplissement sectaire et communautaire. Si on n'est pas prêt à changer soi même à l'échelle tribale, ethnique et communautaire, on ne peut être qu'un mauvais prêcheur du Changement dans son pays. Chez nous tout est lié de la case ou la tente jusqu'au palais ocre de Nouakchott, l'Etat-nation basé sur la justice et l'égalité en droits et devoirs ne se décrète par un président. #ks8

Ba

soninkara PR Abdoulaye BA N°4 - 1991.mov : http://youtu.be/iHoNTvyD_fI

mercredi 21 mai 2014

Le Pen père le patriarche veut combattre l'immigration avec "Monseigneur Ebola"

Non, Jean-Marie Le Pen ne dérape pas. Il est dans sa rhétorique. Mardi soir à Marseille, le toujours président d'honneur du Front national a une nouvelle fois sévi au sujet de l'immigration, dont les problèmes pourraient être réglés "en moins de trois mois" par "Monseigneur Ebola". Rien de moins. Marine Le Pen se serait certainement passée de cette nouvelle saillie paternelle, à quelques jours des élections européennes qui auront lieu le 25 mai. Le président d'honneur du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, s'est en effet une nouvelle fois lâché lors d'une discussion mardi 20 mai avant un meeting à Marseille : évoquant "l'explosion démographique" dans le monde, il a déclaré que "Monseigneur Ebola* [pourrait] régler ça en trois mois". >> Lire aussi : "Ebola et l'Afrique, près de quarante ans d'épidémie" et "Cinq choses à savoir sur Ebola, tueur impitoyable" Le Pen, un habitué du genre Candidat aux européennes dans la circonscription Sud-Est, Jean-Marie Le Pen discutait notamment avec le maire FN de Cogolin (Var), Marc-Etienne Lansade et évoquait le "risque de submersion" de la France par l'immigration et "le remplacement de la population qui est en cours". Ce qui allait constituer le coeur de son intervention, prévue une heure plus tard. >> Lire aussi : "Front national : haut les masques !" et "Le diable s'habille en Marine" "Dans notre pays et dans toute l'Europe, nous avons connu un phénomène cataclysmique : l'invasion migratoire, dont nous ne connaissons aujourd'hui que le début du commencement", a-t-il lancé, en bon habitué des discours guerriers. Ce "phénomène d'immigration massive est aggravé chez nous par un fait religieux : une grande partie de ces immigrés sont des musulmans, une religion qui a une vocation conquérante, d'autant plus conquérante qu'elle se sent forte et qu'ils se sentent nombreux", a-t-il poursuivi. Un style caractéristique, qui lui a déjà valu neuf condamnations depuis 1991 pour des propos concernant, dans l'ordre, les chambres à gaz, SOS Racisme, l'inégalité des races, les musulmans ou encore les Roms. Le véritable FN Jean-Marie Le Pen a même poursuivi : "Elle [la religion musulmane] va jusqu'à conquérir dans nos propres rangs – pas au FN mais en France – de nombreux et nouveaux fidèles". Il semble ainsi oublier, ou plus vraisemblablement tenir pour négligeable, une partie de ses propres troupes, que Jeune Afrique avait rencontrée à l'occasion des dernières municipales en France. À l'époque, Yacine Zerkoun, militant d'origine algérienne, musulman pratiquant, nous confiait : "Le FN ne peut pas se permettre d'avoir des identitaires, des racistes, des xénophobes". Au contraire, il le peut et le fait. Et Jean-Marie Le Pen, tout comme sa fille à l'occasion, le prouve une fois de plus.

* Le virus Ebola sévit depuis quatre décennies en Afrique et est considéré comme l'un des virus les plus mortels de la planète. Aucun remède ni vaccin n'est encore connu à ce jour et le taux de létalité de cette fièvre hémorragique hautement contagieuse dépasse souvent les 90%.
Source crédit: Jeune Afrique en ligne

mardi 20 mai 2014

Soutenons notre frère et camarade..!!!

http://fr.starafrica.com/musique/artist/coulibaly-yimbi-kumma-2

20-05-2014 08:30 - Loupe du 'Le Rénovateur' ! : Pourquoi seulement Biram ?


Le Rénovateur Quotidien- Une histoire de fausses signatures mises sur le compte de la candidature de Biram Ould Dah Ould Abeid défraie la chronique depuis quelques jours. Au moins quatre conseillers municipaux de la majorité dont un du parti APP ont remis en cause la présence de leurs griffes sur la liste des parrains de la candidature du leader de l’IRA à la présidentielle de juin prochain. L’exemple le plus spectaculaire est la présence du Maire de Bagodine sur la liste de ceux qui ont attribué leur nom pour boucler le dossier de candidature de Biram. Ba Bocar Soulé était dans tous ses états en apprenant cette nouvelle « désagréable». Il s’en défend et crie au scandale. Le maire de Bagodine entend se laver de tout soupçon et déclare qu’il déposera une plainte contre le candidat Biram. Mais le président du mouvement abolitionniste reste formel : s’il y a des erreurs de transcription dans certains cas, les signatures elles, ont eu lieu selon les règles d’usage en présence d’un officier de police judiciaire. Au sujet de l’Edile de Bagodine le fait est bien avéré selon Biram Ould Dah dont les propos ont été rapportés par la presse lors d’un point de presse à ce sujet. Bocar Soulé a-t-il réellement apposé sa signature et si oui pourquoi s’en écarter maintenant ?Que se passe-t-il dans cette histoire dont les zones d’ombre ne sont pas totalement élucidées tant que les documents authentiques ne sont pas étalés sur «la place publique » et des preuves solides avancées par ceux qui estiment être l’objet d’un abus de signature. Ce qui est quelque peu surprenant voire incompréhensible dans ce dossier de parrainage c’est que le conseil constitutionnel censé étudier les dossiers de fond en comble n’a constaté aucun vice de forme de nature à entacher un dossier sauf celui de Ould Bouamattou. Pourrait-on comprendre par là que ce sont là des procédures administratives qui ne relèvent pas des compétences de cette instance constitutionnelle. A qui donc la faute si des signatures ou des noms ont été déformées ? On laisse une affaire nourrir la polémique sans qu’une autorité compétente censée se prononcer ne pipe mot. S’agit-il d’un jeu de diversion pour occuper les mauritaniens ou d’une machination politique visant à discréditer la candidature de Biram dont l’invalidation serait inconcevable dans l’état actuel où le Président sortant voudrait bien avoir en face de lui des adversaires de taille. Fort de cette certitude, Biram reste confiant. Son éventuel retrait serait un camouflet infligé à la candidature du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ironie du sort Biram hier homme à abattre par le régime et ses excroissances politico—féodales le tonitruant leader anti-esclavagiste devient une pièce centrale dans le carré des challengers qui vont affronter le grand favori de la présidentielle. C’est la première fois qu’une telle affaire de parrainage défraie la chronique à la veille d’une élection où les candidatures sont officiellement validées par l’organe compétent et que dans deux semaines la campagne sera lancée.

Cheikh Tidiane Dia sur cridem.org

Citation...!!!

《Le consensus est ce qui est conforme à la vérité, même s'il n'est représenté que par une personne》Ibn Massoud (ras). Le grand nombre n'est pas forcément synonyme du vrai, du sérieux et de bonne entente.

lundi 19 mai 2014

Juin… Le 21 juin… Et qui te dira ce qu'est le 21 juin? Mohamed Hanefi 

"Si les élections pouvaient changer quelque chose, il y-a longtemps qu'on les auraient supprimées ou interdites." 
Quelques candidats en lice. Une lice tellement lisse, qu'on peut jurer d'avance sur le lieu de chute respective de chacun de ces "liçois", qui se lissent et se lèchent les babines pour gagner le "morceau" de la récompense. Mais, je vous dis: avez-vous remarqué, quand les lions dévorent la carcasse d'un animal, que les hyènes ne les affrontent pas directement, ni ne les fixent dans les yeux. Ils peuvent manger ensemble, au détriment de la charogne, bien sur, mais chacun reste à sa place. Le lion grogne de temps en temps, pour rappeler qu'à tout seigneur tout honneur, qu'il est le maitre de séant et la hyène, mange en gardant un profil bas, la queue bien niché entre les jambes, pour marquer une soumission indiscutableNon! Nous ne sommes pas des animaux, mais le système est a peu près le même. Surtout en Afrique.Avant le 20 juin au soir, la Mauritanie, aura dépensé des millions, voire des milliards d'ouguiyas, dans les promesses (sans relation avec les dettes) et les mensonges, les tam-tams, les chants, les you-yous, les poèmes épiques, le "Vaqou", le terrible "Vaqou", le "T-heydine" et les louanges. Des millions de gallons de carburants seront brulés, pour sillonner les contrées lointaines du pays, pour charrier la bonne nouvelle d'un âge d'or, qui commencera a couvrir l'ensemble du territoire national, dès le matin du 22 juin.Le poids d' augustes délégations de la prospérité prochaine, très prochaine, pèseront de tout leur rude poids sur les maigres moyens économiques des populations.Les villageois et les citadins de l'intérieur, déjà mis a rude épreuve par la faim, la soif et les rigueurs d'un été qui a maladroitement choisi ce 21 juin pour commencer ses sévices, devront touiller leurs misérables réserves, pour offrir des mets dignes et suffisants aux porteurs de féeriques promesses, qui viendront armés de leurs puissants amplificateurs "Hifi", pour que les monts, les vaux, les forêts, les savanes les montagnes, les plaines et le chacal au nord de Oualata, sachent qu'une nouvelle ère frappe a la porte du pays et que ce qui était, ne sera plus jamais.Des tonnes de justices, d'égalités et de dignité seront distribuées à tous les citoyens. "équitablement" Un langage symbolique et raffiné, qui obligera les auditeurs a deviner un paradis tout proche, avant de les rejeter dans les plis de leur enfer traditionnel. La vérité limpide, laissera place a une nébuleuse de rêves qui seront vite dissipés par les harmattans du faux, de la mauvaise volonté et de l'intention négative et nonchalante. Ces naïfs, ne perdent rien pour attendre. Juste au soir du 22 juin, ils pourront replonger le nez dans "leurs reliefs d'ortolan.", quand les rats de ville auront regagné leurs tanières dorées…jusqu'aux élections prochaines. Pourtant il est simple de savoir que Mohamed ould Abd el aziz est le président du pays, il est plus simple de savoir qu'il le restera au soir du 21 juin. Il n'a rien négligé de la force qui l'a placé en ces lieux hantés par les Djinns des soucis constants.Le seul concept sur lequel majorité, opposition, anciens et nouveaux sont d'accord est sans doute qu'il faut suivre les traces de ce schéma de la "Sunna nationale": Se démener autant qu'on le peut et revenir a la case de départ en protestant si on peut et si on veut. Saar ne "Sarra" pas président de la Mauritanie. Ce n'est pas par défaillance dans la personnalité du respectable homme, mais une constance dans la nature du pays. L'équation le dit ainsi. Par contre il perdra de l'argent, de l'énergie et des moyens, qu'il aurait pu investir pour améliorer les conditions de vie de gens qui lui sont chers ou du sort desquels il se soucie.Birame, ne "bramera" dans le palais ocre. Il le sait, plus que quiconque. Par contre, son stock d'énergie, conservé pour gratter les murailles de l'esclavage, peut un jour donner quelque résultat. Inchallah, si Dieu le veut. Mon ancienne collègue de l'ENS, Mint Moulaye Driss, va se donner en pâture à beaucoup de commentaires, desquels elle peut bien se passer. Sa source de salut, consiste a suivre le sage décision de mon autre ancien amiMohamed Salem ould Bouhoubeyni, qui a réuni les "Kmames" de son boubou et sorti dignement de cette danse inégale, avant qu'il ne soit trop tard. Il n'a pas "volé ses chaussures", mais il a bien réfléchit en fin de compte.Notre grand frère Boidjel ould Houmeid, a réalisé beaucoup de choses a Keur Macène au profit des Harratines (Allah l'en récompense), mais Il nous serait terriblement terrible, de voir ses capacités de "frappes" contre le sous développement, sapées par une campagne dans laquelle il n'a rien a gagner et tout a perdre.Yaqayr Ga", O nobles et sages mauritaniens, moi je m'en vais vous donner un petit point de vue beaucoup plus simple et moins destructeur que ces longues pièces théâtrales:Mohamed ould Abd el Aziz a déjà "enlevé sa curiosité" de l'opulence et de la luxure du pouvoir. Il s'y accroche peut-être par habitude, ou par peur des incertitudes de "l'après pouvoir". Un nouveau "patron" devrait suivre le même régime, manger les mêmes quantités, dompter le même nombre de courtisans, pour donner un nouveau"Abd al Aziz" dans quelques années.N'est-il pas plus économique, plus sage et plus bénéfique de laisser celui-là à sa place et de dépenser toutes ces sommes faramineuses, qu'on se prépare a dilapider, à creuser des puits pour ces populations, qui barrent chaque jour les axes de "l'espoir", par des barrières de désespoir, rien que pour se désaltérer? Un petit verre d'eau de tout l'océan national!!!?? Distribuer quelques aides en farines et de "guedj" (poisson séché) aux démunis à la porte de l'été. Construire quelque salles précaires en zinc ou autre, pour que nos mères, nos épouses et nos sœurs n'aient pas a accoucher en plein air et sous les arbres. Remplir les réservoir de quelques véhicules militaires pour acheminer un peu de ce poisson en transit vers des pays plus disponibles a profiter des mannes de Dieu, vers l'intérieur du pays. Construire quelques tables d'écoles pour nos enfants, étudiant à même le sol et par tous les climats?Que coute t-il à Mohamed ould Abd al Aziz, de faire participer ces autres postulants à la présidence, au vaste chantier national? Au moins le jour de la rétribution, il aura des partenaires pour l'aider à porter le poids des droits de tous ces pauvres qui se reposeront inévitablement sur les épaules de quelqu'un.Ce grand chef, qui veut continuer à remplir les dangereuses responsabilités de chef, ne peut-il deviner que ceux qui l'aideront le plus ne sont pas ceux qui sont autour de lui, mais ceux qui sont en face. Ceux qui sont contre lui. Ne voit-il pas que l'avion décolle à l'aide des vents contraires et non pas de ceux qui soufflent dans le sens de sa trajectoire.Le 6 ou 7 juin six ou sept millions d'anges seront en Mauritanie. Deux anges sur les épaules de chaque mauritanien. Ils seront dotés d'écritoires indélébiles…Et dans la réalité ultime, ils consigneront chaque mensonge, chaque ouguiya de ce peuple dépensé pour le réduire à la soumission hideuse de l'humble serviteur de la gabegie, de la marionnette inerte qu'on tourne et retourne à sa guise.Cette source d'information, qui ne peut souffrir d'aucune falsification sera acheminée vers les dossiers qui vous diviseront en deux groupes, en un jour auquel personne ne peut échapper. Deux groupes, pas de troisième: Ceux qui iront dans la Géhenne et ceux qui jouiront des félicités du Paradis. Choisissez votre sort final. Constat élémentaire :ce que vous êtes en train de jouer en vérité, n'est autre chose que le but de votre création et la condition de votre éternité.Vous avez tous de nobles objectifs en apparence et peut-être en réalité aussi. Mais vous ne pouvez échapper a votre instinct d'amour de la fortune, du commandement et de l'influence sur les autres. C'est votre condition d'hommes. Nous plaignons votre sort et vous souhaitons d'être a la hauteur de l'épreuve, que vous prenez pour une sinécure.Hors c'est devant ce genre de tentations, presque sataniques, que les âmes propres se distinguent.Que Dieu purifie vos âmes et guide vos pas et vos consciences. Vers votre bien, notre bien et le bien de tous les mauritaniens.

Mohamed Hanefi. Koweït.

Un cri osé...!!!

#tousrwandais20ans, je pense qu'on ne devient pas subitement genocidaire en une ou deux générations mais c'est un processus lié à des considérations primitives ancrées faussement chez les gens aux ego maladifs faisant d'autres gens d'éternels subalternes et inférieurs par statut en Tout. Les mécanismes d'un esprit génocidaire rejettent par réflexe passionnel qu'un autre groupe censé subordonné à vie puisse aspirer aux mêmes rangs statutaires dans une même sphère socio ethnique. Essayons d'analyser autour de nous et on verra l'aversion qu'ont certains se croyant les "élus" si on veut juste questionner nos rapports ethniques basés sur le déterminisme.
L'esprit précède l'action. #ks8

Citation..!!!

Le cheikh Madiakho Tandjigora disait au cours d'une séance de tafsir : " Se dire entre nous que soninkaaxu est grandeur unique en son genre c'est comme si on donnait de l'air frais à un endormi,  ce dernier ne risque pas de se réveiller aussitôt." À y réfléchir de près. #ks8

Un cri osé..!!!

#labolitiondelesclavage.... le système esclavagiste a blessé les nôtres bradés par certains des nôtres aux blancs qui les déshumanisaient. Nous, africains,  avons-nous posé les bonnes questions sur les mécanismes qui rendaient possible ce phénomène ignoble...??? Pourquoi c'étaient des noirs et non des chinois ou des arabes qui furent vendus ainsi...??? Que pensaient et que pensent les vendeurs et leurs descendants de l'Homme...??? Cet Homme Africain a du chemin pour se réaliser enfin...!!! #ks8

Un cri osé...!!!

Notre arme s'il y en a,  c'est de réfléchir,  veiller, interpeller et s'exprimer librement ce qu'on pense de bien pour Nous Tous sans déterminisme de naissance. Le but c'est de confondre, confondre et confondre encore ceux qui voient les droits humains à la carte avec des zones intouchables. Dans les sociétés comme les nôtres, le culturel, le politique, le religieux,  le social et même le societal ne font qu'Une dans un Tout bien entretenu. Nous faisons de la "politique" en Tout sans le dire explicitement. #unNousrelatif #ks8

dimanche 18 mai 2014

Citation

《En Mauritanie, les gens n'aiment pas la vérité, celui tient un langage de vérité, on dirait qu'il est fou》le journaliste Camara Seydi Moussa, Massy le 30 Mars 2013

Le président Ould Abedelaziz au Guidimagha pour qui...???

Le président Ould Abedelaziz en campagne non officielle pour l'élection présidentielle du 21 juin 2014, est en visite dans le Guidimaxaa aujourd'hui. Une foule semble l'accueillir avec faste grâce certainement à l'activisme clientéliste de ses partisans spécialistes de l'endormissement des masses non averties. Comme du temps du Prds de Ould Taya,  les mêmes pratiques sont perpétuées par presque les mêmes milieux pour se faire valoir et valoir leurs intérêts personnels auprès du Général.

Les guidimaghankés se faisant utilisés pour applaudir aujourd'hui, savent-ils que seulement il y a moins de 10 jours,  leurs semblables rapatriés du Sénégal étaient réprimés violemment par une police sous ordre à la suite de leur marche pacifique sur Nouakchott..???
Les délégations issues de différentes localités de la région pour cet accueil qui n'a rien de spontané pensent-ils à leurs fils et filles qui vivent un enfer administratif en occident pour se faire enrôler..???
Nos intermédiaires au système caméléon ayant servi de Taya jusqu'au général n'ont aucun intérêt pour qu'un réveil se fasse pour les masses innocentes qui constituent un fonds de commerce pour les écuries politiciennes à Nouakchott.
Monsieur le président, vous feriez mieux si vous observez de près que ces intermédiaires ont peu d'idéaux porteurs pour le petit peuple mais beaucoup d'intérêts personnels à défendre. Ils vont vous faire réélire par des voix non acquises par un libre exercice citoyen mais par des chantages clientélistes qui ont trop longtemps corrompu notre jeu démocratique.
Savez - vous Monsieur le président,  que le cavalier qui fait danser son cheval pour vous ne connaîtrait même pas le nom de votre premier ministre en poste depuis 5 ans..???
Les avertis savent que ce sont certains de vos intermédiaires regionaux qui avaient causé la zizanie dans le corps social lors des élections législatives et municipales de fin 2013. L'argent de votre parti UPR circule bien mais vos idéaux n'atteignent que très peu le peuple.

Méfiez vous des porteurs et des colporteurs parlant au nom du petit peuple...!!!

. CHEZVLANE: Sans la complicité des autorités mauritaniennes, Birame ne peut falsifier aucun parrainage…

. CHEZVLANE: Sans la complicité des autorités mauritaniennes, Birame ne peut falsifier aucun parrainage…

Mauritanie: Candidat au nom des esclaves

Mauritanie: Candidat au nom des esclaves

samedi 17 mai 2014

Terrorisme | Mauritanie : mort de Maarouf Ould Haiba, condamné pour le meurtre de touristes français en 2007 | Jeuneafrique.com - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique

Terrorisme | Mauritanie : mort de Maarouf Ould Haiba, condamné pour le meurtre de touristes français en 2007 | Jeuneafrique.com - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique

Mauritanie-Sénégal | Négro-mauritaniens : retour sur vingt-cinq ans de solitude | Jeuneafrique.com - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique

Mauritanie-Sénégal | Négro-mauritaniens : retour sur vingt-cinq ans de solitude | Jeuneafrique.com - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique

Un cri osé..!!!

Mr Ganda Fadiga, paix à son âme et qu'Allah l'accueille au sein des jardins paradisiaques. Un grand parolier de la caste des griots en milieu soninké décédé en 2009 à Paris. Il avait été adulé pour son talent par soninkara tout entier. Que penserions-nous si l'un de ses descendants devient un grand savant en sciences religieuses ou même profanes...??? Sommes-nous prêts de sortir du déterminisme par caste sociale afin de profiter des nouvelles connaissances d'une telle personne qui n'hésiterait pas forcément ce que son ancêtre faisait...??? Revoir nos logiciels de pensées dans l'imaginaire collectif soninké qui promeut souvent l'auto-disqualification pour l'accomplissement individuel et collectif...!!! A y réfléchir. #ks8

Un cri osé...!!!

Connaissant cette Mauritanie de 2014, pour tout mauritanien averti quel que soit sa chapelle, l'engagement est plus qu'une nécessité mais un devoir absolu transcendant nos petites références ethniques et tribales. Ainsi se construira l'Etat-nation par le bas de l'échelle en combattant l'esclavagisme borné et le féodalisme latent qui sont deux soeurs jumelles complices du "Grand Problème Mauritanien" qui veulent s'éviter en public. Les notions justice, égalité et dignité ne se chantent pas mais elles s'appliquent et se vivent. S'étonnant de l'esclavage persistant en Mauritanie, un homme originaire des Antilles m'interpelle qu'il comprend à présent pourquoi des millions d'Hommes furent "bradés" aux negries marchands (arabes et blans occidentaux) comme du bétail, quand je lui ai détaillé les réalités du système des castes et les pratiques féodales qui continuent de s'organiser comme valeurs d'identification de nos "petites" cultures.
Il a eu du mal à comprendre quand je lui ai dit que s'il devenait musulman par conversion depuis seulement 3 semaines, il aura plus de chance d'être accordée pour mariage la main de la fille de notre imam coutumier qu'un autre homme pieux et savant issu d'une caste disant inférieure. Nos consciences sont juges....!!! #ks8

Un cri osé..!!!

Un raciste structuré intellectuellement n'admet jamais qu'un descendant d'indigenes puisse atteindre certaines positions et pas surtout électives dans l'ancienne "maison modèle" et souvenons-nous courant 2012, quand un ministre français de droite disait que pour eux "toutes les civilisations ne se valent pas"...sauf que pour nous aussi dans certain sens, nous fonctionnons presque pareil dans la mesure où nos castes sociales ne peuvent pas se valoir. .. Sommes nous comme eux finalement....??? #sevoirdanslautre. #ks8

Un cri osé...!!!

En République Islamique de Mauritanie, l'Islam au lieu d'être pratiqué par la justice garantissant le vivre ensemble dans la dignité pour tous, est plutôt exploité et manipulé par les uns contre les autres. Cette exploitation politicienne de la religion ne concerne pas seulement la sphère politico-religieuse de la classe politique mais toutes les échelles de nos organisations communautaires et tribales. L'Etat ne fait que reproduire le fonctionnement traditionnel d'un semblant pacte entre religieux-marabouts et dirigeants tribalo-communautaires. Nos hommes publics sur l'échelle nationale ne sont pas des "colons" mais ils viennent de nous mêmes et il est temps qu'on soigne d'abord ce qui se fait injustement au nom de l'islam dans nos terroirs afin d'espérer mieux sur le national. #ks8

vendredi 16 mai 2014

Le Grand Problème Mauritanien (GPM)

Être musulman de vrai et d'intime ne s'accorde jamais avec le racisme nocif, le communautarisme obsessionnel, le tribalisme exclusiviste, le nationalisme xénophobe et le système orgueilleux des castes....Et qui sommes nous dans notre république islamique en Mauritanie....???? Les sources de nos multiples maux sont connues de tous, chacun et chacune porte en son "être" une portion du GPM (grand problème mauritanien) . #ks8

NOUS, NOS RACES ET NOS CASTES DANS LA REPUBLIQUE ISLAMIQUE


Dans toutes nos communautés ethniques et tribales, la qualité d’être musulman et quelque soient le degré de notre foi et nos capacités intellectuelles et physiques, ne suffit pas comme référence identitaire pleine. Etre musulman dans notre république se disant islamique, se vit avec une certaine relativité face aux écueils suivants ; la Race et la Caste sociale.
Par nos discours faciles consistant à dire que nous sommes tous musulmans et que le reste relèverait du détail, nous avons trop longtemps esquivé de se dire les vérités amères mais sans doute nécessaire. En vrai quels musulmans sommes-nous aujourd’hui vivant dans cette république se disant islamique…. ???

Pourquoi la race d’abord… et l’islam après…???

Les deux composantes (arabo-berbères et afro-mauritaniens) du peuple mauritanien se partagent l’islam comme religion, mais admettons sincèrement que peu se fait au nom de l’islam pour le vivre ensemble entre les deux. Notre constat basé sur les réalités du quotidien dans bien des domaines, montre que les deux races ne se valent pas pour certains membres de la race blanche. Depuis presque la création de cette Mauritanie la réalité des pouvoirs publics sont détenus par ce qu’on appelle le système Beïdane. Ce dernier qui accepte stratégiquement certains éléments complices de la composante noire, domine par des procédés qui ne sont pas certainement islamiques afin de pérenniser la mainmise blanche sur les destinées du pays.
En effet ce n’est pas au nom de l’islam que presque tous les leviers économiques, financiers et médiatiques du pays sont sous le contrôle des arabo-berbères et que les couches sociales pauvres et mal instruites viennent des milieux noirs. Et ce n’est pas non plus au nom de l’islam avec son message libérateur par essence pour l’Homme, que certains Oulémas officiels arabes dits érudits n’arrivent pas à donner une compréhension des textes religieux qui délégitimerait certaines pratiques d’un autre âge (l’esclavage et ses diverses séquelles et les préjugés racistes) en vigueur aujourd’hui. 
Ce n’est pas non plus par l’islam qui promeut l’entente et le brassage des peuples surtout professant la même foi qui rend rare la mixité par les mariages entre les deux composantes (blanche et noire). Est-ce au nom de l’islam que les critères d’enrôlement de la population semblent stigmatiser plus les noirs suspectés de potentiels étrangers… ??? Et surtout pour les mauritaniens résidant en Europe soumis à des critères spéciaux (exigence d’une carte de séjour du pays d’accueil) pour valider leur « mauritanité » sachant que 95% de nos ressortissants vivant dans cette zone sont noirs.
Par quel islam, certains de nos milieux politico-religieux appellent à la solidarité musulmane avec certains musulmans du monde arabe affectés par des dures épreuves tout en oubliant les humiliés et stigmatisés de tous les jours dans notre pays.
Cette liste est très longue démontrant le caractère plutôt  racialiste* du fonctionnement étatique qu’islamique à notre sens. Sans tomber dans une facile généralisation taxant tous nos compatriotes arabo-berbères, nous estimons que cette république se disant islamique avec un tel fonctionnement pratique est très loin des valeurs et préceptes islamiques qui doivent gérer une Oumma par la fraternité, la dignité, la solidarité, l’honneur et la justice pour TOUS.
L’islam par la Charia selon la définition d’un savant soninké Cheikh Madiakho Tandjigoro citant dans son livre « Le Mariage forcé en Islam »: «  la raison d’être de la Charia a été et sera toujours la réalisation du bonheur humain, la concrétisation de l’intérêt matériel et moral, individuel et collectif » et en appuyant par l’avis d’Ibn al-Qayyim al-Jawziyya (691-751) disant : «  le fait d’avoir ignoré cette réalité en Islam a induit des juristes en de graves erreurs de jurisprudence. Cette ignorance entraîna des grandes complications, d’énormes difficultés. Elle poussa des juristes à décréter des préceptes auxquels nul ne peut obéir ni mettre en pratique et dont on sait que la Charia ne peut en aucun cas les avoir décrétés. Car elle est basée sur la sagesse, la prise en compte des intérêts des humains et leur bien-être dans la vie d’ici-bas et l’au-delà. Elle est totalement justice, entièrement grâce, complètement sagesse et définitivement clémence. Toute question légiférée de manière qu’elle sorte de la justice vers l’injustice, de la clémence vers l’oppression, du bien-être vers la souffrance, n’est assurément pas du fait de la Charia, même si on l’y introduit par la force de la rhétorique. »
Nous sommes tous demandeurs de l’application stricte d’une telle Charia avec pareille  profondeur en bien pour l’HOMME et TOUS LES HOMMES dans notre république islamique de la Mauritanie.

Pourquoi la caste sociale d’abord et l’islam après…???

Comme nous l’avons vu plus haut, la problématique raciale et racialiste* est posée entre la composante blanche et la composante noire, alors que celle concernant les castes sociales semble trans ethnique, transcommunautaire et intracommunautaire. Certains de nos milieux politiques et intellectuels s’habituent à une approche simpliste et positiviste des castes sociales dans nos différentes communautés, les considérants comme des piliers organisationnels de nos affaires traditionnelles et coutumières.
Ces voix autorisées raccourcissent tout débat sur le système des castes à une petite histoire des complexés ennemis de l’intérieur qui renient leurs ascendants. Nous savons qu’en dehors tout penchant vers la mauvaise foi, le sens intrinsèque de l’existence de castes c’est qu’elles ne puissent pas se valoir sur TOUT pour NOUS TOUS.
Le système des castes basé sur le determinisme à la naissance de l’individu dans toutes nos communautés, transcende notre supposée identité musulmane commune. Dans ce système, la fraternité par la caste d’appartenance passe en réalité avant celle par l’Islam, voire la perturbe même. Dans certaines communautés (Soninké, peulh et d’autres), le système des castes constitue le socle d’identification par lequel l’individu s’auto disqualifie pour occuper certaines fonctions sociales mêmes symboliques par rapport à d’autres. La société par ce fonctionnement étrange blâme et indexe certains membres qui s’interrogent sur ces dispositions injustifiées religieusement mais mises en avant par les coutumes ancestrales sacralisées à tort à notre sens. Ce n’est pas sur la base des préceptes islamiques que nos organisations sociales traditionnelles interdisent des choses au collectif et à l’individu comme des contre-coutumes et contre-traditions.

Diverses stigmatisations suivent les membres de certaines castes dites inférieures (anciens esclaves, forgerons et d’autres), notamment indignes d’être chef coutumier quel que soit leur âge par rapport à certains d’autres castes. Il est admis explicitement et implicitement dans certains milieux d’entendre le qualificatif d’impur visant certains parmi nous avec qui il faudrait éviter tout lien de sang par le mariage, et par quel Islam osons-nous justifier des telles mentalités… ???
Cette notion «d’impur» visant un groupe d’individus par leur caste supposée explique le récent tollé suscité par le texte  « controversé » de notre jeune compatriote Mohamed Cheikh ould Mohamed MKHEITIR issu de la caste des forgerons. Certainement frustré par une certaine confusion religion-statut social faite par les religieux officiels soutenus par la pensée unique endormie, ce jeune s’est interrogé pour les siens sur la nature des faits historiques de l’’Islam qui légitimeraient les stigmatisations sur les castes dites inférieures d’aujourd’hui dans une république islamique. A ce jour, il est aux arrêts, ALLAH AZZEWEZEL est Témoin et tous les sincères sont témoins qu’il n’est pas plus fautif que les puissants tenants  politico-religieux se croyant défendre le Prophète PSL dans cette Mauritanie plus racialiste* qu’islamique et plus stigmatisant que fraternelle.
Nous le soutenons fièrement et courageusement, et appelons tous les justes de le soutenir dans cette épreuve. Nous savons que d’autres avaient fait et font pire que lui affectant le bien-être et la cohésion du peuple mauritanien dans le passé comme aujourd’hui. L’Islam non exploité et non interprété pour des fins obscures des ego ne déshonore pas, n’humilie pas, ne rabaisse pas, ne discrimine pas et ne stigmatise pas.

*Racialisme et racialiste : ces mots peu utilisés me semblent justes et adéquats pour nommer l’encrage sociologique de mon sujet dont les conséquences donnent le racisme et les racistes.

Koundou Soumare Membre de L’ARMESPES

   LA FIERTÉ SONINKAAXU EN QUESTIONS

                  

Connu pour être le peuple qui dirigea l'empire du Ghana (wagadu) entre 5ème et 11ème siècle, les soninkos se trouvent principalement dans 4 pays Ouest-africains (La Mauritanie, Le Mali, LeSénégal et La Gambie).En dehors de ces pays d'origine, des fortes diasporas sont présentes dans plusieurs pays (En Europe, En Amérique et En Afrique centrale). Islamisés depuis plusieurs siècles, les soninkos s'accrochent à leurs coutumes et traditions ancestrales qui régissent leur vivre-ensemble.
Par ce fait, dans l'imaginaire collectif soninké, on peut constater une fierté quasi hautaine par la qualité d'être soninke.Notre modeste travail de réflexion consistera de disséquer cette fierté Soninkaaxu dans son aspect culturel, social-politique et religieux.

Nous tenterons d'apporter un éclairage réfléchi sur certains termes (promouvoir la culture, le mariage, la solidarité et la fraternité) et leurs réalités concrètes dans la société soninké. A la naissance d'un bébé soninké, nos félicitations et nos salutations vont aux parents avec passion et dévouement. Au jour du baptême du bébé, notre invocation-prière la plus répandue à l'endroit du nouveau-né et ses parents est la suivante : Qu'Allah le rende meilleur que ses parents dans le bien évidemment.. !!! Dans l'imaginaire collectif soninké, cette prière porte l'espérance que le nouveau-né soit fraternel, respectueux, solidaire et en tout un bon soninké épousant son milieu passivement selon les règles, les us et les conditions en place. Cette logique de vouloir conditionner l'être humain dès son bas âge constitue les premiers jalons du système des castes. Quiconque comprend le système des castes, aura compris une grande partie de ladite fierté Soninkaaxu.Ce système se base sur une hiérarchisation bien entretenue des différents groupes qui composent les soninkos. Cette hiérarchisation sociale est perçue différemment selon le groupe auquel l'individu appartient. En effet l'individu peut la subir ou la faire subir aux autres. Dans ce cadre spécial se forment des groupes spécifiques où l'individu quel que soit ses capacités physiques et intellectuelles innées est soumis à un déterminisme par naissance selon les bonnes convenances Soninkaaxu.

Qui sont ces différents groupes qui forment ce système quasi divinisé par la fierté Soninkaaxu. ???
Nous distinguons 4 castes distinctes et nous verrons brièvement le détail de chacune d'elles et leurs places dans cette stratification sociale.

•        Les Horo ( les nobles féodaux selon les lieux)

Le système est conçu généralement par eux et fonctionne pour eux dans leur promotion de presque droit divin. Dans ce groupe, l'individu est né Horé et il s'arroge selon les bonnes convenances Soninkaaxu le pouvoir politique (chefferie traditionnelle voire plus). Il doit veiller sur le dispositif pour que le système perdure le plus longtemps possible. L'imaginaire sociologique et collectif de ce groupe veut et conditionne qu'il soit le meilleur dans bien des choses en tout lieu par rapport aux autres. Ils peuvent être identifiés par des noms de famille en fonction des espaces géographiques. A ce groupe, on peut assimiler les Mangou qui jouent des rôles d'intermédiaireDe nos jours, certaines familles issues de ce groupe s'enorgueillissent d'avoir des esclaves inconditionnels. Certaines personnes se considèrent comme les seules légitimes à occuper certaines positions honorifiques dans le milieu soninké.

•        Les Modini ( marabouts religieux)

Ce groupe tient un double rôle consistant à cautionner religieusement le bien fondé du système et ses travers et de bénéficier d'avantages par son statut. Le déterminisme par naissance cité plus haut veut qu'un individu de ce groupe soit l'instruit en sciences religieuses et le seul légitime quelque soit son niveau d'études à diriger certaines cérémonies religieuses ou autres.Anciennement les MODINI initient les membres de tous les groupes à l'instruction basique et élémentaire du savoir-faire (prières et autres) de l'islam. Par leur compréhension plus que discutable des principes juridiques de l'islam, ce clergé ethnique n'hésite pas à transposer la fierté-SONINKAAXU (les coutumes ancestrales soninkés) sur les préceptes de l'islam en adaptant ces derniers.

 •        Les Niaxamalani (griots, forgerons et autres)

Composé de plusieurs sous-groupe, ce groupe est sensé détenir la mémoire collective. Ces gens peuvent être des médiateurs sociaux efficaces pour régler les conflits à divers niveaux de la société , mais ils jouent aussi par leur statut un rôle complice pour le maintien du système.Ils estiment que toute ouverture à cette stratification sociale en place serait une régression par rapport au passé soi-disant glorieux de Soninkaaxu. Leur versant moderne se voit par le fait de vanter les fortunes de riches des différents groupes par rapport à leur alter ego moins généreux. Ce groupe est solidaire dans bien des cas avec les deux premiers groupes ( Horo et Modini).

•        Les Komo ( anciens esclaves et reconnus comme tels dans SONINKAAXU) 

Leur statut d'esclaves n'a aucune source islamique valable dans l'histoire ancienne comme récente des soninkos. Ils sont majoritaires presque dans toute entité de groupement soninké. Anciennement possédés par les Horo, les Modini et certains Niaxamalani à travers une exploitation esclavagiste, ces personnes sont les véritables victimes des clichés de la fierté-Soninkaaxu d'aujourd'hui. Le système est conçu contre eux et sur eux, et dans l'imaginaire collectif selon les bonnes convenances soninké, toute promotion dans tous les domaines serait illégitime pour eux. Ils sont bien vus par les autres, s'ils acceptent d'être d'éternels subalternes prédisposés à certains comportements peu enviables (danses, langages vulgaires et autres). Des nos jours l'exploitation esclavagiste n'existe pas dans les faits mais par des séquelles tenaces, les Komo sont liés très souvent à des familles d'anciens maitres qui semblent entretenir leur fierté d'antan.Les KOMO se sont émancipés économiquement et intellectuellement dans le monde moderne devenu un gros village, mais le système Fierté-Soninkaaxu continue d'exercer une influence négative rappelant leur passé et leur statut d'inférieur. En effet cela est marqué par les relations coutumières appelées Laadalamaxu qui organisent tous les rapports sociaux et politiques dans le milieu soninké.Toutes pensées et réflexions qui osent mettre en question ce dispositif vicieux sont taxées de malveillantes à l'endroit de Soninkaaxu.

À ce groupe Komo, on peut rajouter un sous-groupe appelé Dionkourounko, et les personnes de ce sous-groupe se sentent supérieurs aux Komo anciens esclaves qui cultivaient pour les familles féodales. Certains membres du groupe sont marqués psychologiquement et n'osent même pas réfléchir sur le système qui les déprécie tant dans leur dignité humaine.

Après ce court descriptif qui résume à notre sens l'exercice concret de la Fierté-Soninkaaxu à travers les groupes composants, nous nous poserons les questions suivantes :

Comment peut-on promouvoir ce système Soninkaaxu décrit qui sélectionne les honneurs, les fiertés et les dignités de ses membres qui sont tous musulmans... ????? 

En toute sincérité, l'homme soninké s'accrochant à cette stratification sociale peut-il être humainement accompli et ouvert dans ce monde du 21ème siècle... ??? 

Quel sens donnons-nous aux termes Alliés, Solidaires, et Fraternels, si le mariage censé tisser et brasser les peuples du monde dans la paix est proscrit entre nos différents groupes d'une même ethnie... ????

De nos jours, les initiatives par tout type d'associations sont nombreuses dans Soninkara en tout lieu pour la promotion de la culture soninké. Le constat est que les actes réformateurs courageux sont rares pour revoir les rapports entre les différents groupes. On peut même assister à une réaffirmation de cette stratification sociale par certains cercles qui voient par là le socle de l'identité Soninkaaxu. Dans cette optique, promouvoir c'est faire comprendre aux membres de chaque groupe qu'ils doivent entretenir leurs statuts et le faire hériter à leurs descendances.Par une approche contraire, nous définissons « promouvoir Soninkaaxu » par tenir un discours de vérité à nous-mêmes pour construire des bases saines et justes sur lesquelles émergera un nouveau type de « soninké ». Ce nouveau soninké doit se libérer de toutes les convenances hypocrites et mensongères qui fixent le passé accidentel d'un individu stigmatisé à vie par générations.

Le passé d'un individu ou d'un peuple ne s'efface pas, mais il se discute et se critique pour reformer son présent afin d'espérer parfaire son futur.

 Promouvoir le Soninkaaxu en 2013, c'est revivifier la langue soninké, dénoncer les fiertés mal placées basées sur le déterminisme par naissance des uns par rapport aux autres et enfin travailler les mentalités des masses pour l'abandon des raccourcis langagiers qui portent atteinte aux dignités et blessent les consciences de certains parmi nous.
Faire en sorte que l'identité soninké puisse épouser la dignité de l'espèce humaine et la fraternité de la communauté musulmane.
Notre prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a dit : « le musulman est le frère du musulman, il ne doit pas le tromper ni le trahir. Tout ce qui appartient au musulman est sacré pour le musulman : son honneur, ses biens et son sang. La crainte d'Allah se trouve ici (il dit ceci en indiquant son cœur). Le seul fait de mépriser son frère musulman suffit pour que la personne sombre dans le mal ». Ô chers soninko, ce hadith de notre bien aimé paix et salut sur lui peut nous être très instructif pour revoir la qualité d'être musulman chez nous.

La mixité par le mariage est-ce possible dans soninkaaxu... ???

Par nos convenances coutumières, les castes sociales ne se valent pas, et le mariage source d'alliance, de mélange et de brassage des peuples est proscrit entre certains groupes et d'autres. Nous allons axer notre travail sur le mariage pouvant concerner un individu soi-disant de lignée noble et un autre issu des anciens esclaves.Le mariage, un acte humainement, civilement et religieusement honorable et recommandé est instrumentalisé par la fierté-Soninkaaxu pour sauvegarder la discutable noblesse des familles féodales par rapport aux anciens esclaves. Le pire qui puisse arriver aux gens féodaux, c'est qu'un de leurs se lie par le mariage avec un ancien esclave.Les rapports extraconjugaux déshonorants humainement et interdits(HARAM) par islam sont préférables et même tolérables dans l'hypocrisie qu'un éventuel mariage légal sur tous les domaines (civiques et religieux) .On s'autorise le blâmable indigne et par grandeur imaginaire mal placée, on s'interdit l'honorable, le franc, et le juste.
Face à cette situation contradictoire née d'un orgueil aveugle, nos religieux sont rares à dénoncer cette fuite en avant, par des avis clairs et tranchants qui choquent.
Et nous nous referons au hadith prophétique suivant d'après Abu Hurayra( Qu'ALLAH l'agrée),le messager d'Allah( paix et salut sur lui) a dit : « lorsque se présente à vous pour une demande de mariage, celui dont vous êtes satisfaits en ce qui concerne sa religion et son comportement moral, mariez-le ! Si vous ne le faites pas, cela engendrera le désordre sur terre et une large corruption. » Pour beaucoup d'entre nos religieux coutumiers, sans analyser les sources de l'esclavage dont il est question en islam, ils héritent et transposent passivement les traditions esclavagistes des arabes, sur leurs semblables de race, de religion et d'ethnie. Certaines jurisprudences conçues par des penseurs arabes, codifient l'esclavage en l'islamisant même, mais par hasard il ne s'applique qu'aux autres peuples non-arabes mêmes musulmans.

Le marabout du Guidimaxa qui légifère sur ses frères taxés d'anciens esclaves ou d'esclaves serait considéré comme un esclave dans l'imaginaire collectif du monde arabe musulman. Dans ce cas, la logique veut que nos penseurs, nos savants et nos étudiants en sciences religieuses reconsidèrent leurs positions de suiveurs passifs de certaines doctrines disant islamiques mais plus que traditions arabes qu'autre chose. Nous constatons un espoir inattendu qui émerge au sein des communautés musulmanes en Europe ; il est plus fréquent de rencontrer un couple mixte « négro-africain et arabe » en région parisienne que dans toute la Mauritanie. Ces jeunes musulmans nés en occident ont compris que l'islam a une philosophie de l'Homme qui ne hiérarchise pas les peuples en fonction d'une prétendue supériorité filiale mais sauf le degré de foi compte en islam.Dans un autre registre moins rassurant, nous remarquons dans certains forums sur les réseaux sociaux ( facebook) où d'autres jeunes soninké cherchant un futur conjoint mettent en avant leur caste sociale parmi les critères de choix au sein de la communauté. On voit par là que la transmission de cette stratification sociale fonctionne au sein des familles soninkés en occident mais en même temps on assiste à des déchirures familiales pour les jeunes qui enfreindraient à la règle.

Paradoxalement, cette donnée caste sociale qui freine et pose problème à la mixité intra-communautaire par le mariage, devient moins problématique pour la famille quand il s'agit d'un projet de couple avec un étranger à la communauté. Dans ce dernier cas, les familles s'intéressent à la religion de la personne étrangère (Musulmane ou pas), ses origines sociales ne sont pas scrutées.
On comprend pourquoi le système des castes est un vice assumé dans la société soninké qui ne tiendra pas dans le futur.

Le drôle d'affranchissement

Dans le milieu soninké, le statut islamisé d'esclave existe se basant sur certaines jurisprudences héritées des arabes. Les tenants acharnés du système des castes ont instrumentalisé ces jurisprudences controversées sur l'esclavage, pour donner un caractère légal à leurs actes.Par exemple des nos jours, une femme de caste komo qui perd son époux ne doit observer que la moitié de la durée légale de deuil pour une femme libre. Certains de nos religieux semblent cautionner ces faits et cela légitime plus le système en place. Il est à noter quelques exceptions ; Mr Madiakho Tandjigora du Sénégal, un cheikh penseur soninké s'est engagé depuis plusieurs années dans un travail de déconstruction par des écrits, des supports audio-visuels dénonçant et contestant le bien-fondé de l'esclavage et ses travers au nom de l'islam.

On constate dans cette logique légaliste sur la base de l'islam, des cas d'affranchissement des esclaves et avec la complicité mesquine et ridicule des certaines personnes issues de la caste komo. Ces personnes qui se laissent faire dans cette procédure d'affranchissement, ne s’humilient plus davantage en se croyant supérieures à leurs frères de sang. Pire encore, elles n'ont aucune chance de se marier avec les membres de la caste Horo, ni d'atteindre un quelconque statut honorifique.


Que pouvons-nous faire pour déconstruire à la racine ce système des castes dans lequel les différentes castes ne se valent pas ???

On est tous victimes dans un sens ou l'autre. Les tenants obsédés du maintien risquent de tomber dans l'orgueil primaire lié à une soi-disant lignée élue à préserver et en contradiction avec la morale et la fraternité musulmanes. Il est connu qu'en Islam, le frère de religion prévaut sur le frère de sang de culte différent.Le conseil salutaire pour ces gens est tout simplement ; si l'on devenait musulman en prévalant dignement sa qualité de musulman sur celle d'un statut coutumier obsolète.

Le musulman ne déshonore pas ses semblables, ne stigmatise pas ses proches et n'humilie pas ses frères en religion sur des bases peu avouables.Les gens qui subissent les injustices du système doivent revoir leurs comportements qui suscitent les stigmatisations et les mépris à leur égard. Ils doivent apprendre, chercher et parler librement sans tabous sur le mal que constitue cette stratification sociale pour eux. Il leur faut défier certaines convenances coutumières ( Ladalamaxu) qui perpétuent le système dans une version paisible à l'apparence mais vicieuse au fond en liant différentes familles. Ces attaches qui lient des familles de caste Horo et d'autres de caste Komo pourraient être fraternelles et enrichissantes par des possibles mariages dans la dignité humaine et musulmane.
Nous faisons un appel pressant à nos instruits et intellectuels dans toutes les disciplines (religieux et autres) pour des prises de positions courageuses et libérées de toutes les convenances du milieu originel. Ils doivent sortir des contradictions intellectuelles dans leurs réflexions ouvertes au monde d'aujourd'hui, le combat pour la dignité et l'honneur de l'homme il n'y peut avoir de zones intouchables. A une échelle étatique, voire mondiale, on se verrait victime du racisme de la part d'autres peuples, mais en même temps on oublie que sa propre caste sociale stigmatise et déshonore d'autres castes sociales dans le même groupe ethnique.

Le relativisme n'est pas admis dans les luttes contre les injustices touchant l'essence de l'Homme, il nous est demandé un engagement sérieux et juste quel que soit l'échelle dans laquelle nous évoluons ; dans notre monde, dans notre pays, dans notre ville, dans notre village et même dans notre famille.Une ouverture en droit aux chefferies traditionnelles doit être envisagée en sortant d'une exclusivité à une seule caste, des nos jours il est inadmissible qu'une personne plus âgée dans notre milieu soit illégitime à la chefferie à cause de sa caste sociale quelconque.Les jeunes issus de la caste Horo doivent avoir le recul et le discernement nécessaires pour admettre qu'une personne de même âge que leurs parents se doit d'avoir les mêmes honneurs et considérations selon les normes nobles de notre culte islamique qui est juste par essence.Comment peut-on s'estimer honoré quand le vieux de 60 ans doit se déplacer vers toi, jeune de 40 ans pour la gestion des affaires communautaires.. ??? 

Nous devons mettre en avant les compétences des personnes sans disqualification par statut social dans la gestion de toutes nos affaires (religieuses et autres), par exemple on devrait être Imam par savoir-faire reconnu et non par héritage dû d'office.Nos frères se reconnaissant dans la caste Niaxamala doivent revoir leur rôle dans la société en mettant en avant la vérité sur notre passé avec critique constructive et en abandonnant les fables légendaires qui ne tiennent pas. Ils doivent œuvrer pour une réconciliation digne et responsable basée sur des principes islamiques et des valeurs humaines qui ne sélectionnent pas les dignités par caste.Une contribution positive sera demandée à nos artistes dans leurs productions, pour inciter et encourager cette nouvelle donne qui nous grandira en tant que peuple du 21ème siècle.Nous devons saluer des initiatives courageuses, comme le cas d'un journaliste soninké Camara Seydi Moussa qui est connu pour l'engagement progressiste de sa plume. Ce natif de Dafort dans le Guidimaxaa mauritanien est le responsable du journal La Nouvelle Expression à Nouakchott. Il est un observateur avisé des mouvements abolitionnistes mauritaniens dont l’IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste) de Biram Dah Abeid qui a inspiré le récent réveil de l'engagement anti-esclavagiste en Mauritanie depuis 2008. Monsieur Camara Seydi Moussa a marqué son auditoire à l'occasion d'une conférence à Massy (Région parisienne) le 30 Mars 2013 en dénonçant les stigmatisations dont sont victimes les anciens esclaves négro-mauritaniens de nos jours. Il a illustré par le cas soninké qu'il connait bien par une prise de position inédite en la matière dans le milieu soninké où souvent tout se fait et se sait mais rien ne se dit ouvertement.
Nous appelons toutes les personnes déterminées de rejoindre l'ARMEPES-France(Association de Ressortissants Mauritaniens pour l'Éradication des Pratiques de l'Esclavage et ses Séquelles) pour en finir avec ces tares du système chez nous avec méthode et intelligence et non par une approche accusatrice sur des individus particuliers. Elle est une association créée par les personnes issues de caste Komo et ouverte à toutes et tous (voir www.mauritanie-egalite.org) dont le but est de conscientiser le monde négro-mauritanien voire négro-africain sur les séquelles esclavagistes qui persistent par les comportements et les mentalités.Des actions ont été réalisées depuis sa création, par exemple une conférence en 2011 animée par Cheikh Abdoulaye Traore de Tistayé du Guidimaxaa mauritanien, l'un des membres fondateurs de l'association.
Objectif premier est d'évacuer le caractère tabou du sujet et de préparer les consciences et les mentalités à une nouvelle approche des termes comme Égalité, Justice, Honneur, Dignité et Fraternité entre les Hommes et en particulier entre les musulmans. Il nous faudra cette synergie pour changer les mentalités et les comportements dans nos rapports respectifs en tous lieux. Par cette voie, nous sommes convaincus qu'un nouveau soninke émergera et il serait plus humaniste et musulman au sens noble et moins coutumier et orgueilleux au sens sectaire. 

oui, oui, oui :

Soninkaaxu rime grandeur si

Notre faiblesse originelle a pris fin par l'islam

l'Islam a pris place sur l'ignorance du Bida malheur

Bida malheur de Wagadu sans l'Islam

l'Islam libère l'homme de Wagadu des obscures douleurs

Des poches d'obscurité entachent Soninkaaxu de l'homme

L'homme soninké d'aujourd'hui se laisse gêner par les stigmates nocifs du Wagadu malheur

Alors que l'Islam compris et appliqué soigne tout malheur chez l'homme

Soninkaaxu choisit enfin Islam bonheur.. !!!