mercredi 31 décembre 2014

31-12-2014 09:54 - Commune de Tachott au Guidimakha : une employée licenciée réclame ses droits

Amadou Bocar Ba - Par arrêté n°000008/2005 portant recrutement et affectation d’un agent communal, Meima Camara a été recrutée comme agent de Bibliothèque à la municipalité en 2005 deTachott (voir en annexe) jusqu’à son licenciement par arrêté n01/2014 du 20 Juillet 2014.

Le Maire justifie le licenciement de cette employée en évoquant les points suivants :

-son absence non justifiée,

-l’inexistence d’une bibliothèque au niveau de la commune,

-le manque de moyens financiers au niveau de la commune et le nombre suffisant de régisseurs

Pour Meima Camara brandissant un certificat médical (en annexe) et son contrat de travail à durée indéterminée, aucun des points évoqués par le Maire ne peut justifier son licenciement sans droit surtout. 

Car quand il lui a été notifié qu’elle a été licenciée, le maire a procédé au recrutement d’autres personnes. Ce qui prouve que c’est n’est ni pour des raisons financières ou inexistence de preuves ou de poste qu’elle a été licenciée. Pour cette native de 1980, son licenciement s’explique par son soutien au candidat d’El Wiam.

A elle de dire aussi que nul n’ignore que dans les communes le recrutement et le licenciement sont fonctions du vouloir des Maires .Et d’ajouter que son licenciement s’explique par d’autres motifs connus de tous que ceux avancés par le maire avant de dire qu’elle réclame ses droits.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako

Source crédit : cridem.org

Procès Biram et ses compagnons : Dénonçant un procès politique, la défense réclame la libération des prévenus

30 December, 2014 - 21:42

Ce mardi 30 décembre, le procès Biram Dah Abeïd et de ses compagnons est entré dans sa quatrième journée. Huit conseils des prévenus sont montés à la barre. Dans le sillage des plaidoiries du lundi, il a été demandé la libération pure et simple des dix prévenus.

A l’image des précédentes audiences, l’accusation et la défense étaient  à couteaux tirées poussant le président de la Cour à rappeler le plus souvent le substitut du procureur frileux sur certaines interventions des avocats notamment le mariage à la marocaine de la fille du président de la République, les  années de plomb, les questions d’esclavage, de la traite de personnes et certains cas de jurisprudence. Sortant de ses gonds, le substitut du procureur, Moulay Ely Ould Moulay Ely ne cessait de qualifier « d’hors sujet » certains passages des avocats de la défense. Ce qui suscitera l’ire de certains conseils des prévenus qualifiant d’intempestives des remarques peu pertinentes destinées à perturber les plaidoiries.

D’un seul bloc, les conseils des prévenus sont  d’avis que ce procès revêt une connotation politique. «Les harratines sont dans la visée du pouvoir actuel. C’est leur tour d’essuyer le bâton du régime après les négro-mauritaniens », ont-ils martelé. Me Mohamed Ould Eleya estime que la condamnation de Biram ou de Brahim Ould Bilal Ramdane ne va pas arranger une situation déjà chaotique et arrêter la marche de l’histoire. « D’autres Biram et Brahim surgiront et reprendront le combat mené par leurs prédécesseurs », prédit-il. Certains intervenants espèrent que la Cour ne sera pas aux ordres d’un exécutif qui a déjà condamné les prévenus. Ils souhaitent aussi que Biram et ses compagnons ne soient pas une carte ou une monnaie d’échange aux mains du pouvoir dans le bras de fer engagé avec l’Union Européenne dans le cadre du renouvellement des Accords de pêche.

Me Fatimata M’Baye a soulevé, quant à elle, dans sa plaidoirie « la nullité des procès verbaux » et remis en cause, dans la lignée de ces prédécesseurs, l’accusation qui, indique-t-elle, n’est pas fondée et ne recèle aucune preuve. Elle exprimera son étonnement de constater que de toute la Mauritanie, seules les autorités du Trarza semblent se comporter dans un Etat dans l’Etat. « C’est étrange que cette partie de la Mauritanie soit gérée autrement », déplore-t-elle.

Me M’baye  fera part à la cour de la plainte introduite en 2000 par l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme contre l’Etat mauritanien auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme pour violation des droits de l’Homme. Une plainte actuelle d’autant qu’elle recelait des points essentiels relatives entre autres à l’éradication de l’esclavage, à l’indemnisation et à l’intégration des victimes de l’esclavage. Annuellement, la Commission s’informait de l’état d’application des recommandations émises. La surprise fut grande d’enregistrer  la demande formulée par le gouvernement mauritanien auprès de l’instance africaine en vue de «clôturer le dossier » alors que l’esclavage foncier et le métayage se posent avec acuité à travers le pays, fait remarquer Me M’Baye. La création d’institutions de lutte contre l’esclavage et la mise sur pied de projets de lutte contre ce phénomène  ne sont que de leurres aux yeux de Me M’Baye. « Nous demandons au parquet général pourquoi les lois en la matière ne sont pas appliquées», s’interroge-t-elle.

Suite à l’intervention de Me M’Baye, le président de la Cour décidera, une nouvelle fois, de reporter l’audience à mercredi. Dix avocats des prévenus devront  plaider. Une nouvelle journée marathon sera ainsi au programme.

De la salle d’audience résonnaient les voix des militants abolitionnistes massés devant le palais de justice. Réclamant la libération de Biram et ses compagnons, la foule scandait  «  Liberté », «   justice »  et appelait  « à l’éradication de l’esclavage ».

Rappelons enfin la présence à ce procès de l’avocate américaine de Biram. Me Alice Brillard qui a assisté aux audiences du lundi et mardi ne pouvait pas défendre son client en raison de l’inexistence de convention judiciaire entre les Etats Unis et la Mauritanie.

Source crédit : lecalame.info 

Justice | Décryptage : que signifie la condamnation à mort du jeune Mauritanien coupable d'apostasie ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Justice | Décryptage : que signifie la condamnation à mort du jeune Mauritanien coupable d'apostasie ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Soninkés mauritaniens : "grande famille" contre "petite famille"

Après le communiqué (15/12/2014) du CRSM ( Conseil Représentatif de soninkes de Mauritanie) prenant position sur l'affaire des détenus de Rosso, le général Ould Abdelaziz aurait demandé des explications à ses hommes issus du soninké (ministres et cadres) sur l'origine cette sortie médiatique pour Biram et ses camarades. Pris de panique, une réunion appelée étrangement " la Grande Famille de Soninkés" s'est tenue le 25/12/2014 autour du ministre de l'environnement  Amedi Camara, soldée par un communiqué dont le contenu est entre autres:
-Décrédibiliser le premier communiqué du CRSM comme n'étant pas au nom de toute la famille soninké.
- chanter leur reconnaissance au président concernant son soutien à leur "très très très fameux" festival (FISO) en début d'année 2014.
- exprimer leur attachement à la très chère unité nationale sans un mot pour les détenus de Rosso.

Sauf ils ont oublié de préciser la nature et les auteurs du communiqué du CRSM, surtout qu'ils se sont qualifiés comme la "Grande Famille Soninké", on aimerait savoir qui seraient dans la petite et moyenne famille soninké....???

mardi 30 décembre 2014

30-12-2014 15:51 - Echos du procès de Rosso : Djiby Sow affirme n'avoir pas fait l'objet de brimades mais confirme avoir assisté aux sévices sur les militants d'IRA par les forces de l'ordre

Un traducteur Poular a été trouvé pour la suite du procès de Rosso. Djiby Sow, le mis en cause, a réfuté les allégations portées en son encontre, lui et ses compagnons.

A la barre ce lundi 29 décembre, lors de la troisième journée du Procès de Biram et ses co-accusés, M. Sow fera entendre au Président du Tribunal qu'il n'est animé que par le désir d'une Mauritanie unie où tous ces enfants sont égaux devant la loi. 

Expliquant les raisons de leur randonnée pédestre suite à une tardive autorisation des autorités territoriales (Octobre), Djiby Sow, le président de Kawtal, est revenu sur beaucoup de griefs qui logent la vallée du fleuve, entre autre autres, la spoliation des terres.

Sur un autre registre, Djiby Sow a reconnu qu'il n'a pas été objet de brimades ou de bastonnades mais confirme devant Dieu avoir assisté aux sévices des membres d'IRA-Mauritanie par les forces de l'ordre.

Le Hakem de Rosso, qui m'a contacté, n'a pas pu communiquer avec moi, il s'est limité de m'avertir et de partir sans me donner l'opportunité de répliquer, a conclu M. Sow.

ADN
Un de nos Envoyés Spéciaux à Rosso

Copyright © 2014 Cridem

Sur qui applique-t-on la chari'a en Mauritanie ? par Voix Libres 29 Décembre 2014

Que l’Ordre d’Allah le Très-Haut soit appliqué sur la terre musulmane, nul n’en disconvient car Ses lois sont justes et universelles. Que le fait d’aimer le Prophète Mohamed (PSL) par dessus tout soit une condition d’accomplissement de la foi, nul ne l’ignore. Que nous soyons rompus aux décisions d’Allah constitue un autre fondement de notre croyance, là encore nul le récuse. Cependant, la contestation apparaît dès que l’on enjoint aux fidèles de sacraliser des textes et des jugements édictés par les hommes. N’a-t-on pas hérité ces vers d’un grand érudit :

« Ce qu’Allah et son Prophète ont ordonné, nous y soumettons les yeux fermés.

Quant à un ordre émanant d’un homme, nous sommes des hommes comme eux. »

A l'heure actuelle, la question qui se pose dans les sociétés musulmanes, en l’occurrence la nôtre, est la suivante : qui applique l’Ordre (la chari’a) et sur qui est-il jusqu’ici appliqué ?

Lorsque le Califat sera établi, et que les fidèles reconnaitront un homme comme leur guide, il dirigera selon les règles de la chari’a. Autoproclamé Calife, Abu Bakr Al Baghdadi n’a de légitimité qu’aux yeux de sa bande de criminels, au sein de DAESH. Dans notre cas, dire que la constitution s’inspire de la chari’a est insuffisant, puisque dans la plupart des cas, elle est également fondée sur des lois héritées de colonisateurs mécréants. Dans plusieurs pays musulmans, la prétendue application de la chari’a est ainsi disproportionnée et discriminatoire. Dans notre pays par exemple, lorsqu’elle fut établie sous Haidallah, seuls les noirs subissaient les châtiments corporels. Et elle s’interrompit le jour où elle devait être appliquée sur une femme issue d’une grande tribu. N’est-ce pas là une chari'a à deux vitesses ? Le Prophète Mohamed (PSL) n’a-t-il pas dit : « Par celui qui tient l’âme de Mohamed dans sa main ! Si c’est Fatima la fille de Mohamed qui volait, je lui couperai la main ».Et sans entrer dans le domaine des jurisconsultes, l’application de la chari’a n’est-elle pas conditionnée par l’existence d’une justice sociale minimale? Ne dit-on pas selon la chari’a que la solution prime sur la contrainte ? Cela n’implique-t-il pas une certaine prédisposition morale de la part des dirigeants ?

Par ailleurs, lorsque la Oumma fut guidée par des dirigeants justes, rares sont les sentences qui furent appliquées sur un fidèle. Chacun recevait son dû et s’acquittait de son devoir. Qu’on nous dise le nombre de fois où le Prophète (PSL) coupa des têtes à Médine ou à la Mecque ? Il ne manquait pourtant pas d’ennemis. Allah le Très-Haut n’a-t-il pas dit :« C'est pourquoi nous avons écrit cette loi pour les enfants d'Israël : celui qui aura tué un homme sans que celui-ci ait tué un homme ou semé le désordre dans le pays, sera regardé comme le meurtrier du genre humain ; et celui qui aura rendu la vie à un homme sera regardé comme s'il avait rendu la vie à tout le genre humain » (Coran 5:35). Effectivement, c’est ce principe fondamental qui administre la chari’a islamique : la vie avant la mort. Le prophète Mohamed (PSL) a été envoyé par « miséricorde pour l’Humanité » (Coran 21 :107).

Sous le Califat de Omar Ibn al-Khattâb (RA), lorsque les gouverneurs partaient sur leurs lieux d’affectation, il les accompagnait et disait : « Je ne vous ai pas donné l’autorité pour tuer les musulmans, ni pour les frapper, ni pour les déshonorer, ni pour prendre leurs biens. Mais je vous ai envoyés pour que vous dirigiez leur prière, pour que partagiez entre leur butin et pour que vous jugiez entre eux par la vérité », rapporté par Asim Ibn Abou Noujoud (La vie des compagnons, page 56, tome 2).

Où sont ceux qui veulent renifler le sang du jeune forgeron ? A ceux-là, nous rappelons que le sang des officiers, soldats et citoyens noirs a coulé dans les rues de Nouakchott et les casernes du pays. Y a-t-il plus grande transgression que de violer la sacralité de la vie humaine en Islam? Pire encore, que dire de l'effusion de sang des musulmans en plein mois de Ramadan ? Ose-t-on accuser le jeune forgeron d'apostasie?

La notion d’apostasie a été longuement débattue par les jurisconsultes. Là encore, nombreux sont les érudits qui ont mis en avant le primat de la repentance sur l’applicationipso facto de la sentence, notamment de la peine de mort. Analyser le cas du forgeron Mohamed Cheikh Ould Mkheitir, accusé sur la base d'interprétations fallacieuses suite à la vindicte populaire, requiert prudence et impartialité.

Malgré son innocence, ce dernier a présenté des excuses, dans un texte éloquent et précis, aux personnes ayant mal compris son propos. Espérons seulement que le procès en appel le blanchira de ces accusations.

L'acharnement contre cet individu sans défense en dit long sur la décadence progressive des sociétés musulmanes. Aujourd’hui, des courants littéralistes se sont emparés des sphères politiques et se permettent d’y imposer leurs visions sectaires. Ils se sont accaparés le monopole de l'ijtihad, et seuls comptent les avis de leurs savants. Pour eux la pensée musulmane doit être unique. Or, Dieu le Très-Haut, que Son Nom soit exalté, n’a pas fait de nous des serviteurs automates. Non, notre Seigneur a dit : « Dis : Ceux qui savent et ceux qui ignorent seront-ils traités de la même manière? Que les hommes doués de sens réfléchissent » (39:12). De la même façon que les hommes sont égaux devant Dieu par leur piété, la compréhension du texte religieux ne doit ni appartenir à un chérif ni à un descendant de Cheikh Omar. L’interprétation d’un Zewaya, d’un Torodo ou d’un Moodi n’a de crédit que lorsqu’elle correspond à la vérité universelle. Puisque devant Dieu seule l’adoration rend digne.

En réalité, nous subissons ce qu’ont traversé les religions en Occident, à savoir l’imposition d’une pensée unique et le maintien des fidèles dans l’ignorance de tous les préceptes. Au lieu d’éclairer, leur logique consiste à diriger, définir et trancher. De ces agissements obscurantistes, découlera inévitablement l’abandon de la morale religieuse. Nous avons déjà fait un long chemin vers la décadence, à présent la chute vers les tréfonds s'accélère. Recrudescence de l’arbitraire, occultation de la misère, vols des deniers publics, viols en série de mineurs : qu’avons-nous conservé des enseignements du Prophète Mohamed (PSL) ? Le défendre, c’est d’abord se comporter selon ses recommandations. Pour ce faire, le Président de la République se doit de montrer l’exemple. Hélas, comme l'exprime avec sagesse l'imam Al Ghazali : « La destruction d’une nation commence par l’incapacité du chef et l’instauration de l’oppression ».

Pourtant, si le peuple mauritanien, ses érudits et ses illettrés, ses dirigeants, ses notables et ses stigmatisés, avait récusé les réalités issues des nos traditions rétrogrades, nous n'en serions pas arrivés au sacrifice d’une vie humaine à l’autel de la complaisance religieuse.

La vérité est que le maintien de la stratification sociale et le système des castes constitue pour certains un moyen d’accès aux cercles du pouvoir. Les individus prétendument issus des cercles maraboutiques convoiteront toujours les postes de mouftis de l’Etat et se sentiront visés par toute remise en question du l’ordre établi. D’autres feront prévaloir leur patronyme et leur région pour courtiser les dirigeants et les convaincre de leur prétentieuse noblesse. Incapables de s'adapter aux mutations sociales, leur seul recours sera de convoquer les anciens systèmes féodaux. Morts ou vifs, des jeunes comme Ould Mkheitir déconstruiront cet ordre social anti-islamique. Tuez Ould Mkheitir, un autre naîtra.

S’il faut couper la tête de Ould Mkheitir au nom d’une religiosité galvaudée, alors n’épargnez pas les auteurs des crimes de sang dans les camps militaires. Et s’il faut l'épargner au nom de l’Islam authentique, vous serez honorés auprès d’Allah (SWT) et de son Prophète (PSL) pour avoir sauvé un homme qui témoigne de l’unicité divine.

Bâ Sileye

sileye87@gmail.com

lundi 29 décembre 2014

29-12-2014 17:30 - Urgent- Le Parquet requiert 5 ans de prison contre Biram Ould Dah

Mauriweb - Le Procureur a requis à l'ouverture du procès du prévenu lundi àRosso une peine d'emprisonnement ferme de 5 ans contre le président de l'Ira, Biram Ould Dah Ould Abeidi et une amende de 540 milles ouguiyas. Le parquet a également demandé la saisie de tous les biens de l'organisation qualifiée de non reconnueIra.

Le président de l'Ira en détention depuis plusieurs jours en même temps que 9 autres militants de son association est poursuivi pour "regroupement portant trouble à l'ordre public", "l'incitation à la désobeissance et à la mise en place d'une organisation non autorisée". 

Le président de l'Ira, rappelle-t-on, avait été arrêté à la suite de sa participation à une caravane dite contre la spoliation des terres dans le Trarza

Source crédit: cridem.org

Aux détenus d’IRA

Biram Ould Abeid, Brahim Ould Bilal, Dah Ould Bousshab, Abidine Ould Maatalla…des noms et prénoms qui évoquaient les Adawaba (village d’esclaves ou d’anciens esclaves), les attroupements autour des margelles de puits et des abreuvoirs de bétail, les heures de la traite, les marchés aux bestiaux. En ville, ils évoquaient les métiers de « blanchisseurs », de bouchers, de maçons de porteurs d’eau ou de dockers du Warf. Aujourd’hui, ces patronymes peuplent les listes des détenus d’opinion, leur porteurs se massent dans les cages des accusés et comparaissent devant les tribunaux des plus grandes villes de Mauritanie ou s’étalent, en grand, sur les unes des organes de presse nationaux et internationaux. Certains d’entre eux se voient ouvrir l’accès des plus prestigieuses tribunes internationales, sont comparés aux plus grands de ce monde et disputent la place aux symboles les plus emblématiques de notre époque.

C’est une nouvelle génération de Hratine, parfaitement décomplexés et résolument déterminés à conquérir leur dignité sans compter sur quiconque ni en implorer la mansuétude et sans attendre l’avènement d'un chimérique Etat de droit. C’est la relève des Messaoud et Ould Messaoud réunis. Usant des nouvelles techniques de l’information, inventant de nouvelles formes de lutte d’une rare efficacité avec ce qu’il faut de tension et de provocation, mais toujours pacifiques et respectueuses de la légalité, ces nouveaux militants se sont créé un étendard portant le nom énigmatique d’IRA et évoquant, du moins dans son acronyme, les lointains combats de l’organisation irlandaise du même nom.

Personne en Mauritanie, aujourd’hui, ne peut prétendre rester indifférent aux combats d’IRA. Des perchoirs des chambres du Parlement aux préchoirs des mosquées les plus reculées du pays en passant par les  minibus urbains et les  taxi-brousses, les combats d’IRA sont sur toutes les lèvres et occupent tous les esprits. Au niveau international, les Etats commencent à s’écharper par chancelleries interposées sur le sort de Biram et ses codétenus.

Il y a de cela presque deux ans, juste après l’autodafé symbolique des manuels de jurisprudence esclavagistes, nous adhérions, Ahmed Amou Ould Moustapha et moi, à IRA. Que de critiques et d’incompréhensions avait suscité cette décision. « Beydane » de service, « faire valoir » manipulés par Biram, caution à de dangereux racistes faisant courir les plus grands risques à la cohésion de la nation, tels furent les plus doux sobriquets dont nous fûmes affublés.

Aujourd’hui, si c’était à refaire, nous n’hésiterions pas un seul instant. Notre but n’était pas réductible à la dédiabolisation d’IRA et de son président ni à attirer, soi disant par notre exemple, d’autres Beydane en son sein. Nous ne sommes pas les représentants des Beydane. Nous nous considérons bien plus que cela, des militants des Droits de l’homme, épris de justice et persuadés que les inégalités ne sont guère une fatalité. Pour nous, ceux que les quelques dérapages de langage de Biram rebutent et font renoncer  à se joindre aux combats d’IRA ou à organiser leur propre combat contre l’esclavage ne sont pas sincères dans la lutte contre ce fléau. Ceux qui se contentent d’agiter le chiffon rouge des risques de guerre civile à chaque fois qu’on indexe les « Maures » ou qu’on les  accuse d’esclavagistes cherchent un alibi pour ne pas mouiller la chemise. Nombre d’entre ceux-là reprochent à IRA de ne parler que des « Maures » quand elle évoque l’esclavage. Nous nous attendons alors à les voir affluer chez IRA maintenant que, dans ses plus récents discours, Biram rappelle, comme il l’avait fait à d’autres occasions, que l’esclavage existe aussi chez les Soninké ! Ceux qui reprochent à IRA de « faire de la politique » ne sont guère beaucoup plus nets. Comment serait-il possible de séparer la lutte pour la défense des Droits de l’homme de la création des lois qui régissent ces mêmes droits ?

Aujourd’hui, après avoir fait considérablement évoluer les mentalités sur l’esclavage domestique et par ascendance, après avoir forcé le pouvoir à reconnaitre l’existence de l’esclavage en Mauritanie par la création d’une cour spécialement dédiée à sa répression et une agence assignée à la lutte contre ses « séquelles», IRA déplace le centre de gravité de son combat vers l’accès à la propriété foncière par les esclaves et les descendants d’esclaves. Après la « Caravane des Esclaves pour la liberté » qui a sillonné le pays de long en large l’an dernier, c’est maintenant le tour de la « Caravane pour l’abolition de l’esclavage foncier » de tirer de leur sommeil séculaire les centaines de milliers de paysans qui se transmettent de génération en génération la charge de labourer une terre dont d’autres se transmettent le droit d’en récolter la moisson. C’est le maillon manquant à la loi criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes. L’abolition de l’esclavage ne pourra être effective sans l’abolition de la césure tribalo-féodale des terres agricoles, sans la mise en place effective et raisonnée d’une réforme agraire centrée sur l’accession pleine et entière des esclaves et anciens esclaves à la propriété de la terre. C’est en lançant ce nouveau volet du combat d’IRA que les militants anti-esclavagistes ont été raflés, torturés et répondent depuis trois jours de chefs d’accusation fantaisistes devant le tribunal de Rosso en encourant des peines d’emprisonnement allant de trois à cinq ans de prison fermes.

Nous pensons à eux quand, la veille de l’ouverture du procès, un commando d’une trentaine de gardes courageusement cagoulés, se sont introduits dans leurs cellules pour les obliger à sortir dans la cour sous prétexte que des ordres leur ont été transmis de procéder à une fouille approfondie de la prison. Cette nuit-là Biram Ould Abeid, Brahim Ould Bilal, Dah Ould Bousshab, Abidine Ould Maatalla et les dix autres militants incarcérés depuis un mois et demi et alors qu’ils devaient se présenter le lendemain tôt  au tribunal, ont été maintenus éveillés jusqu’à quatre heures du matin et forcés à assister à une séance de torture infligée aux détenus de droit commun qui partagent avec eux la prison de Rosso dans une odieuse mise en scène destinée à les intimider et à affaiblir leur moral. La combativité et la fierté dont ils firent preuve à l’ouverture du procès furent là pour démontrer à leurs visiteurs du petit matin l’étendue de l’échec de leur minable petit manège.

Nous sommes persuadés que cette nouvelle étape du combat d’IRA enfantera d’avancées considérables. Demain sera, peut-être, créée une Agence Nationale pour la Réforme Agraire. Peut-être même un Fond Agricole pour l’Accession à la Propriété Foncière. Des amendements pourraient être introduits dans la loi criminalisant l’esclavage dont les objets seraient d’inscrire dans cette loi le droit à l’accès à la propriété foncière. Pour être en trompe l’œil, de telles mesures marqueront néanmoins les esprits et feront prendre conscience à la masse des Hratine, écrasée par des siècles d’abrutissement et d’asservissement mental, qu’ils sont nés avec des droits et qu’ils sont capables d’en obtenir l’application et le respect.

Alors, aux militants d’IRA, ceux qui croupissent dans la moiteur des cellules de la prison de Rosso et ceux qu’on essaye de bâillonner dans les oubliettes des commissariats de Nouakchott, je dis : "Je vous tire mon chapeau et vous salue bien bas. Laissez dire les médisants. Laissez-les ânonner les sempiternelles accusations de financement étranger, de complot cosmique mené par le Mossad  contre la Mauritanie. Il suffirait, pour balayer de telles billevesées de les inviter à venir chez vous, à partager une journée de votre quotidien au quartier du PK10. Laissez-les dire, c’est ce qu’ils ont de mieux à faire."

Mohamed Baba

Membre du Bureau Exécutif d’IRA

Soure crédit: fr.essirage.net

dimanche 28 décembre 2014

Un cri osé...!!!

En Mauritanie : le bas peut-être pire que le haut...!!!

Considérer quelqu'un "d'impur" avec qui, il faut proscrire tout lien de sang par le mariage dans le même groupe ethnique ou communautaire et essayer de lui faire comprendre qu'il serait urgent de s'unir pour rétablir votre dignité commune aux yeux d'autres peuples à une autre échelle. Le système quasi-princier qui prévaut dans nos terroirs coutumiers ne sont pas moins discriminatoires, ségrégationnistes et exclusivistes que le système étatique mauritanien dit favoriser la frange arabo-berbère. #criosé

Mauritanie: Alakhbar publie le Procès de Biram et coaccusés (1ere partie- Actualisé)

Boolumbal Boolumbal

Le premier procès de l’opposant et militant antiesclavagiste mauritanien, Biram Dah Abeid, après sa participation aux élections présidentielles du 21 juin 2014, a été ouvert mercredi 24 décembre devant la cour correctionnelle au Palais de justice de Rosso (Sud) avec 5 heures de retard. 

La salle d’audience, réhabilitée en 2012 sur financement de l’Union Européenne (UE), est d’une capacité de moins de 100 places. Les trois entrées qui y mènent ont été surveillées par une quinzaine de policiers. 

Les journalistes d’Alakhbar ont cependant constaté un déploiement massif d’éléments cagoulés de la Garde nationale et de la police dans la cour intérieure et aux alentours du palais. 

Une foule immense était cependant massée au portail et au pied des murets et grilles entourant l’édifice. Elle scandait des slogans favorables à Biram. La plupart des personnes qui constituait cette foule était des Harratines âgés de moins de 30 ans, ont rapporté les journalistes d’Alakhbar. 

A 14h: 43mn, Biram, en grand boubou bleu, son vice-président Brahim Ould Bilal, en boubou blanc, et 6 coaccusés, tous de l’ONG IRA, en t-shirt blanc et saroual, turban noir bien serré autour de la tête (accoutrement traditionnel des Harratines), ont été présentés devant la cour. Plus d’une vingtaine d’avocats à majorité Beïdane (maure blanc) étaient habillés en robe noire pour assurer la défense. 

« Vos droits seront respectés. Si vous sentez la faim vous pouvez le dire. Vous êtes même permis d’aller fumer», a promis le juge qui a rappelé au Parquet, aux avocats et à l’audience leur rôle ou le comportement à adopter. 

Le premier prévenu à la barre était Biram Dah Abeid. Il a corrigé à deux reprises son nom et prénom que le juge n’arrivait pas à bien prononcer. 

L’accusé s’est, après, présenté étant né en 1965 à Rosso, marié et père de cinq enfants. Il a ajouté en réponse au juge qui s’informait de sa profession: « J’exerçais le métier de greffier depuis 20 ans. J’avais réussi au concours, mais mon dossier a subitement disparu. Et tous les ministres auxquels j’ai demandé des explications m’ont renvoyé à Ould Abdel Aziz » (Rire dans la salle). 

Le juge a ensuite lu les chefs d’accusation retenus contre Biram dont « Appartenance à une organisation non reconnue, incitation à l’attroupement, résistance à l’autorité publique, refus d’obtempérer aux forces de l'ordre». Il a également noté que la peine encourue était « de 3 à 5 ans de prison». 

« Répétez-moi un à un ces chefs d’accusation», a demandé Biram. 

Question-réponse 

Le juge: Vous êtes accusé d’incitation à l’attroupement. 

Biram: La caravane était autorisée par le Ministère de l’Intérieur et les participants étaient pacifiques et bien organisés. L’attroupement a été plutôt créé par les 160 éléments de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde nationale qui ont assiégé puis chargé la caravane. 

- N’entendez-vous pas le bruit dehors. Il y trois milles (3 000) personnes qui sont regroupées autour du tribunal sans autorisation et on ne leur a pas accusé d’attroupement. 

Le juge: Vous êtes accusé d’avoir ordonné à la caravane d’entrer à Rosso par tous les moyens. 

Biram: Les activités de la caravane étaient terminées avant Echgar Il ne restait qu’à transmettre une lettre aux autorités. Mais les forces de l’ordre ont interceptée les participants à Echgar. Je suis venu négocier en vain pour qu’ils se dispersent à bord de leurs véhicules ou à pied. J’ai décidé alors de rebrousser le chemin pour ne pas rater mon avion. Je devais partir en Europe via Dakar. Mais la gendarmerie m’a bloqué le passage. Elle nuos a embarqué Djiby Sow et moi dans leur véhicule. Au même moment le directeur de la Sûreté région a ordonné à ce qu’on violente Brahim Ould Bilal. 

Un avocat de la défense intervient en s'adressant au juge: «Vous avez entendé ces accusations de torture répétées devant vous. Il faut ouvrir une enquête? » 

Le juge (reprend la parole s’adressant toujours à Biram): Vous êtes accusé d’avoir ordonné à la caravane d’occuper la voie publique. 

Biram : Trente (30) minutes ont été accordées aux membres de la caravane pour se disperser. Les forces de l’ordre n’ont finalement attendu que dix (10) minutes pour les charger. 

Le juge: Ces chefs d’accusation ont été avoués et signés par les personnes arrêtées avec vous. 

Biram: Le premier jour de l’enquête concernait la caravane. Mais ils ont déchiré le PV et établi un autre dans lequel nous étions accusés désormais d’attroupement. 

Le juge: Vous êtes accusé de refus d’obtempérer au Hakem

Biram: Le Hakem a appelé Djiby Sow (président de l’ONG Kawtal) et il lui a parlé dans une langue qu’il ne comprenait pas en lui notifiant que c’était en tout cas la langue officielle. Le Hakem a par la suite accordé 30 minutes aux gens pour qu’ils se dispersent. Mas les forces de l’ordre n’ont attendu que 10 minutes pour les disperser. 

Le juge: Vous êtes accusé de résistance à l’autorité publique et aux forces de l’ordre

Biram: Est-ce que j’ai agressé un élément des forces de l’ordre ? Est-ce que j’ai tiré la chemise d’un policier ou d’un gendarme ? Montrez-moi une pierre que je leur aurais jetée ou un bâton avec lequel je les aurais frappé? 

-Il faut plutôt dire que les forces de l’ordre ont ciblé les Harratins. Pourquoi ont-elles arrêté seulement les Harratins membres d’IRA. Pourquoi ont-elles laissé partir les Peul et les Wolof qui participaient eux aussi à la caravane? Nous sommes en fait devant un régime perplexe de Ould Abdel Aziz qui s’en prend à une communauté particulière. 

-Nous avons eu des informations attestant que Ould Abdel Aziz était revenu des Etats-unis très gêné de la déclaration des ONG de droits de l’homme à Chicago lesquelles a dénoncé et condamné l’existence de l’esclavage en Mauritanie. Daha Ould Moulaye Ely, le beau frère de Ould Abdel Aziz qui est directeur adjoint du Bureau des Etudes et de Documentation (BED-renseignements militaires), nous a rapporté d’un proche d’IRA et conseiller du premier ministre que Biram qui commence à déranger sera maintenu en prison. 

Le juge: Djiby Sow a déclaré que vous avez utilisé son ONG (Kawtal Djélitaré), qui a obtenu l’autorisation de la caravane, à d’autres fins. 

Un avocat interrompt le juge et dit « j’ai traduit vos dires à Djiby Sow et il les a démentis. » 

Le juge: je ne vous ai pas demandé de traduire. 

Biram: La caravane a été organisée par sept ONG dont celle de Djiby Sow et IRA. Pourquoi a-t-on ciblé seulement IRA et ses membres ? En réalité ce procès est politique. Il a été orchestré par le [président] Mohamed Ould Abdel Aziz qui cherche à casser ma popularité. 

-Après l’incident opposant [Ahmedou Ould Lemrabott] Ould Habibourrahmane à des militants d’IRA que cet imam [de la grande mosquée de Nouakchott] avait qualifié d’apostats, j’ai proposé une trêve de six mois et la libération des arrêtées. Mais Ould Abdel Aziz ne voulait surtout pas que cette trêve soit une initiative de Biram. 

Le juge: Vous êtes accusé d’appartenir à une organisation non reconnue. 

Biram: L’arrestation, la détention des membres d’IRA et ces accusations portées contre nous ne s’expliquent que par le racisme. Notre organisation est bien reconnue parce que nous avons déposé une demande de d’autorisation suivant les procédures légales et aucune notification de rejet ne nous a été adressée à ce jour. 

Le juge: Pouvez-vous définir l’esclavage foncier. 

Biram: L’esclavage foncier désigne ces Maures et ces Soninkés qui exploitent de pauvres esclaves dans des terres agricoles. Les esclaves peinent à cultiver les champs et quand arrive l’heure de la récolte le maître récupère tout et laisse peu à ces pauvres. 

-Les autorités mauritaniennes ont légalisé en faveur des Beïdanes des terres qui étaient exploitées durant des années par des Harratines notamment dans les Adwabas. La justice mauritanienne a aussi tranché en faveur de Beïdanes sur 250 litiges fonciers qui les opposaient à des Harratines. 

(15 :45 mn) 

Le substitut du procureur: Où partiez-vous quand vous étiez mêlé à l’attroupement ? 

Biram: Même dans la tombe je serai prêt à répondre aux questions des anges, vous, à plus forte raison. Je partais à Dakar pour récupérer mon visa et continuer en Europe. Mais quand la caravane a été bloquée je suis venu pour trouve une solution. 

(A un moment, le substitut du procureur semblait subir la pression du public qui dans sa majorité soutenait les accusés, ont constaté les journalistes d’Alakhbar). 

« La salle s’en offusque à mes questions; je vais finir par ne plus poser de question», a lancé le même substitut. (Le bruit retentit dans la salle). 

(16 :33 mn) 

Un avocat de la défense: Est-ce qu’il y avait dans la caravane des gens qui scandaient ou qui brandissaient des slogans racistes. 

Biram: C’est aux forces de l’ordre de réunir les preuves s’il en existent. Je leur ai déjà dit ça. 

Un avocat de la défense: Pourquoi estime-t-on que Biram nourrit une haine vis-à-vis de la communauté Beïdane ? 

Biram: Il y a un groupe de Beïdanes qui s’accapare les biens du pays et qui réduit les autres en esclavage. Ceux qui dénoncent cet état de fait sont qualifiés de gens détestant les Beïdanes. 

-J’ai défendu moi des Beïdanes. J’ai soutenu par exemple un juge Beïdane que Ould Abdel Aziz avait abusivement démis de ses fonctions. J’ai été solidaire à des Beïdanes dans les Gazeras (bidonvilles). Et je développe de bons rapports avec les Beïdanes dont certains sont membres de notre organisation IRA. 

Un avocat de la défense: Que répondez-vous à ceux qui traitent Biram d’apostat ou estiment que l’homme s’en prend à l’Islam et aux oulémas ? 

Biram: L’apostasie est une arme dangereuse utilisée par (le président mauritanien) Mohamed Ould Abdel Aziz contre ma personne. Il veut que les gens aient peur de Biram. Malheureusement les medias et les imams se sont laissé entrainer dans son jeu. 

-En ce qui me concerne moi, je prône le vrai Islam et je combats les « savagats (laudateurs)» et les oulémas de Ould Abdel Aziz, comme l'imam Ould Habibourrahmane, qui traitent les Harratins d’apostats. 

-Beaucoup m’accusent d’apostasie dans les médias et dans les mosquées mais personne ne va pas le prouver devant la justice. J’ai été d’ailleurs inculpé pour apostasie, mais où est le dossier ? Ils l’ont fait disparaitre. 

(A 17h : 45 mn, le juge suspend le procès jusqu’à demain (jeudi 25 décembre) à 10 H). 

Source: http://fr.alakhbar.info

Enquête - Les castes au Sénégal : C’est pas noble !


Les clichés ont la vie dure : Au 21e siècle, le Fouta se drape encore des habits de l’histoire. Les us et coutumes d’hier conservent toute leur prégnance. A la ville comme en campagne, les divisions sociales reposant sur la division de la société en trois classes principales, les nobles ou «Rimbés», les «Gnenbés» (bijoutiers, tisserands, etc.) et les captifs ou «Maccubé», restent une réalité incontournable. Situés tout au bas de la hiérarchie sociale, les «Maccubé» constituent ainsi une caste à part dans la société pulaar. Ces «esclaves», comme on les appelle, vivent au sein de la communauté sans pour autant bénéficier de son estime. Ainsi devaient-ils effectuer les travaux les plus durs au profit de leurs «maîtres». Captifs de père en fil et de mère en fille, ces «Maccubé» ne jouissent que de peu de considération. L’évolution des mentalités et l’émancipation économique n’ont pas totalement réussi à bouleverser cet ordre. Ce dossier a été réalisé en collaboration avec Article 19, le Hcr et l’Unesco.

«Les esclaves étaient jadis caractérisés par l’humilité complète que nulle besogne ne savait rebuter. Car le contrat social qui les régissait alors en faisait stricto sensu des biens soumis au bon plaisir de leurs maîtres.» Cette définition de la condition des «Maccubé» (esclaves) fournie par des historiens reflète assez bien la situation dans laquelle vivait cette classe sociale. Victimes de stigmatisations et de vexations, les «Maccubé» étaient corvéables à souhait. Rougui est une femme d’une trentaine d’années. Origi­naire d’un village du Dande Mayo, elle se souvient encore des usages en cours dans sa famille qui est d’origine «torodo». «Avant, quand un membre de la famille revenait au village, les esclaves de la famille étaient obligés de s’acquitter de la corvée d’eau et de cuisine pendant trois jours.» Pour justifier cette situation, elle ajoute : «Mon grand-père avait acheté leur grand-mère pour en faire une nounou. Il avait payé un pagne tissé.» Ces exemples pullulent dans les esprits de nombreux ressortissants de la région de Matam. 
L’école, l’émigration et l’ouverture au monde extérieur ont peu à peu bouleversé ces pratiques. En surface du moins. Puisque les préjugés ont la vie dure et maintiennent les barrières sociales. Les «Jihabés» comme on les appelle accèdent difficilement à des postes de responsabilités. Les mandats électifs leur sont également interdits dans la mesure où les autres membres de la société n’acceptent pas de se faire gouverner par des gens dits «inférieurs». Ce sont ces mentalités qui sont les germes des conflits latents dans l’espace, et qui quelque fois explosent. C’est ce qui s’est passé à Diattar dans le département de Podor. Là-bas, deux communautés se sont affrontées avec au finish des blessés graves, des maisons saccagées et des personnes traduites devant la justice. Si pour les «Torodos» l’histoire tient à la prétention des castes «Galunkobés» de refuser cette appellation pour revendiquer celle de «sebbés», pour l’autre partie, il s’agit ni plus ni moins d’une question d’ambitions. Ndiaye Diallo, un jeune de la localité qui a accepté d’évoquer le sujet contrairement à l’autre camp qui a choisi de ne pas s’exprimer, explique que l’histoire tient au désir d’un membre de la classe des «Torodos» (nobles), «qui ne pouvait pas accéder à la chefferie parce que ne faisant pas partie de la branche régnante». 
L’histoire de caste évoquée ne serait ainsi qu’une tentative de rabaisser une partie de la communauté et de la priver de sa représentativité. Un conflit qui est allé très loin puisqu’à un moment, les deux communautés ont vécu totalement séparées. «On avait même arrêté de fréquenter leur mosquée», révèle M. Diallo. Mais aujourd’hui, la situation s’est améliorée et la réconciliation est en cours entre jeunes du village. Malgré tout, les frustrations n’ont pas totalement disparu. «Il y a eu des gens qui ont été gravement blessés durant ces évènements, et pourtant il n’y a pas eu de peines d’emprisonnement et les amendes ont été très faibles», se désole le jeune homme. 
Les germes de la division à Matam 
Si l’histoire a beaucoup fait parler, elle est aussi symptomatique des excès qui peuvent découler de ces mentalités. Au quartier Sou­balo de Matam, les germes de la division s’installent petit à petit entre pêcheurs «cuballos» et «Maccubé». En cause, la décision de ces derniers de limiter à 5 le nombre d’invités de l’autre caste qui participeront aux évènements qu’ils organisent. Marième Fall est «Cuballo». Elle bouillonne encore de colère en rapportant ces faits. «Avant, quand ce sont les «Maccubé» qui organisaient un baptême ou un mariage, c’est nous qui prenions toute l’organisation en charge. Et vice-versa. Mais un beau jour, ils se sont réveillés pour dire qu’ils ne voulaient plus de nous. On a dit ok. Mais on a appliqué la réciprocité et on a supprimé tous les dons qu’on leur faisaient à l’occasion des fêtes.» Une réplique au goût amer pour Gayelle Diallo. Membre d’«Endam Bilali», elle explique que l’association a juste voulu lutter contre le gaspillage dans les cérémonies familiales. «On pouvait cotiser 500 mille francs pour toi, mais tu redistribuais le tout aux ‘’Maccubs’’ et au­tres griots.» Mais les femmes «cuballs qui n’ont pas été convaincues par cet argumentaire ont vite fait de créer leur propre association. 
Les clubs droits humains, porte d’entrée pour la sensibilisation 
«Quand chaque caste se regroupe dans une association, ça devient un terrain de confrontations», constate Mamadou Gaye. Ces positions tranchées accentuent en effet le fossé social. «Quand ‘’Endam Bilali’’ s’est créee, on a vu son pendant, l’association des ‘’Gnenbés’’ (bijoutiers, tisserands etc.) qui se sont regroupés pour dire que désormais, ils vont refuser le diktat de ceux qui se disent nobles», témoigne Mamadou Gaye. Aussi, les organisations des droits de l’Homme tentent de lutter contre ces préjugés. «En tant que défenseur des droits humains, notre approche c’est de vulgariser les instruments juridiques de l’Union africaine. Et pour cela, nous passons par les clubs droits humains des écoles. Pour apporter des mutations sociales, il faut passer par la jeune génération. En sensibilisant sur les textes juridiques, nous donnons une part importante à la Charte africaine relative au bien-être et aux droits de l’enfant. Tout comme nous insistons sur les Mutilations génitales féminines (Mgf) à travers des exposés, des projections de films. Nous essayons ainsi de cultiver chez les jeunes ce reflexe de défense de l’intégrité humaine», explique Mamadou Gaye. Il sait que la tâche est tout sauf facile. «Le changement social ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un long processus qui se fait de génération en génération.» Aussi, les actions de sensibilisation restent le moyen le plus sûr d’impacter sur les mentalités. «Il y a une certaine façon de sensibiliser les gens sans les frustrer. Donc, on insiste sur l’égalité entre tous les êtres humains. Généralement, nous procédons par un don de sang et expliquons aux gens que le sang qu’ils donnent va aller dans une banque de sang. Et que ce sang, on ne peut pas savoir qui va en avoir besoin. En installant le club de droits humains de l’école Matam 1, nous avons fait une collecte de sang dans l’école. Le lendemain, nous sommes allés à l’église et nous avons mis tout le sang collecté à la disposition de l’hôpital de Ourossogui», dit-il. 

Le Quotidien 

www.leral.net

samedi 27 décembre 2014

27-12-2014 01:30 - Les émigrés africains en Occident : quand le paraitre prend le dessus de l’être…

Baye Tidiane Diagana - La colonisation occidentale existe toujours ; seulement, elle a pris une autre forme en devenant psychologique. Sinon comment expliquer le complexe des africains à l’égard de l’Occident et des occidentaux et, par là, des émigrés africains qui y vivent ?

Pour l’Afrique, l’Occident a toujours constitué une figure emblématique, synonyme de prospérité, de réussite et même de paradis sur terre. Dans l’inconsciemment africain, l’Afrique représente la terre et l’occident, le ciel – d’où l’expression des jeunes qui parlent d’en haut, faisant allusion à l’Occident et d’en bas pour désigner l’Afrique. Le ciel, constituant un endroit mystique et mystérieux, conditionne beaucoup de choses terrestres (climat…).

Rien que dans cette expression juvénile, réside un sentiment de complexe occidental. L’Occident n’est toujours pas cet El Dorado tant pensé et fantasmé par les africains. 

Si en s’y rendant, d’aucuns s’intègrent facilement et y réussissent, pour d’autres – beaucoup (si j’ose dire) - c’en est loin d’être le cas car ils se retrouvent dans des situations précaires au point de ne pouvoir couvrir leurs propres charges mensuelles. 

Quand ces derniers - certains parmi eux pour ne pas généraliser - décident de partir en Afrique pour un (court) séjour, alors là, ils se métamorphosent complètement. Ils font de leur mieux pour avoir tous les matériels possibles pour ‘‘frimer’’, ‘’doser’’ : téléphone (dernier cri), ordinateur, appareil photo, caméra, habits de marque… Oups, j’ai oublié : certains essayent même de changer leur façon de parler (de rouler les R) afin d’avoir un (semblant d’) accent occidental. Aussi, en revenant, ils ramènent des cadeaux. A défaut de ces cadeaux ou, plutôt, en plus de ceux-là, ils ‘’distribuent’’ de l’argent à la société : parents respectifs, oncles, tantes, cousins, cousines, voisins, amis... 

Pire est que certains poussent le bouchon trop loin en faisant des photos dans des états trop bien soignés et devant de beaux lieux et parfois même devant des maisons qu’ils disent faussement leur appartenir. Aussi, ils mentent sur leur travail, sur leurs situations… A qui mentent-ils ? A eux-mêmes bien sûr ! Au lieu que ces personnes, qui s’y trouvent déjà et connaissent les amères réalités de ces pays occidentaux, informent sincèrement leurs frères et sœurs sur le vécu réel de l’Occident, quand ils reviennent chez eux en vacances (de quelques semaines ou de un à deux mois), au contraire, ils donnent aux jeunes l’envie d’émigrer ; et s’il s’avère que ces derniers le souhaitaient déjà, alors, ils nourrissent davantage cette forte envie de partir. 

A quoi sert de véhiculer une image qui n’est pas la sienne ? Pourquoi privilégier le paraitre tout en étouffant l’être réel ? Pourquoi tenir tant à ce que le paraitre prenne le dessus de l’être ? Pourquoi s’endetter (être en découvert - bancaire) en Occident dans le but d’aller passer des vacances paradisiaques en Afrique tout en y apportant des cadeaux et en y distribuant de l’argent ?

Offrir (de l’argent ou autre) en soi n’est pas un mauvais acte mais il ne faut pas que ce don nuise; il ne faut pas que la personne y soit obligée malgré sa situation financière prospère et/ou surtout précaire. Autrement dit, il ne faut pas que la personne le fasse pour qu’on dise que le fils ou la fille d’Untel/le est revenu(e) de l’occident où il/elle a passé un agréable séjour (en soninké a njajé, en poular o njiajim). Euh oui, l’agréabilité de son voyage est jaugée en fonction de ce qu’il donne surtout comme argent et matériel ; alors, il est compris que, de nos jours, l’avoir (les biens) prend de dessus des liens fraternels et sociaux.

Quand la société se déguise elle-même en inspectrice pour voir qui a passé un séjour agréable ou désagréable en Occident, c’est qu’elle-même contribue fortement au maquillage (au paraitre) des différentes personnalités réelles (des êtres). De façon plus explicite : la société est à l’origine de nombreux comportements, que j’appelle, altruistes. 

Parfois, certains émigrés, financièrement limités, ont fort envie de rentrer chez eux afin de rendre visite à leurs parents respectifs qui leur manquent tant ; mais, ils ne le font pas parce qu’ils possèdent juste de quoi acheter leurs billets (aller/retour) et aussi un peu d’argent de poche leur permettant de se prendre juste en charge. Il arrive que ces derniers n’effectuent pas ces voyages juste parce qu’ils n’ont pas de quoi donner à la société inspectrice qui contemple leurs faits et gestes. Et pour ne pas tenir compte de la pensée sociale, il faut être psychologiquement fort, très fort, trop fort et même plus que trop fort même. 

La société doit ajouter beaucoup d’eau dans son verre afin de faciliter la tâche à ses membres. Elle pousse ses membres à se mentir à eux-mêmes et à se retrouver dans des difficultés qui auraient pu être évitées. Que ceux qui ont la possibilité financière de faire des cadeaux ou de distribuer de l’argent, euh bien, qu’ils le fassent, c’est tant mieux pour eux ; en revanche, concernant ceux qui n’ont pas les moyens, qu’on les laisse tranquilles et qu’on cesse de jauger et de classifier leur niveau d’échec. A quoi sert le voyez-moi même en étant dans une situation aisée à plus forte raison quand celle-ci est précaire ? J’apprécie ce beau proverbe qui dit que seuls les tonneaux vides font du bruit. It’s right.

Le comble du complexe à l’égard de l’Occident et des mensonges de certains émigrés, c’est que les jeunes envient ces derniers en cherchant à leur tour à partir et par tous les moyens (légaux ou illégaux). Concernant les moyens illégaux, il est connu par tous que de nombreux africains meurent en mer, durant des voyages clandestins, en essayant de regagner coûte que coûte l’Europe. Pour ceux qui y arrivent saints et saufs, une fois là bas, ils font, souvent, face à une désillusion déconcertante de l’illusion occidentale : il faut avoir des papiers - chose difficile quand le voyage est effectué de façon illégale -, du travail (pour pouvoir payer son loyer et se prendre en charge)… Bienvenus aux amères réalités occidentales tant ignorées. 

On perd de vue que les gens vivent mieux et de façon parfois plus digne quand ils sont chez eux en Afrique qu’en Occident. Heureusement que les gens commencent à comprendre les ruses de certains émigrés.

Pour finir, il est tant de déconstruire le complexe colonial et le mythe occidental qui ont tant fait que les africains ont perdu confiance en eux-mêmes et à leur cher continent pourtant fécond et prometteur même s’il reste toujours vierge ou pas assez travaillé parce que de nombreux africains n’y croient pas (trop) et ne veulent pas déployer d’efforts afin d’y travailler. Et c’est désolant ! A qui la faute ? A tout le monde - notamment aux dirigeants africains - : elle est partagée !

Baye Tidiane Diagana
diaganabayby1@hotmail.com 

Source crédit: cridem.org 

Un cri osé...!!!

L'incompréhension: définir sa culture avant de la célébrer

En s'intéressant de près à tout ce qui est considéré comme manœuvres de "haine et de division" dans notre milieu social originel, en abordant la hiérarchisation sociale et coutumière, on verra que les non-dits importent énormément et le langage de Vérité est tabou. La fausse cohésion d'apparence s'active par les divertissements pompeux par lesquels les nommés artistes du fric endormissent les masses en chantant les légendes tordues du passé, au lieu d'éveiller l'imaginaire collectif que nous avons beaucoup à apprendre du monde de 2014 et que le "pays discriminatoire et inégalitaire" dans la conscience de l'international Soninkara n'a aucun territoire à gérer. #criosé

vendredi 26 décembre 2014

Dieu l'aurait pardonné, le prophète (SWS) aussi, eux..non...!!!

Le 23 décembre a commencé le procès d’Ould Mkheitir un homme accusé d’apostat et d’insultes à notre religion, un procès dans lequel les procédures semblent être remises aux oubliettes.
Pour le pauvre forgeron tout est permis, il ne pourra nullement échapper à lafurie des imams et chef coutumier maure qui cherche à déverser toute leur haineet inhumanité sur un jeune homme qui aurait titillé l’honorabilité du prophète Mohamed « SWA ».

 

Mais au vu de la tournure du procès il est à se demander si DIEU et son prophète dans leurs bontés n’auraient pas pardonné à Ould Mkheitir son apostat si apostat et avéré, dès les premiers heures de cette histoire Mr Ould Mkheitir a retiré la publication incriminée de son profil puis il a demandé pardon et cela dans les délais « religieusement » acceptable, il n’a jamais admis avoir voulu porter atteinte à l’honorabilité du prophète ou à ce porté en islamophobe.
Et pourtant par ici où l’islam n’empêche pas à la grande majorité de la population de vivre des crimes punis par des versets de coran comme le vol, le mensonge, la triche, les trafics, les assassinats, un peuple grandement en déperdition car ici DIEU nous a tourné le dos même quand nous sommes en train de faire nos étirements dans nos mosquées mêmes les plus grandes.
Alors loin des yeux sans avocat, un musulman qui a mille fois demande pardon et en train d’être conduit à la morgue par une justice injuste qui prétend défendre DIEU celui qui nous a créé tous deux et Mkheitir, même sa propre famille a peur de le défendre, aucun avocat commis d’office pour lui, aucune procédure respectée pour lui puis la peine de mort par peloton requis contre lui ça veut dire qu’ils vont le tuer sur la place publique au nom de DIEU et de son prophète, un DIEU pardonner qui nous a envoyé le plus humain des humains mais eux ils ont perdu toute humanité, la mort ; sa mort les aveugles …assoiffé de sang qu’ils sont.

 

Dr  Ousmane SY

L'Islam, c'est Toute la Justice d'abord.


Dans une république dite islamique où la culture du mensonge et de l'injustice est érigée en modèle dans la gestion de toutes les affaires étatiques et aussi un raccourci pour une réussite sociale, voir l'institution judiciaire requérir la peine capitale pour une personne au nom d'un supposé blasphème à l'endroit de notre prophète Muhammad (PSL), ne peut être que hypocrite. Les valeurs islamiques sont mises à mal H24 en Tout par les voix autorisées pour qui, tout forfait semble être pardonné d'office en tout lieu. Par Allah, le Prophète n'aurait pas été fier d'une telle justice aux objectifs troubles et malsains. #MkheitirProces

25-12-2014 20:16 - Le président du parti Tawassoul, Jamil Mansour, déclare : "Ould M’khaytir est un criminel qui a subi ce qu’il mérite"

Sahara Médias - Jamil Mansour, président du Rassemblement national pour la réforme et le développement, RNRD, plus connu sous le nom de Tawassoul, a déclaré, suite au prononcé du verdict hier, dans l’affaire de l’article blasphématoire, qu’Ould M’khaytir est un criminel qui a reçu ce qu’il mérite.

Cette déclaration a été faite ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse organisée par Tawassoul en son siège pour commenter les dernières évolutions politiques, économiques et sociales sur la scène nationale.

En réponse à une question relative au verdict prononcé à l’encontre d’Ould M’Khaytir, Jemil Mansour a déclaré : « c’est un criminel qui a eu ce qu’il mérite », avant de se ressaisir et d’ajouter : « nous n’avons pas de commentaire à faire sur cette affaire ».

La cour pénale de Nouadhibou avait prononcé, tard dans la nuit de jeudi, une peine capitale à l’encontre d’Ould M’Kkhaytir reconnu coupable de blasphème.


Source crédit: cridem.org

mercredi 24 décembre 2014

L'activisme contre les réflexes et les mentalités liés au féodalisme chez les communautés noires de Mauritanie est-il un fonds de commerce...???


Nous ne sommes pas actifs dans l'objectif d'attendre je ne sais quel titre ou récompense de qui que ce soit. L'objet de fond de notre approche s'inscrit sur la sensibilisation, la parole de vérité et la cohérence de ce qu'on croit juste à toutes les échelles. En matière de féodalisme d'aujourd'hui , tout est presque question de mentalités diversement appréciées selon notre cadre de références et notre degré de conscientisation dans un environnement global au-delà de nos communautés qui d'aucuns croient bonnement figées. Un travail de conscientisation est salutaire et urgent avec courage et constance pour ceux qui sont stigmatisés par déterminisme malsain à travers des statuts sociaux et coutumiers qui conditionnent les uns pour et par rapport  les/aux autres. Ceux parmi ces stigmatisés ayant conscience que le socle de fonctionnement de la société s'articule en partie sur une certaine perpétuation du déshonneur et de l'indignité qu'on veut admettre comme étant le prestige de toute la communauté dans le temps et l'espace. Pour changer les mentalités, il faut accepter et oser de questionner ce qu'on fait dans ce système qui prédestine l'homme et brime ses potentialités innées et uniques à chaque Être. Revoir tout qui relève du symbolique souvent très connoté au fond, et surtout rester dans le cadre "du pour" soi-même mais jamais "du contre" quelqu'un de particulier. En effet, cet activisme ne suit pas une logique d'une victoire contre quelqu'un mais vise la vulgarisation de ce qu'on veut sacraliser en criant à la haine et à la division au sein de la communauté dite soudée et honorable. Ce travail se fera en bonne intelligence avant tout par tous les épris de justice et d'égalité sans artifices inhibiteurs non sincères. Dans cette logique, personne n'est à la chasse d'un succès ou d'un quelconque profit matériel et immatériel en interne ou en externe. Ceux qui attendent qu'on leur montre un esclave attaché chez son maître dans un village soninké ou peul pour bouger sont implicitement insensibles aux réflexes féodaux et stigmatisants en filigrane dans nos rapports de la vie en communauté. L'esprit d'un acte vient avant l'acte même, et notre travail n'est pas forcément d'extirper de têtes de gens ces mentalités mais de les rendre caduques à terme dans la réalité de ce qu'on a en commun de symbolique pouvant être trop connoté. Si la dite harmonie sociétale et sociale peut être menacée par un tel activisme de conscientisation, ce qu'on n'aurait pas bien ficelé ses fondements sur des références saines prenant en compte la dignité de tous les Hommes en droits et devoirs. L'Homme est un Être digne par essence émanant de Son Créateur Unique ALLAH, donc l'indignité venant d'autres humains ne peut être que passagère en fonction des circonstances.

22-12-2014 20:16 - Verdicts de la Cour Correctionnelle du Tribunal Régional de Sélibaby : Lassana Mpaly Coulibaly et Mpaly Sidibé sortent la tête haute

Amadou Bocar Ba - La Cour Correctionnelle du Tribunal Régional deSélibaby s’est penchée sur plusieurs dossiers au cours de ses audiences du 04/ et du 5/12/2014. Plusieurs dossiers ont été donc jugés lors des sessions présidées par le magistrat Ahmed Maouloud ould Ethmane, président du tribunal régional de Sélibaby.

Le Foncier

Dans l’affaire de la coopérative Kollé Moukké de Diaguily, Lassana Mpaly Coulibalyet Mpaly Sidibé, respectivement président et secrétaire général de la dite coopérative sortent la tète haute suite au non lieu prononcé en leur faveur.

C’est pour avoir payé une quittance le 10/12/2007 à la trésorerie régionale deSélibaby au nom de Nourou Traoré pour des besoins de concession rurale de la coopérative Kollé Moukké que Lassana Mpaly Coulibaly et Mpaly Gallé Sidibé, membres du conseil administratif de constitution de la dite coopérative constituée le 19/4/1994 ont été accusés dans le dossier 177/2014 par leurs adversaires qui réclament des terres sur lesquelles la chambre administrative du tribunal régional de Sélibaby s’était prononcée en 2010. 

Sur appel de ces derniers, la cour d’appel de Kiffa et la cour suprême avaient confirmé le jugement de cette dernière. Lors des procès qui ont eu lieu sur cette affaire, aucun cas de falsification n’a été évoqué mais cinq ans après, sur accusation et demande du procureur de la république du tribunal régional deSélibaby, les deux premiers responsables de la coopérative sont appelés à la barre de la Cour correctionnelle pour être jugés.

Accusés de falsification de documents afin d’usurper la coopérative Kollé Moukké, le président et le secrétaire général de Kollé Moukké sont sortis du procès la tète haute suite à un non lieu prononcé à leur faveur ceci en référence aux articles 150 et 376 du code pénal Un non lieu qui provoqua déception chez ceux qui revendent les 34.9 hectares aménagés par la SONADER de Gouraye au nom de la coopérative agrée et qui a ,à sa possession un titre foncier.

Pour les hommes avertis ,c’est pour des raisons inavouées que l’actuel Directeur de la SONADER refuse de reconnaitre le bureau dont les premiers responsables ont à leur possession des documents signés de lui en plus de ceux signés par le chef du service des organisations socioprofessionnelles au niveau de la délégation du développement rural au Guidimakha. D’où l’idée s’il y a usage du faux, plus d’un sont inquiétés.

Dans tous les cas , c’est pour de raisons de procédure en référence aux articles 68 et 85 du code pénal mauritanien qu’est prononcé le non lieu qui s’ajoute aux jugements antérieurs pour réconforter d’avantage ceux qui soutiennent que les terres appartiennent à l’état et à ceux qui les exploitent pour continuer à travailler les terres desquelles ils vivent malgré les convocations, les intimidations et va et vient répétitifs entre Diaguily et Sélibaby.

Usage de faux papiers

Accusé d’avoir échangé et des documents d’état civil dans le dossier 199/2014 en référence aux articles 65, 69 et 150 du code d’état civil, Nourou Traoré est condamné à trois mois avec sursis et doit payer vingt mille ouguiya d’amende et frais de justice. 

Son co-accusé dans le même dossier, Mody Yaya Traoré, quant à lui bénéficie d’un acquittement. Le sénégalais Oumar Sow, accusé dans le dossier 140/2014 d’utilisation de documents d’état civil mauritanien, faits passibles de peine selon les articles 152 et 153 du code pénal mauritanien, est condamné à trois ans avec sursis avec la condition de quitter le sol mauritanien dans les vingt quatre heures qui suivent et interdiction sur le sol mauritanien pendant cinq ans.

Bagarre et consommation d’alcool

Pour coups et blessures volontaires en référence à l’article 287 du code pénal, Ifra Moudo Sao, dossier 171/2014 écope d’un mois de prison, de sept mille d’amende et dix mille de frais de justice sans compter l’indemnisation de la partie civile.

Pour les mêmes faits Oumar Sow, accusé dans le dossier 192/2014 en référence au même code écope de dix jours de prison et dix mille d’amende et de frais de justice et doit indemniser la partie civile à hauteur de dix mille ouguiyas. Faute de preuve il est acquitté pour l’accusation liée à la consommation de la drogue ;

Le Sénégalais Lamine Barro, accusé de consommation d’alcool dans le dossier 204/2014, en référence à l’article 341du code pénal lui écope d’une peine de six mois avec sursis et dix mille d’amende et de frais de justice.

Vol d’animaux

Accusé dans le dossier 159/2014 de vol de bétail, en référence à l’article 359 du code pénal Mamadou Demba Diao écope de trois ans de prison avec sursis, de trente mille ouguiyas d’amende et de dix mille de frais de justice. Acquittement pour Hamady Moussa Ba, Co accusé d’Alassane Demba Ba dans le dossier 169/2014 qui décède pendant qu’il était en détention préventive.

La peine de prison et de quinze mille d’amende et de frais de justice et remboursement de deux cent cinquante mille est prononcée contre AmadouDembourou Sow, accusé de vol d’animaux dans le dossier 155/2014 En référence à l’article 685 du code pénal, la peine d’un an avec sursis et cinq mille d’amende est prononcée contre Jibril Demba Sow, accusé de vol d’animaux dans le dossier 86/2014 .Son co-accusé Oumar Kane est acquitté, faute preuve.

Séquestration et faux renseignements

Renvoi pour complément d’enquête du Dossier 94/2012 dans lequel l’homme d’affaire Abedine ould Mamy est accusé de séquestration et fausse information ayant entrainé l’arrestation de quatre mauritaniens en territoire malien, Renvoi pour complément d’enquête du dossier 207/2013 dans lequel Abass Boumy Ba est accusé d’escroquerie

Abus de confiance et escroquerie

La cour a acquitté Hamed ould Eleyat, dossier 129/2012, Tahyé Mint Mbatt,accusée d’abus de confiance dans le dossier 152/2012 et Boubou Ousmane Deh, accusé de refus d’obtempérer à la justice dans le dossier 200/2014 Au cours de ses audiences du 4 et du 5/12/ et de la délibération du 11/12/2014 de la Cour correctionnelle, les locaux de la représentation régionale du Ministère de la justice au Guidimakha ont rejeté du monde.

La majeur partie des personnes qui se trouvaient sur les lieux viendrait du village de Diaguily au sud qui, pour l’essentiel étaient pressées d’entendre le magistratAhmed Maouloud Ould Ethmane prononcer des peines à l’encontre Lassana Mpaly Coulibaly et Mpaly Sidibé qui dirigent une équipe travaillant au niveau du périmètre, chose qu’irrite plus d’un. 

Amadou Bocar Ba/Gaynaako 

Source crédit : cridem.org

NOUVELLES DE MAURITANIE 23 décembre 2014 - Brahim Bilal Ramdane, vice-président d’IRA en prison à Rosso par medsnib

Brahim Bilal Ramdane, vice-président d’IRA en prison à Rosso

Triste de te savoir en prison depuis plus d’un mois déjà. Pourquoi ? On m’a dit – ou plutôt j’ai lu dans notre « presse pressée » alors que je me trouvais à Tunis – que tu participais à une marche dénonçant l’esclavage foncier en Mauritanie. Rien que ça ? On t’a arrêté pour rien. Tu as fait pire, dans la défense de tes frères haratines, je pense, mais les autorités t’ont toujours laissé libre de tes mouvements. Et de ta parole qui impressionnait même ceux qui s’affichaient comme tes contradicteurs les plus farouches. C’est pourquoi je pense que ton arrestation et celle de Biram a été planifiée de longue date. Pour servir d’autres desseins. Ton discours – qui est également celui d’IRA – a toujours été choquant. Oui, choquant mais juste. Il disait une vérité que beaucoup ne voulaient pas entendre pour ne pas avoir à lui chercher la bonne solution. Une solution qui ne peut venir que de nous tous. Ça aussi tu le dis en filigrane dans ton discours mais ceux qui ne veulent pas t’entendre (te comprendre), ne retiennent de ton Verbe que ce qui arrange leur propagande ségrégationniste. Je sais que ta révolte contre le Système est largement justifiée. C’est une lutte contre l’injustice qui a fait qu’un bon professeur comme toi, expérimenté, parce que bien formé à la vieille ENS de Mme Bâ, est encore obligé de « manger la craie » alors que d’autres, qui avaient mille et un problèmes pour « tenir une classe », ont été catapultés inspecteurs, directeurs, conseillers et même, comble de l’ironie, « ministrés ». C’est le lot des perfectionnistes comme toi, maitrisant trois langues (arabe, français, anglais) que d’être marginalisés quand ils ne sont pas fils d’une « grande tente ». Ou d’une « grande case », c’est selon. Ce n’est pas la faute d’un pouvoir (celui-là ou un autre) mais du Système que tu dénonces depuis le temps d’El HOR, du FDUC et de l’UFD. Tu as toujours dénoncé avec conviction les tares sociales qui font que certains pensent qu’il y a Mauritaniens et mauritaniens. La prison dans laquelle tu croupis avec tes compagnons ne te forcera pas à renoncer à ces principes qui, souvent, mènent de la révolte à la révolution. Quand ils seront partagés par tous les opprimés du Système. Qu’ils soient blancs ou noirs. De l’est à l’ouest et du nord au sud. Quand les mauritaniens retrouveront cette fraternité perdue qui les poussaient, naguère, à défendre les causes justes.

Source crédit : medseib mondoblog.org

mardi 23 décembre 2014

23-12-2014 07:00 - Il faut libérer M. Biram Ould Dah Abeid et ses compagnons


UFP - Malgré les protestations et les critiques qui fusent de toutes parts et s’amplifient aussi bien au plan national qu’international, le régime en place persiste dans sa volonté d’organiser à Rosso, une parodie de procès contre M. Biram Ould Dah et ses compagnons.

Une première fois, ce « procès » a été convoqué sans que ni les prévenus ni leurs avocats n’aient été informés dans le délai exigé par la loi. 

Cette grave violation des règles de procédure qui garantissent à tous un procès équitable vient s’ajouter à l’arbitraire de leur arrestation, démontrant ainsi la crise profonde de l’Etat de droit dans lequel le pays est plongé.

Face à cette situation intolérable, l’Union des Forces de Progrès :

_ Réitère sa ferme condamnation de la détention arbitraire de M. Biram Ould Dah et ses compagnons et demande leur libération immédiate et sans conditions ;

-Exige, dans tous les cas, le respect scrupuleux de toutes les règles relatives à un procès équitable dans le cadre d’un Etat de droit et refuse tout procès politique dans le pays ;

-Réaffirme la nécessité que soit ouverte une large concertation entre tous les acteurs nationaux afin de faire face dans la sérénité et la paix, aux questions cruciales que soulèvent l’unité nationale et la cohésion sociale dans notre cher pays.

Nouakchott le 22 décembre 2014

La Présidence de l’UFP 

Source crédit : cridem.org

Un cri osé...!!!

L'incohérence appelle à l'échec dans Tout:

Le militant se doit de s'essayer à l'épreuve d'être juste et sincère; on ne peut pas verser dans les diatribes dites courageuses contre un système étatique mauritanien dit favoriser la frange arabo-berbère et paradoxalement penser que tout activisme visant les mentalités rétrogrades dans nos girons communautaires serait de la Haine et de la Division. #criosé

lundi 22 décembre 2014

Près de "200 Mauritaniens" arrêtés en Angola (Colonie mauritanienne)


Actu Mauritanie

Lundi 22 Décembre 2014 - 14:57

Ils seraient environ 200 le nombre de Mauritaniens arrêtés ces derniers temps en Angola dans le cadre d’une campagne menée par les autorités de l’immigration. Ce chiffre a été communiqué à Alakhbar par des Mauritaniens établis dans ce pays du sud-ouest de l’Afrique.

Vendredi, des ONG de défenses des droits humains avaient dénoncé le caractère "ethnico-religieuse" de ces arrestations qui selon la colonie mauritanienne "ont ciblé des ressortissants musulmans" originaires surtout de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal et dont certains seraient en "situation régulière". 

Des mosquées "ont été encerclées" le vendredi même par les services de l’immigration, selon toujours la colonie mauritanienne sur place.

Pour rappel, le christianisme est la première religion en Angola. Plus de la moitié de la population est catholique et il y existe des centaines d’églises ainsi que d’institutions et d’organismes religieux reconnus par l’Etat.

Le pays qui a obtenu son indépendance du Portugal en 1975 est riche en hydrocarbures et pierres précieuses et il est convoité par les hommes d’affaires et commerçants mauritaniens. 

Source:Alakhbar

Noorinfo

« Nous avons fait tort à nous-mêmes avant la résolution des européens » dit Ould Hadj Cheikh

Le député et vice-président de l’Assemblée nationale Mohamed Ghoulam Ould El Hadj estime que le peuple mauritanien a besoin de faire une rétrospection de soi,  une pause de méditation, pour  traiter avec prudence l’amère réalité et résoudre de manière radicale, les problèmes existants  qui  menacent la Mauritanie.

 Le parlementaire a indiqué dans une intervention faite devant les députés que le dossier de l'esclavage et ses séquelles doivent être traité avec fermeté pour mettre fin aux souffrances de milliers de mauritaniens qui vivent à Nouakchott et à l’intérieur du pays.

Ould Hadj Cheikh a rappelé ce qu'il a appelé la bombe à retardement,  destinée à l'explosion, avec ou sans l’aide des européens, appelant  l'Etat et la société à désamorcer la crise ainsi qu’à résoudre avec sagesse et dextérité cette problématique.

« Les conditions de vie des habitants des  Adwaba sont  inacceptables et révoltantes » a-t-il dit, s’interrogeant : «qu'avons-nous fait pour les améliorer, alors  que ces populations continuent de plonger dans la pauvreté et l'ignorance et  vivent  déconnectées de la vie moderne » a-t-il ajouté.

Le député s’est dit surpris par l’affectation des écoles publiques à une seule frange, instaurant la marginalisation, de la transformation de la zone de Tevragh-Zeina en une oasis de villas luxueuses entourée d’une ceinture de pauvreté, formée par les gardiens et les enfants non scolarisés.

Source crédit: rapide.info

Un cri osé...!!!

Une communauté des Justes et Non une communauté des Noms:

Ce ne sont pas les noms de famille qui valorisent en vrai les hommes mais, ce sont les hommes par leur caractère et leur moralité qui peuvent rendre historique un nom porté.
L'aveuglement intellectuel se manifeste quand l'homme par sa petite personne  veut incarner passionnément le cœur identitaire de sa communauté, son ethnie et sa tribu. Fraternité en humanité sur les principes et les idéaux, est de loin meilleure et salutaire qu'une entreprise de défense et de sanctification d'un système communautaire ou ethnique qui porte lui-même les germes de sa décadence à petit feu. #criosé

dimanche 21 décembre 2014

Un cri osé...!!!

Tout est dans l'esprit :

Dire que c'est compliqué voire impossible de changer les mentalités rétrogrades en milieu soninke, qui considèrent la gestion des affaires communautaires sous le prisme de la caste déterministe de naissance, revient à comprendre pourquoi certains de nos compatriotes maures partisans de l'ancien ordre esclavagiste voient les abolitionnistes comme le Mal Absolu.

samedi 20 décembre 2014

Un livre lu, " Un Breton chez les Soninkés" de Zakaria Soumare

Un livre lu

La lecture du livre " Un Breton chez les Soninkés" de notre frère et compatriote Zakaria Demba Soumare, est très recommandée pour ceux qui  veulent avoir un aperçu très accessible au monde soninké.
"Un Breton chez les soninkés" est un condensé simple et riche issu d'un dialogue entre le collègue de Zakaria, Paul, le Breton et professeur de lettres modernes en région parisienne et Monsieur Kobel connu comme un dépositaire des traditions dans le village de Toulel.
À travers cet échange sans langue de bois, par la pertinence curieuse des questions ainsi que par la franchise des réponses données, toutes les facettes (naissance, baptême, mariage, religion, mort, deuil, politique, social, societal...etc) du "vivre" de la cité soninké ont été décrites par style simple et fluide.
L'auteur a su mettre des mots sur les non-dits en milieu soninké qui importent plus et font le réel du quotidien du "vivre soninkaxu" dans le temps et l'espace.
Natif de Toulel dans la région du Gorgol en Mauritanie , Zakaria Soumare dit Zak pour les intimes, est enseignant chercheur, associé au laboratoire FRED (Francophonie, Éducation et Diversité ), à l'université de Limoges. Il est l'auteur de Le Génocide rwandais dans la littérature africaine francophone publié aux Éditions L'Harmattan en 2014.

Disponible sur www.edilivre.com 

Félicitations frère et bon courage.

Koundou Soumare

20-12-2014 07:45 - Mauritanie: Paris appelle au respect des droits pour les militants anti-esclavagistes

Mali Actu - La France a indiqué vendredi suivre « avec attention » la situation de militants anti-esclavagistes enMauritanie écroués depuis mi-novembre suite à une campagne de dénonciation de l’esclavage et qui doivent être jugés prochainement.

Huit militants de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) ont été inculpés et écroués mi-novembre, à la suite de manifestations liées à une campagne contre l’esclavagisme dans le sud du pays.

Leur procès pour appartenance à une organisation non reconnue devait s’ouvrir jeudi à Rosso (sud) mais a été reporté d’une semaine après leur refus de comparaître en raison du « non respect des droits de la défense ».

« La France suit avec attention la situation de M. Biram Dah Abeid (le président de l’ONG) et des militants de l’IRA », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.

Paris « rappelle son attachement à la liberté d’expression, d’association et de manifestation pacifique ainsi qu’au respect des droits de la défense et au droit à un procès équitable », a-t-il ajouté, avant d'"encourager" la Mauritanie à « poursuivre ses efforts en matière de lutte contre l’esclavage ».

Officiellement, l’esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d’esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. Mais le phénomène perdure néanmoins, selon des ONG.

Dans une résolution jeudi, le Parlement européen avait pour sa part « fermement »condamné le maintien en détention des militants et réclamé « leur mise en liberté immédiate » en dénonçant « des actes de répression de l’opposition politique et de la société civile ».

Source crédit : cridem.org

vendredi 19 décembre 2014

19-12-2014 08:29 - Résolution du Parlement Européen sur l’affaire Biram Dah Abeid : la réaction de Mohamed Ould Abdel Aziz

Mohamed Ould Abdel Aziz a réagi à la résolution non contraignante du Parlement Européen demandant jeudi au gouvernement mauritanien "la mise en liberté immédiate" de Biram Dah Abeid, arrêté le 11 novembre dernier, àRosso, dans le sud du pays.

"Nous appréhendons bien les raisons non avouées de cette résolution", a déclaré le Chef de l’Etat mauritanien, lors d’une conférence de presse, en marge de la clôture du Sommet du Processus de Nouakchott, cité par l’Agence Mauritanienne d’Information (organe officiel) qui rapporte en même temps que le président Ould Abdel Aziz "a affirmé que la Mauritanie combat fermement tous ceux qui tentent de toucher à ses intérêts économiques et de porter atteintes à son intégrité territoriale".

Jeudi, le Parlement Européen a condamné "fermement l'arrestation et le maintien en détention de Biram Dah Abeid (...) et de ses camarades".

Le président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie) et ses co-détenus sont accusés d’"incitation à la violence, trouble à l’ordre public, outrage à l’autorité et appartenance à une organisation non reconnue".

Leur procès qui était prévu ce jeudi a été reporté par le Tribunal de Rosso jusqu’à lundi prochain.

Biram Dah Abeid, lauréat du prix des Nations-Unies pour les Droits de l’homme 2013 ? a été arrêté le 11 novembre dernier à Rosso parmi d’autres militants de défense des droits humains suite à l’organisation d’une caravane contre"l’esclavage foncier" et "l’expropriation" des terres dans la vallée du fleuve Sénégal.

BBN
Copyright © 2014 Cridem

Source crédit : cridem.org