mardi 20 mai 2014

20-05-2014 08:30 - Loupe du 'Le Rénovateur' ! : Pourquoi seulement Biram ?


Le Rénovateur Quotidien- Une histoire de fausses signatures mises sur le compte de la candidature de Biram Ould Dah Ould Abeid défraie la chronique depuis quelques jours. Au moins quatre conseillers municipaux de la majorité dont un du parti APP ont remis en cause la présence de leurs griffes sur la liste des parrains de la candidature du leader de l’IRA à la présidentielle de juin prochain. L’exemple le plus spectaculaire est la présence du Maire de Bagodine sur la liste de ceux qui ont attribué leur nom pour boucler le dossier de candidature de Biram. Ba Bocar Soulé était dans tous ses états en apprenant cette nouvelle « désagréable». Il s’en défend et crie au scandale. Le maire de Bagodine entend se laver de tout soupçon et déclare qu’il déposera une plainte contre le candidat Biram. Mais le président du mouvement abolitionniste reste formel : s’il y a des erreurs de transcription dans certains cas, les signatures elles, ont eu lieu selon les règles d’usage en présence d’un officier de police judiciaire. Au sujet de l’Edile de Bagodine le fait est bien avéré selon Biram Ould Dah dont les propos ont été rapportés par la presse lors d’un point de presse à ce sujet. Bocar Soulé a-t-il réellement apposé sa signature et si oui pourquoi s’en écarter maintenant ?Que se passe-t-il dans cette histoire dont les zones d’ombre ne sont pas totalement élucidées tant que les documents authentiques ne sont pas étalés sur «la place publique » et des preuves solides avancées par ceux qui estiment être l’objet d’un abus de signature. Ce qui est quelque peu surprenant voire incompréhensible dans ce dossier de parrainage c’est que le conseil constitutionnel censé étudier les dossiers de fond en comble n’a constaté aucun vice de forme de nature à entacher un dossier sauf celui de Ould Bouamattou. Pourrait-on comprendre par là que ce sont là des procédures administratives qui ne relèvent pas des compétences de cette instance constitutionnelle. A qui donc la faute si des signatures ou des noms ont été déformées ? On laisse une affaire nourrir la polémique sans qu’une autorité compétente censée se prononcer ne pipe mot. S’agit-il d’un jeu de diversion pour occuper les mauritaniens ou d’une machination politique visant à discréditer la candidature de Biram dont l’invalidation serait inconcevable dans l’état actuel où le Président sortant voudrait bien avoir en face de lui des adversaires de taille. Fort de cette certitude, Biram reste confiant. Son éventuel retrait serait un camouflet infligé à la candidature du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ironie du sort Biram hier homme à abattre par le régime et ses excroissances politico—féodales le tonitruant leader anti-esclavagiste devient une pièce centrale dans le carré des challengers qui vont affronter le grand favori de la présidentielle. C’est la première fois qu’une telle affaire de parrainage défraie la chronique à la veille d’une élection où les candidatures sont officiellement validées par l’organe compétent et que dans deux semaines la campagne sera lancée.

Cheikh Tidiane Dia sur cridem.org

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