vendredi 29 août 2014

28-08-2014 17:31 - Samba Thiam sur l’interdiction du congrès des FLAM : "Le congrès se tiendra, vaille que vaille, demain, au siège des FLAM"

Le Calame - C’est ce qu’a affirmé M. Samba Thiam, président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) au cours d’un point de presse qu’il a tenu, ce midi dans les locaux du mouvement. Samba Thiam avait convoqué la presse pour réagir à l’interdiction par le Hakem de Tevragh Zeina de la tenue du 8e congrès de son mouvement, prévu, les 29 et 30 août, à l’hôtel Chinguity Palace. La notification a été faite, hier soir, au mouvement qui pourtant, quelques jours avant, avait reçu le feu vert de tenir son congrès. « Le Hakem de Tevragh Zeina nous a notifié, par arrêté 700485, en date du 27 août, l’interdiction de la tenue de notre manifestation.» Cet arrêté dont le Calame a reçu une copie justifie cette décision par la non-reconnaissance officielle du mouvement. Pour Samba Thiam, la seule raison qui vaille c’est que « nous sommes des négro-africains, on voit tous les jours, les Beidanes et les Harratines organiser, sans aune forme de procès, leurs différentes manifestations.» Face à cette décision « incompréhensible », le président des FLAM a exprimé, sous des applaudissements, la détermination de son mouvement à tenir, « vaille que vaille son congrès dans son siège de Sebkha». Et Samba d’indiquer : « nous n’avons pas peur de la prison et nous sommes prêts à y retourner, nous avons fait le bagne de Oualata et celui plus difficile, l’exil de 23 ans. »
Au paravent, le président des FLAM avait rappelé les raisons qui ont conduit son mouvement à rentrer au bercail en septembre 2013. « Nous avions dit à l’époque que nous étions revenus porteur du rameau d’olivier, nous sommes revenus pour contribuer à l’édification d’une Mauritanie où tous, jouissent des mêmes droits, ont les mêmes devoirs, nous sommes revenus pour quitter l’illégalité et aller vers la légalité.» Poursuivant son propos, le leader des FLAM ajoute : «nous avions dit que notre opposition à Aziz n’était pas une opposition crypto personnelle, que nous sommes une opposition hors système, une opposition responsable qui salue les bonnes actions, mais qui n’hésitera pas à dénoncer les mauvaises.»
 Mais hélas, regrette Samba Thiam, «le pouvoir a adopté, à l’endroit des FLAM une politique de fuite en avant, pire, il perpétue les pratiques que nous dénoncions et qui nous ont valu l’exil forcé de 23 ans». Et le président des FLAM d’énoncer ces pratiques qui vont de l’ «enrôlement ségrégationniste», de la création des écoles supérieures spécialisées (l’école Polytechnique, Prytanée militaire, l’école des Mines, faculté de médecine). SiSamba Thiam reconnaît l’importance de ces grandes écoles pour le pays, il regrette qu’elles ne soient pas accessibles aux négro- mauritaniens et aux Harratines. Et de citer pour exemple le cas de l’Ecole Nationale d’Administration, de la Magistrature et du Journalisme (ENAMJ) qui vient de sortir une promotion 296 avec seulement 23 négro- mauritaniens.Le président des FLAM a enfin évoqué, pour étayer son propos ce qui s’est passé récemment dans le Village de Niabina (M’Bagne). Et Samba Thiam de s’interroger :« Comment, dans une République normale, une tribu peut se permettre de venir assiéger tout un village, plusieurs jours durant, intimider, menacer et arrêter des gens parce que tout simplement son fils a disparu à côté et que son chameau y a été trouvé? » Voilà les pratiques que nous dénonçons et que nous avons toujours dénoncées et que nous continuerons à pourfendre. 

Source: cridem.org

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