L a Mauritanie est un petit pays par le nombre d’habitants mais un grand pays par sa superficie et nombre record de coups d’Etat.
La première personne à être victime de coup d’Etat fut Sidi El Moktar Ndiaye, coup orchestré par Moctar Oul Daddah avec la complicité de laFrance coloniale. Et depuis la Mauritanie est en perpétuelle recommencement et refondation d’Etat en toile de fond la question nationale. De loin, la Mauritanie semble paisible ou il fait bon vivre, malheureusement la réalité est toute autre : une fondation de l’Etat basée sur des inégalités sociales. L’initiateur de ce projet avouera cette politique des années plus tard dans son exil forcé au Maroc. Paix déjà son âme.Une situation qui a atteint son summum avec le colonel Maouya Ould Sidi Ahmed Taya avant que le président Sidi Ould Cheikh Abdalahn’amorce un début de réconciliation mais vite rectifié par le couple Ahmed Ould Daddah – Mouhamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier continue la logique de gouvernance de ses illuminés prédécesseurs.
Aujourd’hui commence une campagne électorale aux multiples inconnus pour certains et autant d’inquiétude que de certitudes pour d’autres. Un boycotte annoncé par un regroupement de partis politiques (FDDU) qui use à chaque fois une garantie pour participer à la présidentielle. Garantie qui à mon avis est à revoir.Le FDDU demande un ministre de l’intérieurLe groupe dite de l’opposition « radical » une dénomination forte grossière autant ils ne sont pas tous des radicaux pour avoir soit commandité un coup d’Etat avec « l’homme fort » du pays soit gouverné a un moment avec lui.
Dans quelle démocratie nomme-t-on un ministre de l’intérieur pour juste des élections ?
Le gouvernement « d’union nationale » de 2009 n’a pas du tout contre carrée la fraude en faveur du général candidat. Un pays comme le notre où le président n’a aucune légitimité démocratique peut-il respecter le minimum valable pour une démocratie ? Il s’agit bien d’un putschiste. Je ne dis pas qu’il est impossible de le battre mais par essence un putschiste a des prétentions naturelles à la fraude. Il faudrait alors travailler à l’empêcher de frauder au lieu de jouer à la politique de la chaise vide et laisser ainsi toute la latitude au président non seulement de rouler libre mais d’avoir une assemblé à sa disposition qui par une majorité mécanique pourra changé la constitution pour lui permettre de gouverner à « vie ».Mais notre opposition « radicale » ne pense pas loin elle ne voit que de tout prêt et s’y arrête tout naturellement. Cette opposition dont les actions ne se limitent que dans la capitale Nouakchott ne peut pas prétendre changer le pays.
Recensement et boycott
Certains leaders appellent au boycott pour des raisons de papiers d’Etat civil. Cependant il faut faire la différence entre tous les Mauritaniens et une partie des Mauritaniens.Une partie des mauritaniens ont été recensé même s’il est insuffisant, mais une chose est sure quand Mouhamed Ould Abdel Aziz tante de vous exclure du fichier pour un démocrate la réaction serai de tout faire pour le faire tomber de son perchoir par les urnes et non le boycott. Même s’il faut reconnaitre que certains penchent pour a un coup d’Etat au lieu des urnes pour un changement. La bonne attitude serai de défendre l’idée de faire tomber le général qui a privé certains d’entre nous d’un recensement et non de s’abriter derrière une organisation sans avenir comme le FDU pilotée par les mêmes qui ont pilotés UFD, FNDD, COD, …. Jusque-là aucune d’elle n’a survécu à leurs intérêts personnel conflictuelle .Nous conquérons le pouvoir par les urnes et non par un coup d’Etat.
Le mouvement Ira ainsi que toutes les organisations et personnalités de la société civile qui la soutiennent ira à la conquête du pouvoir par les urnes. Nous avons une ferme conviction que la démocratie reste encrée en participant au processus électoral. D’autre peuples ont fait face et ont montré force et résistance avant d’arriver a changé la cours des choses et pourquoi pas les mauritaniens ? Pourquoi devrons-nous attendre un coup d’Etat ?
Nous n’en n’avons pas la coutume et nous ne sommes pas engagé ni pour suivre les traces de Ahmed Ould Daddah ni pour croiser les bras et laisser libre cours des choses qui vont à l’encontre de l’idéal démocratique. Nous avons de l’espoir pour notre pays et notre peuple mais beaucoup n’arriverons pas à se mettre à l’idée qu’à un moment il est facile d’être un observateur mais vaut mieux participer et défendre ses idées.Au bout de tous sa !! Le 21 juin certains voterons Biram Dah Abdeid pour que tous les mauritaniens soient recensé, d’autres pour que l’esclavage disparait de notre pays, d’autres pour vivre en paix, d’autres pour mettre fin à l’usage abusive des caisses de l’Etat, d’autres pour que tous les rapatriés soient remis dans leurs droits et que les refugiés reviennent tous au bercail. Ainsi il y’a pleines de raisons pour voter pour le candidat Biram Dah Abeid et autant de raisons de voter contre le « faux » général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Une certitude de taille
Une certitude se dégage dans cette campagne et de l’histoire de notre pays jamais un boycott n’a conduit a un changement à la manière du gouverner ou un report des échéances et une reconnaissance internationale d’une élection.Le boycotte est une auto-exclusion et une autre façon de se montrer inoffensif.Voter contre Mohamed Ould Abdel Aziz et pour Biram Dah Abdeid c’est faire le pari de la démocratie et de l’avenir nous devrons nous battre pour faire tomber le général et non jouer à la politique de la chaise vide. Nous sommes capables de le faire tomber par les urnes.
Dr Ousmane SY
IRA-Sénégal
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